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Traité populaire d’agriculture

I

DU LIN.

Le lin est une plante annuelle qui donne non seulement de la filasse, mais encore une huile très employée dans la médecine, dans la peinture et dans les imprimeries.

I. Le lin veut une terre riche, profonde, plutôt légère que forte, parfaitement ameublie, et nette de mauvaises herbes.

II. Une bonne culture pour précéder celle du lin est une avoine fumée ou venue sur pommes de terre fortement fumées. Le lin vient bien sur un pâturage, une prairie, un trèfle rompu ou après le chanvre, ou enfin après des carottes, des betteraves, des pommes de terre.

Le lin a une racine pivotante qui va chercher la nourriture profondément dans le sol ; pour que la culture de cette plante réussisse parfaitement, tout le secret est de faire venir le lin après une récolte qui a accumulé une suffisante quantité de principes fertilisants dans les couches inférieures du sol.

Dans les terres profondes, il faut mettre un intervalle de sept à neuf ans entre les retours successifs du lin, pour cette bonne raison qu’il faut ce laps de temps pour que les couches inférieures, épuisées par une première récolte, aient le temps d’accumuler la nouvelle dose de principes fertilisants nécessaires à une seconde récolte de lin.

Dans les terrains peu profonds, le lin peut revenir à des intervalles plus rapprochés, le sol pouvant plus facilement réparer ses pertes.

Il est aisé de comprendre que le lin, par là même