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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/164

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« Le 22 du mois de juin 1795, nous fûmes mis à bord des bâtiments qui nous étaient destinés, et nous descendîmes l’Elbe jusqu’à son embouchure, où nous trouvâmes une frégate anglaise qui nous prit sous son escorte nous arrivâmes devant Spithead le 2 juillet et nous jetâmes l’ancre pour laisser au comte de Sombreuil le temps de nous rejoindre par terre…

» Le troisième jour, une salve d’artillerie de la frégate qui nous escortait, nous fit présumer que cette frégate recevait à son bord le comte de Sombreuil et que nous ne tarderions pas à remettre à la voile. En effet, notre général était de retour de Londres avec ses instructions et l’ordre du départ. Une heure après, un signal de la même frégate appela auprès de lui tous les principaux officiers embarqués sur les bâtiments du convoi et il eut avec eux une longue conférence dans laquelle il leur fit part des nouvelles dont le détail suit :

» La mort du jeune roi Louis XVII fut la première de ces nouvelles ; nous en avions bien entendu parler avant notre départ du pays de Hanovre ; mais nous nous étions plu à la révoquer en doute jusqu’à ce qu’elle fut annoncée officiellement. Maintenant il n’était plus possible d’en douter[1] »


  1. Mém. sur l’expédition de Quiberon, par L. G. de Villeneuve-Laroche-Barnaud, 2e éd., p. 99-100. — La déclaration qui termine ce récit n’empêche pas le même auteur d’écrire un peu plus loin :
    « … il n’eut pour gardes que les bourreaux de sa famille ; pour témoins de son dernier soupir que ses propres assassins ; pour tombeau… Mais où est-il son tombeau ?  »
    On pourrait s’étonner d’une pareille contradiction, si les auteurs qui ne veulent admettre aucun doute sur la question de la