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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/384

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cesse d’être proportionnelle au carré de la vitesse, la quantité de mouvement totale G cesse d’être proportionnelle à la vitesse et croît plus vite que celle-ci. Nous continuerons à définir une masse maupertuisienne fonction de la vitesse par la relation :

(14)
.


Nous verrons dans un instant quelle relation existe entre la masse cinétique mc et la masse maupertuisienne ou masse proprement dite m.

D’autre part, la définition de la masse comme coefficient d’inertie, par l’équation , ne conduit, tout d’abord, à une masse électromagnétique, fonction seulement de la vitesse, que si l’ensemble des deux champs entourant le corps électrisé est déterminé à chaque instant et à toute distance par la valeur actuelle de la vitesse.

Ceci n’a lieu que si les variations de vitesse sont assez lentes, l’accélération assez petite. On dit alors que le mouvement est quasi-stationnaire. Comme la condition pour qu’il en soit ainsi est que le corps électrisé n’émette pas de rayonnement appréciable en vertu de son accélération[1], ce rayonnement n’emporte à l’infini ni énergie ni quantité de mouvement, et l’on peut appliquer les principes de conservation, en tenant compte uniquement du sillage électromagnétique déterminé par la vitesse ; on peut

  1. Voir P. Langevin, Journ. de Phys., 4e série, t. V; 1905.