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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/219

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Côtes-du-Nord marchaient avec le chevalier de Tintiniac pour aller combattre ou cerner le général Hoche[1] ».

» Ainsi, de marche en marche et de combat en combat, M. de Tintiniac n’était parvenu qu’à recevoir des instructions d’une exécution difficile, d’un résultat incertain et en contradiction avec celles à lui données par son véritable chef, qui n’était pas M. de La Vieuville. Et, en un mot, au moment qu’il s’agissait d’une action générale contre le camp de Sainte-Barbe, son obéissance envers son chef devait être absolue et exclusive. Ce qu’il y a de plus incompréhensible dans la mission qu’on voulait lui confier, c’est que toutes les instructions qui y étaient relatives lui furent données au nom de S. M. Louis XVIII. Comment ce monarque pouvait-il prévoir d’avance la marche qui, d’après les ordres du général en chef, devait porter M. de Tintiniac sur la côte du Morbihan (où il reçut la lettre du chevalier de La Vieuville), lorsqu’on ignorait encore si l’on attaquerait le camp de Sainte-Barbe, projet qui donna lieu aux différentes manœuvres dont furent chargés Tintiniac, Jean-Jean et Lantivy ? On ne peut trouver la solution de ce problème que dans le zèle de ces fidèles royalistes, qui, agissant pour le Roi, croyaient pouvoir sanctionner leurs dispositions par ce nom auguste. Cependant ce sont ces volontés dissidentes, quoique tendant toutes au même but, ce sont ces autorités partagées, cette

  1. Ces lignes sont encadrées entre guillemets dans le texte de l’auteur Villeneuve-Laroche. Il a donc voulu rapporter (ou expliquer) la teneur exacte des instructions données à Tinténiac.