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maintenant consulter, sans frais, dans la bibliothèque publique de la ville où l’on réside, des documents qui appartiennent aux bibliothèques de Saint-Pétersbourg, de Bruxelles et de Florence, par exemple ; assez rares sont désormais les établissements comme les Archives nationales de Paris, le Musée britannique de Londres, et la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence, dont les statuts interdisent absolument les communications au dehors[1].

II. Étant donné que la plupart des documents historiques sont aujourd’hui conservés dans des établissements publics (archives, bibliothèques et musées), l’Heuristique serait très aisée, si seulement de bons inventaires descriptifs de tous les dépôts de documents qui existent avaient été dressés, si ces inventaires étaient munis de tables ou si des répertoires généraux (alphabétiques, systématiques, etc.) en avaient été faits ; enfin s’il était possible de consulter quelque part la collection complète de tous ces inventaires et de leurs index. Mais l’Heuristique est très pénible, parce que ces conditions sont encore loin, par malheur, d’être convenablement réalisées.

D’abord, il y a des dépôts de documents (archives, bibliothèques et musées) dont le contenu n’a jamais été catalogué, même en partie, de sorte que personne

  1. Le service international du prêt des documents manuscrits fonctionne régulièrement (et gratuitement pour le public) en Europe, par l’intermédiaire des Chancelleries. En outre la plupart des grands établissements se consentent, entre eux, des prêts : cette voie est aussi sûre, et parfois plus rapide, que la voie diplomatique. Des congrès d’historiens et de bibliothécaires ont mis souvent à l’ordre du jour, en ces dernières années, la question du prêt (ou de la communication hors des dépôts où ils sont conservés) des documents originaux. — Les résultats obtenus jusqu’à présent sont déjà très satisfaisants.