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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/169

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l’escadre en désarmement ; les équipages désertèrent presque au complet et vinrent en grand nombre s’enrôler dans le camp royaliste.

Cependant la frégate anglaise la Galathée avait pris les devants et avait débarqué dans la baie de Quiberon, deux généraux royalistes, chargés de reconnaître les dispositions du pays et d’y porter l’avis de l’arrivée prochaine. Ils revinrent le 23 et donnèrent, dit Vauban, les meilleures nouvelles de l’intérieur. Du pont de la Pomone, où le commodore Warren et l’état-major de l’expédition recevaient leur rapport, ils montraient deux bandes de Chouans amenées par eux dans les landes de Carnac et se tenant prêtes à seconder le débarquement.

D’un autre côté, aussitôt après le combat[1], le commodore Ellison avait été détaché et s’était présenté devant Belle-Isle sur le vaisseau l’Étendard avec deux canonnières. Il somma le commandant républicain de se rendre.

Les termes de cette sommation et ceux de la réponse faite par le commandant de Belle-Isle, sont très remarquables.

Voici le texte exact du rapport fait à la Convention, dans sa séance du 20 messidor an III (8 juillet 1795), tel qu’il est inséré au compte rendu du Moniteur, n° 293, 23 messidor :


« Fermont, au nom du Comité de Salut public, donne lecture des dépêches suivantes :

  1. Crétineau-Joly donne la date du 21 juin. — D’après tous les documents, sa sommation fut faite le 26.