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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/399

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ne devons avoir pour but que le bonheur et la gloire de notre patrie ; ni votre parti ni le mien, n’ont pu atteindre ce but, sur le chemin duquel il reste encore de trop grands obstacles à vaincre, pour que vous puissiez être plus ébloui des succès que vous avez eus personnellement que je ne suis abattu de notre situation actuelle.

» De grands intérêts qui ne peuvent être communiqués qu’à vous seul, et sur lesquels je ne dois pas ici même vous donner une idée, m’engagent à vous demander un entretien particulier pour moi et un second moi-même. Près de vous, votre parole d’honneur me suffirait, parce que je crois pouvoir y compter, comme le général Dumesny a pu, sans danger, compter sur la mienne ; mais comme il est important pour le succès de cette démarche, qu’elle ne soit connue que de vous seul ; comme elle intéresse également et peut-être plus votre parti que le mien, je vous demande les pièces nécessaires pour que l’on puisse, deux personnes, traverser une partie de la France pour arriver auprès de vous, ou à un endroit désigné, où vous enverriez un officier de confiance qui vous les conduirait.

» C’est en vain que vous chercheriez à pénétrer l’objet de cette entrevue. Il me suffit de vous dire qu’elle est plus importante que si elle était personnelle à vous et à moi et que je serais fâché que vous puissiez penser que c’est pour vous faire des propositions indignes de vous et de moi. Je vous ai connu, j’ai suivi vos démarches et votre caractère sans prévention, je vous ai jugé n’être pas plus dans le cas de les accepter que je ne le suis de me vendre par intérêt.