Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/72

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ment une observation de Saint-Marc Girardin (Journal des Débats, 28 janvier 1868) vint la confirmer : « Aux XVIe et XVIIe siècles, l’Espagne, la France et la Hollande ont toujours répugné à l’indépendance des provinces Belges, chaque puissance limitrophe aimant mieux qu’elles restassent en litige, au lieu de consolider leur indépendance par la neutralité. » Mais qu’en est-il résulté ? « Ce litige, ajoute le même publiciste, a valu à l’Europe deux cents ans de guerre !!! »

Irait-on s’exposer de nouveau à de semblables péripéties ? Si on est même disposé à affronter toutes les catastrophes que nous avons signalées, croit-on que le litige finira pour toujours ? Non. À tout trouble de l’assiette européenne, à toute commotion politique et sociale, la question surgira de nouveau, jusqu’à ce que quelque chose soit exterminé et ait disparu de la terre.


X


Il faut que quelqu’un se mette en avant pour rendre cet immense service à la civilisation et au progrès. Si la Prusse, qui est la puissance la moins intéressée, directement au moins, en ce qui regarde la question d’Orient, se mettait à l’œuvre pour parvenir à établir une entente entre la France et la Russie, elle aurait bien mérité de l’humanité. Qui