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Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 21.djvu/442

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KANT — KAO-TSONG
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Braunschweig, 1883. — 4. Arth. RICHTER, Kants Ansichten üb. Erziehungst. ; Hatberst., 1865. — W. HOLLENBACH, Darstell. u. Beurtheil. d. Pädag. Kant’s ; Iéna, 1881.

INFLUENCE DE KANT. — K. ROSENKRANZ, dans le 12e vol.de l’édit. Rosenkr. et Schub. — Kuno FISCHER, Akademische Reden ; Stuttgart, 1862. — RIEHL, op. c. — WINDELBAND, bp.c. — PAULSEN, Was uns Kant sein kann ? dans la Vierteljahreschr. f. wissenschaftl. Phil., 1881. — DUCROS, Schopenhauer,1883. — LÉVY-BRUHL, L’Allemagne depuis Leibniz, 1890.

KANTARA (El-) (V. El-Kantara).

KANTARA (El-). Village de Tunisie, au S. de l’île de Djerba ; belles ruines de l'ancienne Meninx.

KAN-TCHEOU-Fou. Ville de la province chinoise de Kan-sou, située par 39° 01’de lat. et 98° 36’de long. E. Marco Polo a séjourné un an à Kan-tcheou, qu’il appelle Campicion et qui est, dit-il, la capitale de toute la province de Tangout.

KANTCHINDSHANGA (V. Himalaya).

KANTECKI (Clément), essayiste polonais, né en 1851, mort en 1885. On lui doit plusieurs monographies historiques : Vie de Charles Szajnocha (en pol. ; Varsovie, 1878) ; Vie de Joseph Karzeniowski (en pol. ; Lemberg, 1879) ; Stanislas Poniatowski, père de Stanislas Auguste, roi de Pologne (en pol. ; Posen, 1880, 2 vol.) ; Emprunt napolitain (Varsovie, 1881) : c’est l’histoire des sommes énormes prêtées par Bona Sforza, femme de Sigismond Ier, à Philippe II d’Espagne. J. K.

Sorte de harpe ou zither, en usage chez les Finnois ; il avait primitivement 5 cordes, mais en a aujourd’hui de 8 à 16. On le pose à plat sur la table ou les genoux et on le fait vibrer des deux mains. Les premiers kantele consistaient en une planche épaisse de bouleau, creusée du côté opposé aux cordes, la table sur laquelle on la plaçait servant de fond. L’origine merveilleuse du kantele est contée dans le Kalevala : Wäinämöinen le fabrique avec les os d’un monstre marin ; lui seul était capable d’en jouer. L’ayant perdu, il en fit un nouveau avec du bois de bouleau et prit pour cordes les cheveux « d’une belle vierge qui attendait son fiancé ». Dès qu’il en joue, toute la nature est émue : « Les bocages s’éveillent à la joie, les champs s’ouvrent à l’allégresse, les fleurs sont transportées d’amour et leurs jeunes tiges s’inclinent gracieusement. »

Th. C.

Bibl. : PORTHAN, De Poes. fennica, op. select.. III. — RETZIUS, Finnland, Schilderungen, etc.

KANTELETAR. Recueil de poésies finnoises, publié par Lünnrot en 1840. Le Kanteletar contient environ six cents poésies (20,000 vers). Il est divisé en trois parties : la première contient des chants de noces, des berceuses, des pastorales, des fables ; la deuxième, des chansons de jeunes filles, des chants d’amour, des chants patriotiques ; la troisième, des chants de nature épique qui n’ont pas trouvé place dans le Kalevala et quelques chants historiques. Lünnrot a intercalé dans sa préface quelques chants modernes. Le caractère de la plupart de ces poésies est une ‘mélancolie douce : ce sont le souci et la solitude qui inspirent le poète finnois.

Th. C.

Bibl. : Kanteletar, taikha Soumen Kansan vanhoja lauluja ja virsid ; HeIsingfors, 1840, 1864, 1887. — LÖNNROT, Finska folksàngens Karahtâr, Fosterländskt Album III ; Helsingfors, 1817. — H. PAUL, Kantelatar,die Volkslyrik der Finnen in’s Deutsche übertragen ; Helsingfors,1882.

KANTEMIR (V. Cantemir).

KANTISME (V. Kant et Criticisme).

KANTORA. Canton du N. du Fouta-Djalon, le long de la Gambie; ancien Etat nègre dévasté en 1879, annexé à la France en juil. 1881.

KANTOUR (El-) (V. El-Kantour).

KANUM (V. Kanoum).

