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[Lect. III.]
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RIG-VÉDA. — SECTION CINQUIÈME.

(Donnons donc) à notre ami l’hymne qui lui plaît. Tel qu’un (roi) fort, qu’il entende des accents tout nouveaux.

2. Le soma accompagné des hymnes réjouit Indra : les libations accompagnées des rites sacrés (charment) Maghavan, au moment où, réunis dans un même esprit, les (hommes) l’implorent comme des enfants (implorent) un père.

3. Ce que les sages racontent (d’Indra) au milieu de leurs libations, il l’a fait (autrefois), disposé à le faire encore. De même qu’un époux pour ses épouses chéries, Indra embellit de ses rayons toutes les villes (célestes).

4. Tel (les anciens) l’ont chanté, tel nous le chantons (aujourd’hui) ; Indra est le seul capable de nous conquérir, de nous distribuer l’opulence. Ses bienfaits toujours abondants s’empressent d’accourir vers nous. Que ses présents nous accompagnent.

5. Ainsi Vasichtha implore en faveur des hommes le secours d’Indra ; il chante, au milieu des libations, le (dieu) bienfaiteur des mortels. Mesure ton abondance à nos innombrables besoins. Et vous, secondez-nous toujours de vos bénédictions.


HYMNE VIII.
À Indra, par Vasichtha.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Les hommes invoquent Indra dans le combat, et, pour obtenir la victoire, ils attellent la Prière (au char du sacrifice). Héros bienfaiteur des mortels, ami de la force, donne-nous la jouissance d’un pâturage rempli de vaches.

2. Ô magnifique Indra, si ardemment invoqué, accorde à tes amis la vigueur qui t’appartient. Ô prudent Maghavan, ouvre-nous les forteresses où se trouvent renfermés les trésors.

3. Indra, roi du monde et des hommes, distribue à ses serviteurs tous les biens de cette terre, si beaux, si diversifiés. Pour prix de nos louanges, qu’il nous admette à ses présents.

4. Le magnifique Indra, que nous invoquons avec (les Marouts), est un bienfaiteur qui nous dispense l’abondance avec sa protection. Ses dons inépuisables se répandent avec profusion sur ses amis.

5. Ô Indra, rends-nous opulents. Que nous attirions sur nous ta munificence. Nous demandons des vaches, des chevaux, des chars. Et vous, secondez-nous toujours de vos bénédictions.


HYMNE IX.
À Indra, par Vasichtha.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Ô sage Indra, viens à nos cérémonies. Que tes chevaux arrivent avec ton char. Tous les mortels t’invoquent. Écoute nos prières, ô (Dieu) partout présent.

2. Ô puissant Indra, j’invoque ta grandeur : car tu aimes les hommages des poëtes. (Dieu) terrible et redoutable, tu portes la foudre dans ta main, et par ta naissance tu es invincible dans tes œuvres.

3. Ô Indra, tu conduis et diriges le Ciel et la Terre ainsi que de dévots serviteurs. (Tu es un dieu) qui naît pour la force et la bienfaisance. Que (l’homme) pieux l’emporte sur l’impie.

4. Dans ces journées, ô Indra, envoie-nous tes présents. Des ennemis viennent nous assaillir. Que le bon et prudent Varouna nous délivre, le matin et le soir[1], de l’injuste qui nous menace.

5. Invoquons le magnifique Indra, car c’est lui qui nous donne l’opulence et le bonheur ; c’est lui qui sauve la piété de son chantre. Et vous, secondez-nous toujours de vos bénédictions.


HYMNE X.
À Indra, par Vasichtha.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Ô Indra, traîné par deux chevaux azurés, ce soma est versé pour toi. Viens, et arrête-toi en ces lieux. Bois ces agréables liqueurs. Ô Maghavan, viens, et comble-nous de tes présents.

2. Ô saint héros, tu aimes nos cérémonies sacrées ; arrive rapidement avec tes coursiers. Livre-toi à la joie au milieu de ce sacrifice, et entends nos prières.

3. Ô magnifique Indra, (vois) comme nous te parons de nos hymnes, de quels hommages nous t’entourons. Ma prière se développe tout entière pour obéir à ton désir. Daigne écouter mes invocations.

4. Ils savaient estimer un héros, ces antiques

  1. Le texte ne porte que l’adverbe dwitâ.