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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/167

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Pour mettre la particule en mouvement, il est donc nécessaire de lui fournir, du fait qu’elle est électrisée, une énergie égale à celle du champ magnétique apparu et proportionnelle au carré de la vitesse. Inversement, cette énergie doit être restituée au moment de l’arrêt. La charge électrique de la particule lui donne ainsi la capacité d’emmagasiner, quand on la met en mouvement, une énergie variable avec la vitesse de la même manière qu’une énergie cinétique. Autrement dit, la particule possède une masse électromagnétique comme conséquence du fait qu’elle est électrisée. Cette masse électromagnétique peut s’ajouter à l’inertie d’autre nature que la particule possède en dehors d’elle ou exister seule, comme c’est le cas très probablement pour les corpuscules cathodiques : ces corpuscules sont inertes simplement parce qu’ils sont électrisés. Un calcul facile montre que, pour une particule électrisée dont la charge e est distribuée uniformément sur la surface d’une sphère du rayon a, l’énergie du champ magnétique a pour valeur, en unités électromagnétiques C. G. S.,

[(e^2)/(3*a)]*(v^2).

L’assimilation de cette énergie liée au mouvement à une énergie cinétique (1/2)*m*(v^2) donne pour la masse électromagnétique correspondante

m(0) = (2*(e^2))/(3*(a^2)).