Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sorte d’arrangements, il est difficile ou plutôt impossible de procéder de manière à contenter toutes les aspirations. C’est ce que nous avons déjà fait remarquer pour d’autres populations ou districts en Asie et en Europe, au sud du mont Hémus.

Quelle serait, dira-t-on, la langue fédérale officielle, la langue devant servir aux relations intérieures entre les divers membres de cette confédération danubienne puisqu’en définitive tout se résout en question de prééminence d’une langue sur d’autres ? Comme ici il n’y a pas de préexcellence, il ne saurait y avoir de prééminence. Quelle est celle de la confédération helvétique ? Toutes, c’est-à-dire aucune, puisque le français, l’allemand et l’italien sont, sous divers rapports, d’une égale supériorité.

Et comment pourraient s’entendre entre eux les hommes politiques de tous ces peuples, de toutes ces nations ? La langue allemande, qui jusqu’ici a servi d’organe d’entente et qui a contribué par cela à éclairer et à civiliser la plus grande partie de ces populations, pourrait continuer à être employée à remplir ce même rôle jusqu’à ce qu’on décidât s’il y aurait lieu de faire autrement. Une fois que la crainte d’être dominé ou absorbé par les Allemands aura disparu, il n’y aura plus aucun inconvénient dans cette continuation. Au contraire, elle pourra éminemment servir au développement ultérieur de la civilisation dans ces pays. Elle ne sera plus la langue d’un oppresseur, mais celle d’un des peuples les plus civilisés de l’Europe, celle d’un allié fidèle. Ce que nous disions précédemment dans l’autre combinaison pour l’usage fédéral de la langue hellénique