KANZLER (Hermann), général allemand au service du saint-siège, né à Bade en 1822, mort à Rome le 5 janv. 1888. Ancien élève de l’école militaire de Bade, il entra dès 1845 dans l’armée du pape, se fit remarquer au siège de Vienne pendant la campagne de 1848 et à Bologne pendant celle de 1859, devint colonel en 4 859 et seconda énergiquement l’année suivante Lamoricière, qui le lit nommer général de brigade. Appelé au poste de pro-ministre


des armes et de commandant en chef des troupes pontificales, il ne put empêcher l’occupation de Borne par l’armée italienne (20 sept. 1870). Dès lors il n’eut plus de fonctions réelles à, remplir. Mais il demeura au Vatican jusqu’à la mort de Pie I ( 1878). Léon XIII lui conféra en 1886 le titre de baron. A. Dkhidour.

KAO, empereur chinois (V. Ilu).

KAO-BANG. Ville du Tonkin septentrional, ch.-l. de prov., près de la frontière chinoise. La province montagneuse et boisée formait jadis, avec celle de Lang-son, le royaume de Chou-khang ou Cincanghe (V. Tonkin).

KAOKO. District du pays des Damaras (V. ce mot), le long de l’océan Atlantique, du cap Frio à la baie Wallish.

KAOLIN (V Argile et Céramique).

KAO-TAO (Iles des Pirates). Archipel d’ilôts calcaires du golfe du Tonkin, qui sert de repaire aux pirates. Bibl. : Excursions et reconnaissances, publiées par le gouv. de Cochinchine, t. III.

KAO TONG-KIA, dont l’appellation est Tse-tcheng, auteur dramatique chinois qui vivait à la fin du xiv e siècle, sous la dynastie Ming. La pièce de théâtre qui a rendu son nom célèbre est le P’i pa Ici ou « histoire d’un luth ». Elle a été traduite en français par M. Bazin en 1841. Kao Tong-kia est le huitième des dix écrivains célèbres (ts’ai tse) de la Chine moderne.

KAO-TSONG, c.-à-d. l’aïeul élevé. Nom de temple (miao hao) décerné après leur mort à plusieurs empereurs de la Chine :

1° Tang Kao-tsong, troisième empereur de la dynastie T’ang, succéda, en l’an 650 ap. J.-C, à son père Taitsong, dont il était le neuvième fils. Sa politique extérieure fut très glorieuse ; il dirigea de nombreuses campagnes contre les Turcs, et, en 657, son général Sou Ting-fang remporta une grande victoire sur Cha-po-lo, khan des Turcs occidentaux. Eu 660, ce même général attaqua le royaume coréen de Pe t si contre lequel le royaume également coréen de Sin-lo avait demandé l’appui des Chinois ; le royaume de Pe-tsi fut entièrement soumis et on y établit des fonctionnaires impériaux. En 062, Kao-tsong chercha à faire reconnaître Firouz, fils de Yzdigerd III, comme roi de la Perse, mais il vit ses propositions repoussées par les Arabes. En 668, les troupes impériales assiégèrent et prirent Ping-jang, capitale du Kao-li, le seul des trois Etats coréens qui n’eût pas encore reconnu la suprématie de la Chine. Il n’y eut guèrequ’un Etat qui tint tête avec succès aux armes de Kao-tsong, ce fut celui des Tou-fan ou Tibétains ; en 662, ce peuple guerrier envahit toute la région du Koukou-nor qui avait été jusque-là le siège de la domination des Tou-yu-hoen et en 671 le roi des Tou-yuhoen dut se réfugier en Chine avec les débris de sa tribu, qui n’eut plus dès lors d’existence indépendante. Sous le règne de Kao-tsong, il y eut de fréquents rapports entre la Chine et l’Inde, grâce aux religieux bouddhiques dont le [dus célèbre est I-tsing ; il semble même que la politique chinoise se soit ingérée dans les affaires de l’Inde à cette époque, puisque nous savons qu’après la mort (vers 655) du roi du Magadha, Cilàdilya, l’ambassadeur chinois, Wang lliuen-tse, appuyé par une armée de Tibétains et de Népalais, combattit et fit prisonnier l’usurpateur Arjouna. Aulant le règne de Kao-tsong est brillant au dehors, autant il est sombre au dedans : dès l’année 654, l’empereur avait pris au nombre de ses femmes une concubine de son père, la reine Ou ; cette femme ambitieuse ne recula devant aucun crime pour supplanter l’impératrice légitime, faire dégrader l’héritier présomptif et donner le trône à son propre fils ; tous les grands fonctionnaires qui blâmèrent sa conduite furent mis à mort. L’empereur Kao-tsong mourut en l’an 683.

2" Song Kao-tsong, premier empereur de la dynastie des Song méridionaux. Kao-tsong monta sur le trône en 1127 ap. J.-C. La capitale des’Song, Pien-leang (auj. hai-fong-fou), avait été prise l’année précédente par les Tartares Kin (V. ce mot), et le frère de Kao-tsong, Kiu-