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répertoires » ou « Bibliographie historique ». M. E. Bernheim en a publié une première esquisse[1], que nous avons essayé d’agrandir[2]. L’esquisse agrandie est datée d’avril 1896 : de nombreuses additions, sans parler des retouches, y seraient déjà nécessaires, car l’outillage bibliographique des sciences historiques se renouvelle, en ce moment, avec une rapidité surprenante. Un livre sur les répertoires à l’usage des érudits et des historiens est, en règle générale, vieilli dès le lendemain du jour où il a été achevé.

III. La connaissance des répertoires est utile à tout le monde ; la recherche préliminaire des documents est laborieuse pour tout le monde ; mais non pas au même degré. — Certaines parties de l’histoire, cultivées depuis longtemps, sont arrivées à un tel degré de maturité que, tous les documents conservés étant connus, réunis et classés dans de grandes publications spéciales, l’œuvre historique peut se faire maintenant tout entière, sur ces points-là, par le travail de cabinet. Les études d’histoire locale n’obligent d’ordinaire qu’à des enquêtes locales. Il y a des monographies importantes qui se fondent sur un petit nombre de documents, trouvés ensemble dans le même fonds, et de telle nature qu’il serait superflu d’en chercher d’autres ailleurs. Au contraire, telle humble monographie, telle modeste édition d’un texte dont les exemplaires anciens ne sont pas rares, et se trouvent dispersés dans plusieurs bibliothèques de l’Europe, a nécessité des consultations, des démarches et des déplacements infinis. La plupart des documents de

  1. E. Bernheim, Lehrbuch der historischen Methode 2, p. 196-202.
  2. Ch.-V. Langlois, Manuel de Bibliographie historique. I. Instruments bibliographiques. Paris, 1896, in-16.