Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/74

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Un caprice, un faux réveil
         Du soleil
Au printemps leur a fait croire ;
Et les fleurs imprudemment,
         Un moment,
Ont blanchi l’écorce noire.

Mes pêchers, mon grand souci,
         Vont ainsi
Rougir dans la matinée
Et perdre, à ce jeu trompeur,
         J’en ai peur,
Leurs fruits de toute une année.

Mais un vent souffle du nord,
         Âpre et fort,
Et les avertit du piège.
Tout mon jardin réservé