Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/180

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Un autre aurait mis des années
Sans même arriver jusqu’au seuil ;
Moi, ces barrières fortunées,
Je les franchis en un clin d’œil.

Si je pense à ma tour divine,
Pour y voler en un moment,
Je mets la main sur ma poitrine
Et j’y touche mon talisman.

Ma tour, dans sa blancheur de neige,
Sans parler des périls cachés,
Du bois touffu qui la protège,
Est si haute sur les rochers,

Une si forte palissade
Se hérisse autour du coteau,