Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/334

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du Soleil et de la Lune excite dans l’atmosphère peuvent modifier les mouvements produits par les causes diverses qui agitent un fluide aussi mobile, et dans lequel, à raison de cette grande mobilité, une cause très-légère peut être la source de changements considérables. L’observation peut seule nous instruire à cet égard ; nous observerons seulement que, si l’atmosphère recouvrait immédiatement le noyau solide de la Terre, les équations différentielles de son mouvement seraient, par ce qui précède, les mêmes que celles de la mer, en lui supposant partout une même profondeur ; or on a vu, dans le no 8, que les oscillations de la seconde espèce, les seules qui dépendent de la différence entre les déclinaisons boréales et australes du Soleil et de la Lune, disparaissent ; ces oscillations disparaissent encore, ou du moins sont presque insensibles, lorsque l’atmosphère recouvre une mer dans laquelle ces oscillations sont nulles ou très-petites, ainsi que cela a lieu dans nos ports ; le signe de la déclinaison des deux astres n’a donc pas d’influence sensible sur les modifications de l’atmosphère.


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