Page:Langlois - Histoire du moyen âge, 1901.djvu/14

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induement une notable partie de la place nécessaire pour la bibliographie des « livres ».

II. « Nous n’oublierons point, disais-je il y a cinq ans, que le principal mérite d’une bibliographie historique à l’usage des lycées est d’être pratique. » J’avais primitivement l’intention de n’énumérer que les meilleurs livres, les livres les plus dignes d’être lus ou consultés[1]. Mais il faut bien signaler aussi quelques-uns de ceux qui, quoique célèbres, ne doivent plus être lus, ni consultés avec confiance. Il faut aussi prévenir le lecteur que certains « bons livres » sont des ouvrages de vulgarisation et d’autres des œuvres d’érudition, difficiles, techniques, parfois systématiques. D’où l’utilité de quelques avertissements. J’avais essayé de remplacer ces avertissements par des astérisques, conformément au procédé recommandé par plusieurs bibliographes. J’ai substitué, cette fois, à l’astérisque, décidément insuffisant, quelques remarques explicatives (encore trop sommaires à mon gré) et des classifications raisonnées.

Pratiques et à jour, je l’espère, les « Notices biblio-

  1. Je n’ai pas hésité à recommander les meilleurs livres, en quelque langue qu’ils soient écrits : français, allemand, anglais ou italien. On a dit que, « puisque notre France possède une riche collection d’historiens nationaux », « la lecture des historiens étrangers ne s’impose qu’aux érudits » ; tel n’est pas notre avis. Il n’y a pas que les érudits qui doivent préférer un bon livre à un livre médiocre, même si le bon livre est en langue étrangère, même si le livre médiocre est en français. Un homme cultivé ne peut pas, de nos jours, se contenter d’être au courant de sa littérature nationale, à quelque nation qu’il appartienne. — Il est d’ailleurs exact que la France a produit, et produit encore, beaucoup de livres d’histoire excellents. Les études relatives au moyen âge, en particulier, sont depuis longtemps très florissantes dans notre pays.