Page:Langlois - Le couronnement de Louis.djvu/142

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manuscrits

D doit aussi être considéré comme distinct de C, car il est impossible de constater aucune faute commune à ces deux versions. Toutes les fois qu’elles sont d’accord, elles ont la bonne leçon.

Ne pouvant être rattaché ni à A, ni à B, ni à C, D doit être considéré comme représentant d’une nouvelle famille D*.

x = A + B. Deux de ces quatre groupes, A et B, ne sont que deux sous-familles et doivent être réunis pour constituer une famille x. C’est ce que je vais prouver par un relevé attentif des fautes communes à A et à B :

V. 3) C, D :Bone chançon, cortoise et avenant.
A, B :Bone et gentil, cortoise et avenant.

Le vers 1590, qui manque dans A et B, et qui est donné par C, est nécessaire au sens du texte. Voici le passage :

Dist li portiers : « Deus en seit aorez !
Se li conseilz m’en esteit demandez,
Tost en sereit li aguaiz desertez
Et par message queiement amenez.
Li traïtor sont ça enz enserré ; (v. 1590)
Ou les querras quant ci les as trovez ? »

Évidemment ce dernier vers ne peut se passer du précédent.

V. 1622) A :Qu’il viegne a moi, que noise n’i soit faite !
B :Si viegne avant, que noise n’i soit faite.
C :Si viegne tost, n’i ait noise ne feste.

Ce vers fait partie d’une laisse en è entravé et cette