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Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/400

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maintenir les lames en équilibre, il est donc nécessaire d’exercer sur elles du dehors une pression égale à celle que la radiation exerce au dedans. Cette pression extérieure, nécessaire pour l’équilibre, représente par unité de surface des lames une énergie potentielle égale à pd, c’est-à-dire à W0, de sorte que l’énergie totale E0 disponible dans le système au repos a pour valeur 2W0. C’est bien là, en particulier, l’énergie du rayonnement qui sortirait du récipient si les lames un peu transparentes laissaient lentement échapper au dehors le rayonnement compris entre elles et si une pression extérieure constante agissant sur elles les rapprochait à mesure que le rayonnement s’en va. On voit facilement que, dans ces conditions, le travail pd fourni par la pression extérieure se transforme en énergie de rayonnement pendant les réflexions qui se font maintenant sur des lames lentement mobiles et qu’au moment où celles-ci se rejoignent, l’énergie rayonnée au dehors est 2W0, double de l’énergie électromagnétique primitive.

La pression extérieures joue ici un rôle analogue à celui de la pression de Poincaré dans le cas de l’électron ; elle doit intervenir de la même manière dans le calcul de l’énergie totale disponible dans le système, supposé maintenu à pression extérieure constante.

Aussi bien c’est seulement si cette condition de pression extérieure constante est remplie pendant la mise en mouvement qu’on pourra considérer le système comme étant resté le même en mouvement qu’il était au repos, et qu’il aura conservé le même