Page:Langevin - La Pensée et l'action, 1950.djvu/275

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Paul Langevin obtint d'abord que les études continuassent normalement pour ceux qui ne voulaient pas servir de briseurs de grève. Mais quelque temps après, sans le consulter, l'administration de l'École revint à son projet de licenciement et les élèves protestataires, pour donner plus de portée à leur action, firent publier leur lettre à Paul Langevin par l'Humanité, le 17 mai 1920. Le lendemain même, Paul Langevin adressait une mise au point au grand quotidien socialiste. Il y précisait qu'il n'avait pas été averti de la nouvelle décision du directeur de l'École et n'hésitait pas à la blâmer en ces termes :

"...Je crois également de mon devoir de vous donner ici mon sentiment très ferme sur la situation qui vient d'être créée aux élèves des écoles techniques par l'introduction de conflits clans lesquels ces jeunes gens se trouvent obligés de prendre position de manière prématurée. Ils ne connaissent encore rien de ce monde du travail industriel où ils doivent entrer et où leur attitude actuelle peut leur créer plus tard de grosses difficultés. Notre devoir serait de ne pas permettre que des écoles soient détournées de leur activité normale..."


L'ACTION POUR L'AMNISTIE