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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/260

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en ensembles plus simples, en éléments de volume, au sens ordinaire du mot, pour chacun desquels l’équilibre est au moins approximative-ment réalisé, pour chacun desquels on peut définir une température et une énergie utilisable, et calculer l’entropie au sens thermodynamique de sa définition. Cette remarque trouve son application dans nombre de raisonnements relatifs aux fluctuations. Nous venons d’obtenir une interprétation statistique de la Thermodynamique en suivant la voie ouverte par Boltzmann ; on peut avec Gibbs se placer à un point de vile un peu différent, mais le fond des raisonnements reste le même et je n’insisterai pas sur les différences entre les deux méthodes. Celle de Boltzmann me paraît, du reste, la plus claire et la plus féconde.

Les lois d’actions moléculaires. — Nous venons de voir dans la Thermodynamique un aspect des résultats de la Mécanique statistique. Celle-ci est beaucoup plus riche de contenu et beaucoup plus profonde que celle-là, puisqu’elle en complète les énoncés en même temps qu’elle en donne la signification véritable. Non seulement elle permet de prévoir les fluctuations spontanées que la Thermodynamique ignore complètement ou plus exactement dont la Thermodynamique nie la possibilité, mais encore elle seule permet d’atteindre les propriétés des ensembles moléculaires où se reflètent les lois profondes d’actions individuelles exercées sur les molécules ou par les molécules les unes sur les autres.