Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/102

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lise, dans son naturalisme, jusqu’à en faire de l’horrible exceptionnel. Tout l’arsenal de sa méthode expérimentale, de son système scientifique n’a qu’un but : propager les maladies intellectuelles, et, au lieu de les guérir, les exciter jusqu’à la folie et à la mort. Ce n’est pas le médecin Tant-Mieux, c’est le médecin Tant-Pis qui empoisonne et qui tue.

Le Dr René Ferdas, La Physiologie expérimentale et le Roman expérimental. Hurtau, 1881, in-18, 23 pages, dit p. 12 : « En parcourant le Roman expérimental je me suis posé plusieurs questions. M. Zola envisage-t-il sérieusement le public comme une collection de pauvres d’esprit, ou bien est-il lui-même un naïf et un inconscient ? A-t-il enfin compris les phrases de Claude Bernard qu’il a découpées aux ciseaux pour les encadrer dans sa prose ? C’est ce que nous allons voir. Dès le début de sa vaste étude sur le roman expérimental, M. Zola immerge, au milieu de plusieurs pages épaisses, les idées que Claude Bernard a exposées après Lavoisier, à savoir que les phénomènes qui se passent dans les corps bruts sont identiques à ceux qui se passent dans les corps vivants. Puis, reprenant haleine, il annonce avec satisfaction « que le terme de toute recherche scientifique est donc identique pour les corps vivants et pour les corps bruts… » Quel rapport peuvent bien avoir