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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/124

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les particules sont en repos, ou en mouvement uni-forme, et nous y avons déjà trouvé l’interprétation d’un grand nombre de phénomènes d’électrostatique et d’électromagnétisme. Le cas plus général où il existe une accélération, un changement de la vitesse de la particule, va nous introduire dans le domaine du rayonnement. Tant que la vitesse de la particule reste constante, nous avons vu que celle-ci emporte avec elle son sillage dans l’éther, son cortège de lignes de force électriques radiales et de lignes de force magnétiques circulaires. Tout cela représente, selon la conception de Faraday, une distribution d’énergie dans l’espace qui environne la particule. A vitesse constante, cette distribution d’énergie, variable d’ailleurs avec la vitesse, suit la particule dans son mouvement, reste localisée à son voisinage ; aucune portion de cette énergie n’est rayonnée à distance. Il en est autrement quand la vitesse change. La comparaison suivante pourra nous donner l’image grossière de ce qui se produit le long des lignes de forces électriques, quand la particule à laquelle elles sont attachées subit une accélération. Imaginons, au milieu d’une enveloppe, une boule maintenue dans une position d’équilibre par des fils élastiques tendus dans toutes les directions entre sa surface et les parois de l’enveloppe. Ces fils, comparables à notre chevelure de lignes de force, restent rectilignes tant que le système tout entier est en repos ou en mouvement uniforme, mais si la boule subit, dans une direction déterminée,