Page:Landry, Manuel d’économique, 1908.djvu/567

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canisme en vertu duquel les effets qu’elles annoncent doivent nécessaire ment se produire.

La théorie que nous avons exposée n’a pas besoin de vérification expérimentale. Mais l’expérience peut en fournir des confirmations plus ou moins parfaites. Et c’est à l’expérience, en tout cas, qu’il faut demander de nous faire connaître les faits auxquels elle doit s’appliquer. Nous allons donc rassembler quelques données statistiques relatives aux faits en question.

322. La valeur de la monnaie. — Quelles sont les variations his toriques de la valeur de la monnaie ? Pour les périodes un peu éloignées de nous, ces variations, faute de renseignements suffisamment précis et suffisamment abondants, ne sont que très imparfaitement connues. On veut qu’au temps des Carolingiens la valeur de la monnaie ait été de 7 à 10 fois plus élevée qu’aujourd’hui. Le pouvoir d’achat du numéraire dans l’année 1890 étant pris pour unité, la valeur de la monnaie, pour la France, aurait été de 4,5 au commencement du xui° siècle, de 3 dans la période 1351-1375, de 6 à la fin du xv° siècle, de 2 à la fin du xvui’ (1). On connaît beaucoup mieux, naturellement, les fluctuations des prix dans l’époque récente ; mais nous savons quelles difficultés on rencontre quand on veut, par la méthode des index-numbers, mesurer la valeur de JU monnaie ; nous savons que selon les procédés adoptés, on arrivera à des résultats quelque peu divergents. Dans le tableau suivant, nous réunissons des nombres-indices qui ont été établis, d’une part pour le Royaume-Uni à l’aide des prix de 45 articles, d’autre part pour la France à l’aide des prix de 43 articles (2).


Cf. Schmoller, Grundriss, § 182, a (trad. fr.. t. III).


Cf. les Aperçus statistiques internationaux, tableau 230, et l’Annuaire statistique (1900), p. 153".