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ÉCOLE NAPOLITAINE.

loris, outre son maître et la Gentileschi ^ lesquels suivaient tous les deux la route tracée par le Guide, il imita encore Rubens. Rien ne lui manqua pour être original dans son genre ; car il était capable d’endurer la pauvreté plutôt que de précipiter ses travaux, qu’il avait coutume de retoucher plusieurs fois avant d’en être satisfait. Il ne lui manqua qu’une vie plus longue, qu’il abrégea lui-même par d’imprudents désordres (i).

Andréa Vaccaro.

Andréa Vaccaro, homme né pour l’imitation, fut le contemporain et le rival, mais en même temps l’admirateur et l’ami de Massimo. Il suivit d’abord la ma, nière du Caravaggio, et c’est conformément à ce style’ que l’on voit à Naples quelques-uns de ses tableaux d’autel et de cabinet, qui ont trompé des connaisseurs, au point d’être achetés par eux comme des originaux de Michel-Ange. Au bout de quelque temps, le chevalier Massimo lui donna le goût de la manière du Guide ^ dans laquelle il réussit assez bien, quoiqu’il n’y égalât point son ami. C’est suivant ce style qu’il exécuta ses ouvrages les plus estimés, à la Chartreuse, aux ïhéâtins, au Rosario, sans parler de ceux que

(i) Je trouve à Messine un Gio. Fulio qui, après avoir reçu dans sa patrie les premières rtotions de l’art, se forma sous le chevalier Massimo, dessinateur plein de force, d’une grâce et d’une vivacité remarquables dans les figures d’enfants, quoiquedes formes un peu trop matérielles, et quelque chose de maniéré, en diminuent le mérite. Sa patrie posséda un assez grand nombre de ses productions, qui périrent dans un tremblement de terre ; parmi celles qui échappèrent à ce désastre, on indique plusieurs de ses fresques dans la chapelle du Crucifix, à l’Annonciation des Théatins, et en outre un tableau à l’huile, ayant pour sujet la Nativité de la Vierge.