Page:Langlois - Le couronnement de Louis.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxiv
introduction

loci, ne forte aliquid sinistri contra imperatorem moliretur. Qui tamen citissime ad eum venit et humillima subjectione se ejus nutui secundum consuetudinem Francorum commendans subdidit. Post cujus ad imperatorem adventum aemulati eum omnes Francorum proceres certatim gregatimque ei obviam ire certabant ; tandemque ad Aristallium prospero pervenit itinere et, die tricesimo postquam ab Aquitania promovit, palatio Aquisgrani pedem feliciter intulit... Venit ergo imperator Aquispalatium et a propinquis atque multis Francorum militibus cum multo est favore receptus imperatorque secundo declaratus[1]. »

« En combinant, » dit Jonckbloet, après avoir rappelé ce passage, « en combinant le message pressé de l’évêque Théodulfe, les craintes du jeune roi et l’exil inopiné des anciens favoris[2], on arrive facilement à admettre une conjuration déjouée, probablement par l’adhésion bruyante de tout le peuple dont tous les auteurs font foi. L’histoire n’en parle pas, mais elle paraît incontestable[3]. »

Enfin Jonckbloet rapporte encore un passage de la Vita Walae et deux strophes d’un poème de Théodulfe, dans lesquels il voit des allusions, aux projets de résistance[4].

  1. Vita Hludovici Pii, cap. xx-xxii (Pertz, Ibid., II, 617-8).
  2. De Wala et des siens, qui peu après l’avènement de Louis furent l’objet d’une disgrâce éclatante.
  3. Guil. d’Or., II, 87.
  4. Voici ces deux textes : « Pascasius. Defuncto Antonio, paulo post substituitur [Wala] pater eximius ejus in loco ; ob cujus nimirum electionem a fratribus egomet directus, mox obtinui