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cocodès a-t-il l’air daim ! » (L. de Neuville.) — « Les cocodès qui ne sont pas chevaleresques ne paraissent pas montrer beaucoup de goût pour les fusils à aiguille. » (Mérimée, 67.) — Une Physiologie du Cocodès a paru en 64.

COCODÈTE : Femme d’un dandysme ridicule. C’est la femelle du cocodès. — « On s’y moque des cocodès et des cocodètes. » (Yriarte, 67.)

COCODETTISME : Dandysme ridicule. — « Le cocodettisme n’incarne pas plus le grand monde que le journal l’Univers la religion catholique. » (Figaro, 76.)

COCONS : Camarade de première année à l’École polytechnique. Mot à mot : co-conscrit.

Ton ancien tu tutoîras.
Et ton co-cons pareillement.
(La Bédollière.)

COCOTTE : Jument. — C’est la femelle de Coco (Cheval) — « Les Garibaldiens tiraient, le commandant saluait au niveau des oreilles de son cheval. Mieux vaut que Cocotte l’attrape que lui. » (Vie parisienne, 67.)

COCOTTE : Mal vénérien. — On lui a sans doute donné le nom de celle qui en est souvent la cause. V. plus bas. — « L’ai-je eue assez de fois, la cocotte, à ce point qu’on m’appelait le roi des cocottiers. » (L. Je Neuville.)

COCOTTE : Mal d’yeux. — Sans doute parce qu’on a les yeux à la coque, c’est-à-dire couverte d’une taie blanchâtre.

COCOTTE (ma) : Mot d’amitié. — C’est un synonyme de ma poule. V. ce mot.

COCOTTE : Femme galante. Mot à mot : courant au coq. — On disait jadis poulette. — L’Intermédiaire fait remonter cette expression à Plaute qui appelle les courtisanes gallinæ, quia (ajoute Savaron son commentateur) ut gallinæ, spargunt et perdunt omnia : parce que comme les poules elles détruisent et perdent toutes choses. — « Mme Lacaille disait à toutes les cocottes du quartier que j’étais trop faible pour faire un bon coq. » (Sabbat des Lurons, 17.) — « Les cocottes peuvent se définir ainsi : Les bohèmes du sentiment… Les misérables de la galanterie… Les prolétaires de l’amour. » (Les Cocottes, 64.) Cocotte s’est dit ensuite pour lorette. V. Machin.

COCOTTERIE : Monde des cocottes. « Les courses ont fait de l’argent. J’y ai remarqué la plupart des bettings’men mêlés à la fleur de la haute cocotterie parisienne. » (Figaro, 67.)

COENNE DE LARD : Brosse. (Vidocq.) — Allusion aux soies qui garnissent la coenne. Voir Couenne.

CŒUR SUR LE CARREAU (jeter du) : Vomir. — Ce calembour se trouve déjà dans Le Roux (1718). — « La tête me tourne et j’étends mon cœur sur le carreau. » (La Correctionnelle, 40.)

COFFIER : Tuer. (Halbert.) Abréviation d’Escoffier.

COGNAC : Petit verre d’eau-de-vie, dite de Cognac. — La dénomination est généralement