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de grosses courroies pour tenir le corps d’un carrosse suspendu. — En mécan., pièce de bois qui, retenue à-plomb, est suspendue pour retenir le treuil et la roue d’une machine. — En archit., espèce d’entre-sol pour loger des domestiques, etc. — Barre de fer qui sert à soutenir le faux manteau d’une cheminée de cuisine.

SOUPER. Voy. SOUPE.

SOUPER,v. neut. (cou-pé), prendre le repas du soir. Voyez soupe. — Souper avec ou de .... Voyez la dissertation du mot dîner.

SOUPESÉ, E, part. pass. de soupeser.

SOUPESER, v. act. (çoupe-zé), lever un corps pesant avec la main, et le soutenir pour juger à peu près combien il pèse.

ac SOUPESER,v. pron. Voy. soupeser.

SOUPEUR, subst. mas. , au fém. SOUPEUSE (çou-peur,peuze), qui aime à souper, qui a l’habitude de souper.

SOUPEUSE, subst. fém. Voy. soupeur.

SOUPIER, subst. mas., au fém. SOUPIÈRE(çou-pié, pière), qui aime la soupe. Fam. et pop.

SOUPIÈRE, subst. fém. Voy. SOUPIER. — Sorte de vase creux et profond dans lequel se sert le soupe.

SOUPIR, subst. mas. (çou-pir)(du latin suspirium), respiration plus forte et plus longue qu’à l’ordinaire ; effet et témoignaged’amour, de tristesse, etc. — En musique, silence équivalant à une noire, et qui se marque par un trait courbe approchant de la figure d’un 7 de chiffre, mais tourné dans un sens contraire. Le demi-soupir, qui vaut une croche, est dans un sens opposé à celui du soupir; et le quart de soupir, valant une double croche, est distingué du demi-soupir par un double crochet ; le demi-quart de soupir a trois crochets, etc. — Le dernier soupir, le dernier moment de la vie. — Au plur., figur., amour : o’est l’objet de ses soupirs.

SOUPIRAIL, subst. mas. (çou-pi-râ-ie), ouverture en glacis ou talus, pour donner du jour, de l’air, à une cave ou à quelque autre lieu souterrain : faire un souterrain. — Au plur., des soupiraux.

SOUPIRANT, E, subst. ( çou-pi-ran, rante), amant, amante; plus souvent au mas., galant, aspi- rant.

SOUPIRAUX, subst. mas. plur. Voyez soupirail.

SOUPIRER, v. neut. (çou-pi-ré) (du latin suspirare), pousser, faire des soupirs : soupirer d’amour, de douleur, de regret, etc. — Soupirer pour une femme, en être amoureux : — Les poêtes l’emploient souvent activement : soupirerson amour, ses peines. — Soupirer après..., désirerardemment.

SOUPLE, adj. des deux genres (couple) (du latin supplex, fait de sub, et de plicare; qui plicat sub, qui plie sous), flexible,qui se plie aisément, maniable. — Agile,leste : personne souple. — Soumis, docile, complaisant : valet souple. Il se dit des personnes et des choses,au propre et au figuré.

SOUPLEMENT, adv. (çouple-man), avec soupplesse.

SOUPLESSE, subst. fém. (çou-plèce), flexibilité de corps ou d’esprit. — Disposition à se plier à tout. Voy. souple. — Tour de souplesse, adresse,subtilité ; moyens fins et subtils.

SOUQUENILLE, subst. fém. (çouke-ni-le) (du latin barbare succania, qui dans le moyen-âge a été employé avec la même signification), surtout fort long, de grosse toile, que certaines gens mettent pour conserver leurs habits lorsqu’ils travaillent.

SOURCE,subst. fém.(çource), eau qui commence à sourdre, à sortir de terre pour commencer son


cours : trouver une source. Voy. soudre. — Endroit d’où elle sort : les sources du Nil. — Figur., principe, cause, origine de . . . — Tenir une chose de bonne source, d’une personne sûre. — T. de marine : source de vent, le point d’où il semble partir.

SOURCIER, subst. mas. (çour-cié), qui prétend avoir de» moyens particuliers pour découvrir les sources.

SOURCIL, subst.mas. (çour-ci)(du latin supercilium, formé, dansle mêmesens, de super, sur, et de cilium, cil ; qui est au-dessus des cils), poil qui est en forme d’arc au-dessus de l’œil. — En t. d’archit., le haut de la porte qui pose sur les pieds droits. — Figur. -.froncer le sourcil, se fâcher, montrer qu’on n’est pas content.

SOURCILIER,subst. mas.(çour-ci-lié), t. d’anat., muscle du sourcil.

SOURCILIER, adj. mas. , au fém. SOURCILIÈRE (çour-ci-lié, lière), qui a rapport aux sourcils : muscle sourciller.

SOURCILIÈRE, adj. fém. Voy. SOURCILIER.

SOURCILLER, v. neut. ( çour-ci-ié), remuer le sourcil. Il ne se dit qu’avec la négative : ne pas sourciller, écouter sans sourciller. — Figur. : cet homme n’a point sourcillé quand on lui a prononcé son arrêt, il n’a laissé paraître aucune marque d’altération sur son visage. — Sortir en petites sources. L’eau sourcille en différents endroits, en ce sens du mot source.)

SOURCILLEUSE, adj. fém. Voy. SOURCILLEUX.

SOURCILLEUX, adj. mas., au fém. SOURCILLEUSE (çour-ci-eu, ieuze), fig. et pnét., haut élevé : des monts sourcilleux, des roches sourcilleuses. — Autrefois on le disait des personnes dans le sens de hautain, d’orgueilleux.(Du latin superciliosus.)

SOURD, subst. et adj. au fém. SOURDE (cour, çour-de, au mas. le d ne se fait jamais sentir). qui n’entend pas on qui n’entend pas bien. (Du lat surdus, fait dans la même signification de sordes, ordure, comme si l’on avait les oreilles bouchées par quelque ordure.) — Fig., inflexible : il est sourd aux prières, aux remontrances, à la voix du sang. — En parlant de certaines choses, qui ne rend pas un son aussi fort qu’il devrait le rendre : voix sourde, violon sourd, salle de spectacle sourde. — Douleur sourde, qui n’est point aiguë. — Intrigue sourde, conduite secrète. — En peinture, qui a peu d’éclat : couleurs sourdes. Fonds sourds, dont le ton a quelque chose de doux et de vague. — En t. de joaillier, pierre sourde, qui n’a pas tout l’éclat, tout le brillant qu’elle doit avoir. — Prov. : crier, frapper comme un sourd, crier à tue tête, frapper à tour de bras. — Faire le sourd ou la sourde oreille, ne vouloir pas écouter ou faire ce qu’on demande. — Bruit sourd, qui n’est pas éclatant, et au fig., nouvelle qui se répand sourdement, qui n’est encore ni publique ni certaine. — Douleur sourde, interne et qui n’est pas aiguë. — Lanterne sourde, avec laquelle celui qui la porte voit sans être vu. — Lime sourde, qui lime sans faire beaucoup de bruit ; fig., personne qui parle peu et qui cache quoique malignité de l’ame. — En arithm. : nombre sourd, qui ne peut être exprimé, parce qu’il n’a point de mesure commune avec l’unité. — T. d’hist. nat. Voy. salemandre.

SOURDAUD, E, subst. (çour-dô, dôdé), celui, celle qui n’entend qu’avec peine, qui est un peu sourd ou sourde. Il est fam.

SOURDE, subst. et adj. fém. Voy. SOURD.

SOURDELINE, subst, fém. (çour-de-Une), sorte de musette d’Italie.