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Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/419

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que hors de doute, — de la victoire importante gagnée par notre marine sur la marine de la Convention française, le 23 de ce mois et du grand secours que le Roi a donné à l’armée royaliste en Bretagne. On m’a envoyé ici afin de supprimer toute communication entre votre île et la terre ferme, et de vous offrir la protection de Sa Majesté Britannique. J’espère que je serai assez heureux pour rendre aux habitants de Belle-Isle cette paix tant désirée et trouver pour eux, les moyens de vivre, et dont ils ont, en ce moment-ci, tant besoin. Je ne suis pas venu pour vous faire rendre vos armes aux forces victorieuses de la Grande-Bretagne, mais pour vous faire reconnaître votre propre Roi Louis XVIII, pour vous offrir l’alliance et la protection britanniques et mettre fin, au moins dans cette île qui est sous vos ordres, aux terribles malheurs qui désolent votre pays. L’épuisement des ressources de la Convention, résultat de l’abus qu’elle en a fait, l’insurrection des royalistes dans tous les coins de la France et surtout en Bretagne, contre ce pouvoir oppressif et usurpé de la Convention, cette armée composée de Français qui ont débarqué devant vos yeux, pour se joindre aux royalistes, fournie de munitions de guerre de toute espèce, la dernière victoire dont le résultat est la destruction presque complète de la marine républicaine, le blocus qu’on a fait de ce qui reste dans la baie de Lorient, par une force bien supérieure, tout cela pris en considération, devrait vous persuader de mettre fin aux calamités de la guerre dans votre île ; ne craignez pas, Monsieur, qu’on veuille que votre île se rende à un pouvoir étranger ; au contraire, on ne désire que la reconnaissance de