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BIBLIOGRAPHIES DES SOURCES ORIGINALES.


Bibliothèques d’histoire littéraire régionale
(nationale et locale).

134. — Les cadres géographiques s’imposent, de même que pour les répertoires commerciaux dits « Bibliographies nationales » (liv. Ier, chap. ii), pour les « Bibliothèques d’histoire littéraire », où sont signalés les ouvrages (manuscrits ou imprimés, en quelque endroit qu’ils aient été imprimés) des auteurs qui sont nés, ou qui ont vécu dans une région déterminée. — On peut, du reste, choisir le cadre national (si la région considérée est le territoire d’une nation moderne[1]) ou des cadres locaux plus restreints (si la région considérée est une province, un département, une ville, etc.).

135.Bibliothèques d’histoire littéraire nationale. — Beaucoup de « Bibliothèques d’histoire littéraire nationale » ont été publiées depuis le xvie jusqu’au xviiie siècle, qui sont consacrées surtout aux auteurs du moyen âge. Quelle qu’en soit la forme : recueils de dissertations critiques suivant l’ordre chronologique, dictionnaires alphabétiques par noms d’auteurs, elles visent à présenter le tableau complet de tous les écrits (jusqu’aux plus insignifiants) qui ont été composés dans le pays considéré. — Telles sont : pour l’Espagne, les deux « Bibliothèques » de N. Antonio (Bibliotheca Hispana vetus sive Hispani scriptores qui ad annum 1500 floruerunt. Matriti, 1788, 2 vol. in-fol. ; Bibliotheca Hispana nova sive Hispanorum scriptorum qui ab anno 1500 ad a. 1684 floruere notitia. Matriti, 1783-88, 2 vol. in-fol.)[2]. — Pour la France, l’Histoire littéraire de la France, commencée par les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, continuée par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, en cours de publication (Paris, 1733-1895, 32 vol. in-4)[3]. — Pour la Grande-Bretagne, sans parler des premiers essais

  1. En ce cas une difficulté naît de ce que les frontières des nations ont été maintes fois déplacées depuis le moyen âge jusqu’à nos jours.
  2. Cf. M. Menéndez y Pelayo, La Ciencia española, I (Madrid, 1887, in-12), p. 50 et s. — Le même auteur a donné (ib., III (1889), p. 127-440), sous forme d’une énumération très sommaire, un « Inventario bibliográfico de la Ciencia española », depuis le moyen âge (inclusivement) jusqu’à nos jours.
  3. Cf. ci-dessous, Seconde Partie, livre Ier.