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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/397

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le régiment de Château-Vieux, qui tenait alors garnison en Corse, entra dans la garde nationale soldée de Paris, dans la compagnie de grenadiers, presque entièrement composée de gardes françaises, qui était attachée à la première division et casernée à l’Estrapade.

» C’est en cette qualité qu’il était de service aux Tuileries, le 17 avril et que sa rude sincérité y fut mise à l’épreuve d’une manière si honorable et si préjudiciable pour lui-même, si grave et si importante pour la chose publique. Car c’est pour lui et à propos de lui que fut rédigée, croyons-nous, la pièce suivante, qui nous paraît être l’épilogue, en ce qui le concerne, de la journée du 17 :


ARRÊTÉ des grenadiers soldés de la 1re division
casernés à l’Estrapade.

» Un arrêté du 5e bataillon de la 1re division (Saint-Louis-en-l’Isle, commandant Boucher d’Argis) tendant à renvoyer de la garde nationale, tout homme coupable de désobéissance aux ordres de ses chefs pour l’exécution de la loi, ayant été envoyé aux grenadiers soldés de la 1re division, qui s’étant assemblés et considérés (sic) qu’ils ne pouvaient, sans s’opposer aux vœux des citoyens, garder parmi eux le nommé Dupas, coupable d’avoir manqué à ses chefs et notamment au général, comme aussi d’avoir apporté et lu à la caserne les plus dégoûtants libelles[1], ont arrêté

  1. L’Orateur du peuple, peut-être, ou la protestation de Dubois-Crancé contre la prestation de serment des gardes nationaux à La Fayette (note du Dr Robinet).