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CHAPITRE II

BIBLIOGRAPHIES NATIONALES


39. — Aux bibliographies universelles s’opposent les bibliographies nationales, dont le cadre est local : ce sont des répertoires de livres sur tous les sujets qui ont le caractère commun d’avoir été publiés sur le territoire de telle ou telle nation actuelle : Allemagne, France, Italie, etc.[1].

Mais cette expression prête à des confusions. En effet, elle conviendrait tout aussi bien aux répertoires d’histoire littéraire nationale, qui sont des répertoires d’écrits (imprimés ou manuscrits) avant ce caractère commun d’avoir été composés par des gens originaires du même pays, ou dans la langue d’un pays. — Ajoutons que les répertoires où sont enregistrés les écrits relatifs à un pays (à l’Allemagne, à la France, à l’Italie, etc.) auraient également droit à la dénomination de Bibliographies nationales.

40. — Un répertoire de Bibliographie nationale est dit « répertoire de Bibliographie nationale rétrospective », s’il est consacré aux ouvrages qui ont été anciennement imprimés dans un pays. Il est dit « répertoire de Bibliographie nationale périodique, ou courante », si c’est une publication périodique où sont enregistres les ouvrages nouveaux, au fur et à mesure qu’ils paraissent[2].

  1. Sous le bénéfice d’une réserve. On a l’habitude de ranger, parmi les répertoires de Bibliographie nationale proprement dits, ceux où sont enregistrés ensemble des ouvrages imprimés dans plusieurs pays voisins. C’est ainsi que la plupart des répertoires de Bibliographie nationale qui existent pour l’Allemagne comprennent l’énumération des ouvrages publiés dans l’Autriche et dans la Suisse allemandes.
  2. Mais la distinction n’est pas toujours facile à faire entre les répertoires rétrospectifs et les répertoires périodiques. Constatons que l’on est convenu de classer parmi les « bibliographies rétrospectives » ceux qui, comme les répertoires de Kayser, de Heinsius, de Lorenz, paraissent périodiquement à d’assez longs