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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/227

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atomes dissous vont par groupes associés, que la solution de M. Svedberg était colloïdale. De toute. manière son résultat, s’il est exact, n’a rien à voir avec les fluctuations spontanées de concentration dont nous avons parlé.

Grandeurs moléculaires. — Voyons maintenant quelques exemples d’application de la formule (6) à la détermination des grandeurs moléculaires par l’intermédiaire des fluctuations auxquelles cette formule s’applique, comme celles des émissions radioactives ou de concentration dans les milieux dilués, cas où les postulats d’indifférence et d’indépendance se trouvent vérifiés. Avant qu’on sût faire les numérations de particules par la méthode des scintillations ou par l’élégant procédé de Rutherford, M. v. Schweidler avait observé que le courant d’ionisation produit par les rayons alpha était soumis à d’importantes fluctuations. Pendant des intervalles de temps égaux entre eux, les quantités d’électricité libérées dans une chambre d’ionisation par l’électromètre sont proportionnelles aux nombres de particules alpha émises pendant ces intervalles, de sorte que les écarts relatifs entre ces quantités et leur moyenne donnent les écarts relatifs entre les nombres de particules et leur moyenne ; d’où la possibilité de calculer cette dernière moyenne à partir des écarts relatifs observés à l’électromètre en appliquant la relation (6). De manière plus indirecte, on peut comprendre comment la diffusion de la lumière par l’atmosphère est due aux fluctuations spontanées de concentrations de l’air prévues par Smoluchowski et