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GUIZOT — GULO

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GUIZOT (Marguerite-Andrée-Elisa Dii.lon, seconde M mc ), femme de lettres, née à Paris le 20 mars 1804, morte le 4 1 mars 1833. Nièce de la précédente, elle épousa Guizot en 18*28. De son vivant elle ne publia que quelques articles anonymes dans la Revue française et le Maître et l’Esclave (18 y 28) pour la Société des traités religieux ; après sa mort, on a édité de sa plume sept morceaux en prose, sous le titre de : Madame Elisa Guizot (Paris, 1834, in-8, tiré à 60 ex.), puis Caroline, ou l’Effet d’un malheur ; suivi de la Générosité : émîtes dédiés aux jeunes personnes (1837 et 1840, in-18). M me Tastu lui a consacré une notice, accompagnée de lettres, dans sa Biographie des femmes auteurs.

GUIZOT (Maurice-Guillaume), littérateur français, né à Paris le 12 janv. 1833, mort à Hoche- Ferra nd, près d’L'zès, le 23 nov. 1892. Second fils du ministre du gouvernement de Juillet, il lit couronner par l’Académie française, comme il n’avait encore que vingt ans, une remarquable étude sur Ménandre, la comédie et la société grecque (1853, publié en 18oo, in-8 et in-18). On sait qu’à la suite d’un prêt ou don secret de 50,000 fr. , qui lui avait été fait par Napoléon III, son père engagea contre l’ex-impératrice une action juridique dont la mort l’empêcha de connaître l’issue ; l’action fut reprise par son fils, mais sans plus de succès. Cependant M. Guillaume Guizot avait été nommé en 1866 suppléant de la chaire de langue et de littérature françaises modernes au Collège de France. En 1871, il entrait au ministre de l’instruction publique, comme chef de la division des cultes non catholiques ; enfin, en 1874, la chaire de langues et littératures d’origine germanique étant vacante, il succéda dans cette chaire à M. Philarète Chastes au Collège de France. En outre de plusieurs articles parus dans les revues savantes, on doit à M. Guillaume Guizot une traduction partielle des Essais d’histoire et de littérature de Macaulay (1882, in-8). Ch. Le G.

GUIZOTIA (Guiz-otia Cass.)(Bot.). Genre de Composées, du groupe des Hélanthoïdées. L’espèce type, G. abyssinica Cass. (G. oleifera DC), est une herbe annuelle à feuilles opposées, les supérieures alternes. Ses capitules sont formés d’une rangée extérieure de fleurs ligulées femelles et de fleurs hermaphrodites tubuleuses au centre. Les corolles, de couleur jaune, sont articulées au-dessus de l’ovaire et portent au milieu du tube une couronne de poils épais et articulés. Les aehaines sont dépourvus d’aigrette.

— Le G. abijssinica est cultivé en grand dans toute l’Inde sous le nom de Ram-tilleten Abyssinie sous celui de Nook ou Nug. Ses aehaines, réputés anthelminthiques, fournissent, par expression, une grande quantité d’une huile douce employée comme condiment, mais plus particulièrement pour l’éclairage. Ed. Lef.

GU JAN. Corn, du dép. de la Gironde, arr. de Bordeaux, cant. de La Teste ; 3,916 hab. Stat. du chem. de fer du Midi, ligne de Bordeaux à Arcachon. Parcs à huîtres ; bois de construction et de chauffage ; résine ; térébenthine. — Bains de mer.

GUL-Hànk (Acte de) (V. Ahd-ul-Meojid).

