Aller au contenu

Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ces deux abstentions sont singulières.

Boursault et Hoche ont admis dans le principe, le système d’un traité avec les insurgés de l’Ouest ; et tous les deux s’abstiennent quand il s’agit de conclure ce traité.

Il est évident que les motifs de l’un et de l’autre sont différents.

Boursault a pris part aux premières négociations. On peut dire qu’il s’en est retiré, — ou plutôt qu’on l’en a écarté, — au moment où elles ont pris la forme de concessions et de promesses incompatibles avec le maintien intégral des institutions républicaines. La présence à Rennes de ce conventionnel intransigeant, à côté de ses collègues occupés à transiger, est assez anormale : elle montre bien que ce qui se faisait était l’œuvre d’un parti dominant, devant lequel les autres étaient obligés de s’effacer. Mais en somme, l’attitude personnelle de Boursault s’explique assez facilement.

Hoche a suivi de près la marche des négociations en Vendée ; après le traité signé à La Jaunaye et après l’entrée de Charette à Nantes, il a continué à seconder les démarches faites en Bretagne, en vue d’un accord pareil. Le 20 mars encore, il prenait part à la conférence de Moncontour et signait le compromis qui était le préliminaire des conférences de La Mabilais.

Il en rendait compte en ces termes, au Comité de salut public.


« Plusieurs lettres des généraux Rey et Valleteaux m’ayant donné beaucoup de défiance sur les intentions des Chouans et même sur la fidélité du général Humbert, je résolus, quoique malade, de vérifier