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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/139

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cisée, mais que l’éditeur de cette correspondance croit pouvoir placer à la fin de décembre 1794.


« Mardy matin, à 8 h.

» Au milieu de la confusion de mes idées, je ne sais si je pourrai vous peindre toutes les différentes sensations qui agitent mon âme et les évènements[sic] extraordinaires qui doivent calmer l’Europe. Je ne sais que penser de tant de choses contradictoires en apparence, peut-être ne m’avés vous pas dit tout ce que vous espériés et pourés vous plus aisément pénétrer la vérité.

» Vous savés toutes les démarches que j’ai faites et quel était notre but lorsque j’avais le plus d’espoir de succès ; lorsque tous les différents intérêts qui divisent nos français royalistes et politiques se réunissaient par mes soins pour me faire parvenir à M. de P. (Puisaye) et partir avec lui, etc…, je rencontre hier en sortant de chés M. de Moutier, notre gros ami[1], qui me dit qu’il me cherchait partout pour m’apprendre que M. de Puissaie est parti pour la France, m’ajoutant de repasser le soir, qu’il a à me parler. Désolé de ce fâcheux contretems, je vais chés l’évêque[2] qui me paraît consterné, non seulement de ce départ, mais d’un échec qu’a éprouvé l’armée du duc d’York…, et du profond secret qu’observé les ministres sur leurs intentions relativement à la France et à M. de P. qu’il n’est pas naturel d’avoir caché d’une manière exclusive à tous les

  1. M. de Cormier (note de Mme A.).
  2. M. de Léon (note de Mme A.).