GULASCHou GOULIASCH. Mets hongrois fort répandu en Autriche et en Allemagne. C’est un ragoût de veau ou de bœuf, accompagné d’oignons ou de pommes de terre et fortement assaisonné de poivre rouge (paprika). GULDBERG (Ove Hokegh, anobli en 1773 sous le nom de Hoeegh-), homme d’Etat et écrivain danois, né à Horsens le 1 er sept. 1731, mort à Ilakl, près de Viborg, le 8 févr. 1808. Il était précepteur (1764) du prince Frédéric, frère de Christian VII, et secrétaire de son cabinet (1771) lorsqu’il dirigea le coup d’Etat qui renversa Struensee (1772). Il devint secrétaire du cabinet du roi (1773), secrétaire d’Etat (1776), conseiller intime (1780), et, à ces divers titres, il gouverna de concert avec son ancien élève et la reine douairière, Juliane-Marie. Les projets de réformes furent retirés, la presse bâillonnée, les manifestations antireligieuses réprimées, la nationalité et la langue danoise remises en honneur, la partie gottorpienne du Holstein réunie à la partie royale, moyennant la cession à la Hussie des comtés d’Oldenburg et Delmenhorst (1773). Lorsque le prince de la couronne (Frédéric VI), devenu majeur, prit le pouvoir au nom de son père (14 avr. 1784), Guldberg, qui venait d’être nommé ministre d’Etat, fut envoyé à Aarhus comme grand bailli (1784-1X02). C’était un conservateur et un chrétien convaincu, un patriote intègre, qui mourut pauvre, sans faire usage de 100.000 écus à lui donnés par le roi dément. Excellent styliste et fort instruit, il publia : la Théologie naturelle (1763) ; la Théologie révélée (1773), et S vol. d’une Histoire universelle (1763-72). Il prit part à la publication d’un nouveau Psautier (1778) et traduisit le Nouveau Testament (1794). — Son fils, Frédéric (1771-1852), maitre de langue dans des écoles militaires et privées, fut un écrivain de talent et publia des ouvrages de linguistique, des œuvres dramatiques, des poésies religieuses, élégiaques, satiriques, didactiques, et traduisit Tibufle, Térence," Plaute. GULDBERG (Cato-Maximilien), mathématicien et chimiste norvégien, né à Christiania le 11 août 1836. Il enseigna à l’école de guerre (1860-67), à la haute école militaire (1865) et devint professeur de mathématiques appliquées à l’université de Christiania (1869). Parmi ses très nombreuses publications, citons-en deux en français : Etudes sur les affinités chimiques, avec P. Waage (Christiania, 1867, in-4) ; Etudes sur les mouvements de l’atmosphère, avec H. Mohn {id., 1876-80, 2 fasc). GULDBRANDSDALEN. Vallée de Norvège, province de Ilamar, bailliage de Christians. Longue de plus de 250 kil. et élevée de 650 m. environ au point le plus haut, c’est une des régions les plus salubres et les plus peuplées de la Norvège. Elle est parcourue par le Lougen qui prend le nom de Vormen dans son cours inférieur et forme le lac de Miœsen. Plusieurs vallées transversales aboutissent au Guldbrandsdalen ; elles sont dominées au N. par le Dovrefield qui s’élève à 2,230 m. environ au pic de Snechaetten ; de l’autre côté par Iœtungfielde qui a un pic, le Galhii’pigen, qui s’élève à 2,560 m.

GULDEN. Synonyme en allemand, et en hollandais, de florin (V. ce mot).

GULDENMUND (Jean), graveur sur bois, de la première moitié du xvi e siècle, né à Nuremberg. On lui doit une représentation symbolique du train du monde parue en 1526, et de nombreux portraits (plus de deux cents), parmi lesquels nous citerons le Cortège nuptial de Charles-Quint (1537), et un buste de Hans Sachs (1546). GULDIN (Paul), mathématicien, né à Saint-Gall le 12 juil. 1577, mort à Gratz le 3 nov. 1643. Fils de parents protestants et d’abord compagnon orfèvre, il se convertit en 1597 à Freisingen, entra dans l’ordre des jésuites et devint proie- ur de mathématiques dans leurs collèges à Borne, puis à Vienne et à Gratz. En dehors de quelques dissertations, il a publié des Cenlrobaryca en quatre livres (1633-1640-1641), où il a vivement critiqué la Doliométrie de Kepler et surtout la Géométrie des indivisibles de Cavalieri. C’est dans le second livre des Cenlrobaryca (4640) que se trouve énoncé le théorème connu sous le nom de Guldin, à savoir que le volume d’un solide de révolution a pour mesure le produit de l’aire plane génératrice par la circonférence que décrit son centre de gravité. Ce théorème appartient en réalité à l’auteur grec Pappus, dont Guldin connaissait les écrits et auquel il convient d’en restituer l’honneur.

GULER de Weineck ou Vinegg (Jean), militaire, historien et magistrat grison, né à Davos, en 1562, mort à Coire en 1637. 11 fut landammann à Davos, guerroya contre les Espagnols dans la Valteline et fut député par son canton en 1637 auprès de Louis XIII. Il a dédié à ce dernier un ouvrage devenu rare et intitulé Raetia (Zurich, 1616). C’est une description exacte des trois Ligues grises. E. K. GULF-Strea.m (V. Couiiant, t. XIII, p. 95, et Océan). GULO (V. Glouton).