Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais il n’est pas nécessaire d’en arriver là : il paraît vraisemblable que ces actions étrangères, nécessaires à l’intérieur de l’électron pour assurer sa stabilité, et pour représenter la gravitation, probablement connexe, n’interviennent pas de manière appréciable dans les expériences rappelées plus haut, et que tout se passe dans celles-ci comme si les forces électromagnétiques, seules à y jouer un rôle, existaient seules aussi.

3. L’inertie électromagnétique. — Le problème du sillage électromagnétique qui accompagne une sphère ou un ellipsoïde électrisés, en mouvement de translation uniforme dans l’éther, a été repris et complètement résolu, après J. J. Thomson, par, Heaviside et Searle. Max Abraham a montré que leurs résultats subsistent à un facteur numérique près lorsque, au lieu de supposer le corps conducteur, on suppose sa charge répartie uniformément dans le volume.

Parmi les résultats les plus importants contenus dans cette solution du problème de J. J. Thomson je signalerai ceux-ci : que, dans le cas d’une sphère conductrice, la charge électrique reste uniformément répartie sur la surface, quelle que soit la vitesse, tandis que le champ électrique à distance tend à se concentrer de plus en plus dans le plan équatorial à mesure que la vitesse s’approche de celle de la lumière ; de plus, l’énergie qu’il faut dépenser au moment de la mise en mouvement dans la modification correspondante du champ électromagnétique entourant la sphère, dans son