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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/232

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Grande-Bretagne quelques concessions faites aux prétentions des Princes, qui ne marchandaient ni les avances, ni les promesses.

Le Moniteur du 6 thermidor publie une correspondance de Londres, très intéressante à ce point de vue :


« Londres, 30 juin.

» Le bruit court que Monsieur vient d’entamer une correspondance officielle avec le cabinet de Saint-James et que lord Grenville a déjà reçu deux gros paquets venus de Vérone ; mais il ne transpire encore rien de ces négociations.

» On dit aussi qu’on attend incessamment à Londres le comte d’Artois, qui viendra en qualité de lieutenant général du royaume de France[1]. »


C’est à la suite de cette négociation que le gouvernement britannique, ne voulant, ne pouvant même en somme, prendre parti sur une question qui divisait les royalistes, mais que les royalistes eux-mêmes évitaient de traiter publiquement, a dû donner l’ordre aux corps à sa solde, qui agissaient comme auxiliaires, de se conformer provisoirement aux résolutions qui seraient prises par les royalistes en face des instructions émanant du prince qui, en l’état de cho-

  1. Il est remarquable que cette note porte la même date que d’autres notes insérées dans plusieurs numéros antérieurs du Moniteur. C’est par calcul, certainement, qu’elles ont été ainsi échelonnées. Celle-ci n’est évidemment pas du même correspondant que celle insérée dans le Moniteur du 1er thermidor. Ici, le comte de Provence est qualifié de Monsieur, ce qui montre qu’à Londres, il n’était encore considéré que comme Régent.