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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/206

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bientôt, pour les raisons que j’ai dites, un rôle prépondérant. Malgré l’extrême diversité de leurs applications, les raisonnements sont en général très simples et je voudrais essayer de montrer sur des exemples que la plupart d’entre eux se ramènent à deux types principaux bien connus des mathématiciens et qui se sont introduits tout naturellement dès la création du calcul des probabilités. Dans un premier groupe de questions, il s’agit de chercher la distribution ou la configuration la plus probable que peut prendre un système de particules ou d’éléments soumis à des conditions données. C’est essentiellement le problème des états d’équilibre et des régimes permanents (équations des fluides, statique des gaz, théories du magnétisme et des phénomènes électro— et magnéto-optiques, théorie du rayonnement et des chaleurs spécifiques, interprétation statistique des lois de la Thermodynamique). Je montrerai que certaines questions comme celles de l’équation d’état des fluides ou de la pression osmotique n’attendent pour être complètement élucidées que la solution d’un problème bien défini de probabilités géométriques et de distribution probable. Dans un second groupe de questions, on cherche à prévoir l’importance des fluctuations spontanées du système autour de cette distribution ou de cette configuration qui est la plus probable mais non la seule possible et ne s’observe qu’en moyenne. Ce frémissement universel autour des configurations rigides prévues par la thermodynamique est intimement