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témoignages
2. — Témoignages tirés des textes en prose.


Des textes en prose qui font allusion au Coronement Looïs, le plus ancien est un passage d’Albéric de Trois-Fontaines : « Abhinc super Aquitaniam certius et manifestius regnavit Ludowicus. Quod comes Aurelianensis Arnaïs voluit regnare et esse tutor Ludowici, sed Guillelmus Aurasicensis fortiter restitit. Qui Arnaïs fuit pater Samsonet de una sorore Karoli[1] ».

Dans le remaniement du ms. B. N. fr. 1497, l’aîné des fils d’Aimeri de Narbonne, « Hernais », obtient le duché d’Orléans, dont le seigneur « avoit par le sien frere Guillaume esté occis, et en espousa la duchesse, car de par elle estoit la terre venue, laquelle le comte, qui mort estoit, ne pouoit par son meffait avoir confisquee ne pardue. »

Le mariage d’Hernaut de Girone avec la veuve d’Arneïs d’Orléans se trouve encore dans une chronique française en prose, dont les deux seuls manuscrits que je connaisse sont du xive ou du xve siècle[2] : « L’empereur donna a Hernault, le frère Guillaume, la duché d’Orliens et la duchesse, qui estoit vefve.[3] »

Ce détail est déjà dans le Siège de Narbonne :

Bernart l’aisné s’en revait en Brubant,

  1. Pertz, Mon. Germ. hist., Script., XXIII, 720.
  2. L’un est à Paris, B.N. fr. 5003 ; l’autre à Rome, Vat. Reg. n° 749.
  3. Ms. B. N. fr. 5003, fol. 125 v°.