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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/151

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« Nous vous annonçons, citoyens collègues, l’heureuse issue de nos conférences : la pacification a été signée ce soir à six heures, par les chefs des Chouans, qui ont souscrit leur déclaration solennelle de se soumettre aux lois de la République une et indivisible et de ne jamais porter les armes contre elle. Nous sommes rentrés de La Mabilais à Rennes avec tous ces chefs, qui ont arboré la cocarde et le panache tricolores. La garnison était sous les armes, la musique nous précédait ; les décharges d’artillerie annonçaient au loin la réunion de tous les Français de ces départements et partout sur notre passage, on criait : Vive la République, vive la paix, vive l’union. »


Ce même jour se tenait, à Saint-Jacut, une assemblée de canton, où l’on nommait les membres d’un comité royaliste et l’on promulguait un règlement général. Et dans toute la province, les chefs de division, revenant de La Mabilais, plus décidés que jamais à reprendre la lutte, se hâtaient de compléter l’organisation militaire et administrative de la Chouannerie, dans leurs districts respectifs.

La Convention n’en persistait pas moins dans son système d’optimisme officiel.

Elle convertit en lois les décrets rendus par les représentants délégués, puis elle proclama solennellement la Vendée finie, l’Ouest pacifié et décréta que les trois armées placées sur le territoire de la guerre civile avaient bien mérité de la patrie.