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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/331

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sions que la moindre velléité « d’hésiter » devant les protestations sur ce fait, équivaudrait à mettre en doute la parole des représentants du peuple, membres du Comité de salut public. On pouvait donc compter qu’elles se montreraient désormais « à la hauteur de leurs fonctions ».

Elles se mirent en effet à l’œuvre et opérèrent avec toute la « célérité » convenable.

Pour plus de simplicité et aussi pour plus de sûreté, on avait jugé à propos de ne pas donner de défenseurs aux accusés. Il ne faut pas trop s’en étonner, car cette mesure trouve encore aujourd’hui des approbateurs. « Si les accusés n’avaient pas de défenseurs, — écrit bravement un historien moderne, — c’est que le fait seul de leur présence sur le territoire français, entraînait la peine de mort. Il n’y avait pas pour eux de circonstances atténuantes valables. » Il faut avouer que le respect des formes et des garanties consacrées par le droit des gens, eût été, dans la circonstance, une hypocrisie inutile, presque ridicule, eût choqué comme une dissonance.