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VIII


Nous avions devant nous la perspective de trois États, dacien, slave et hellénique, reliés entre eux par le lien fédéral, et que, faute d’autre nom plus approprié, nous appellerons Confédération Hémienne, des monts Hémus, situés au milieu de la circonférence de ces trois États. On comprend bien que le gouvernement de ces États sera monarchique constitutionnel. Mais quelles seront les relations fédérales entre ces trois monarchies, quelles seront celles de la confédération avec les puissances étrangères ? Y aura-t-il une présidence de l’un des trois rois, ou seront-ils tous trois sur le pied d’une parfaite égalité ? Y aura-t-il une capitale de la confédération, ou bien prendra-t-on successivement pour capitale celle de l’un des trois États ? Y aura-t-il une langue officielle pour les relations fédérales, ou bien sera-t-il loisible d’employer l’une ou l’autre indistinctement ? Y aura-t-il une représentation commune auprès des autres puissances, une représentation séparée, ou bien l’une et l’autre à la fois ? Y aura-t-il une armée fédérale en dehors de celle de chacun des trois États ? Y aura-t-il une flotte fédérale, ou cette force restera-t-elle tout à fait indépendante, ou bien encore les uns par des contributions réglées offriront-ils leur concours aux autres qui seraient le plus à même de l’entrete-