Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 1, A-crotonique.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184 CAILLÉ — CALAME.

CAILLIÉ (René) (1799-18381. célèbre voyageur français, le premiers des Européens qui visita Tombouctou, après avoir parcouru les pays des Peuls et des Mandingues. Il en revint par le Sahara et le Maroc.

CAILLOT (caillé), s. m. Portion d’un liquide convertie en gelée par la chaleur, par un acide, etc. : Caillot d’albumine, caillot du lait (la caséine). Ce mot désigne le plus souvent la masse rousseâtrc et friable qui se forme dans le sang sous certaines influences et particulièrement lorsqu’il cesse de circuler. Après une saignée, le sang recueilli dans un vase se sépare en deux parties : le sérum et le caillot.

CAILLOT-ROSAT (caillou + rosat), sm. Poire pierreuse ayant l’odeur de la rose.

CAILLOU (x), sm. Pierre à fusil ou silex pyromaque, très dure, faisant feu au briquet et qui est un silicate double d’alumine et d’oxyde de fer. || Toute pierre dure analogue. || Cœur de caillou, homme insensible. — Dér. Caillouter, cailloutée, caillouteur, cailloutage, caillouteur, cailloutis. — Comp. Caillot-rosat.

CAILLOUTAGE, sm. Action de caillouter. || Maçonnerie faite de cailloux. || Pavage en cailloux.

CAILLOUTÉE, sf. Faïence fine.

CAILLOUTER, vt. Garnir de cailloux.

CAILLOUTEUR (callouter), sm. Ouvrier qui taille les pierres à fusil.

CAILLOUTEUX, EUSE, adj. Qui contient beaucoup de cailloux : Sol caillouteux.

CAILLOUTIS (caillouter), sm. Pavage en petits cailloux. || Amas de petits cailloux pour le pavage.

CAÏMAGAN (ar. kâïm, tenant + makam, lieu), sm. Lieutenant du grand vizir.

CAÏMAN (caraïbe acayouman), sm., ou

caïman


Alligator. Crocodile d’Amérique. Certains caïmans out jusqu’à 7 mètres de longueur.

CAÏN, l’aîné des fils d’Adam, tua son frère Abel et fut maudit de Dieu. (Bible.)

CAÏPHE, grand prêtre des Juifs qui demanda la mort de J.-C. et persécuta les apôtres.

CAÏQUE (turc kàik), sm. Légère embarcation en usage à Constantinople et dans l’Archipel. || Chaloupe.

caïque

CAIRE (LE) (ar. el Kahireh, la Victorieuse), 327 462 hah., capit. de toute l’Égypte, sur le Nil, dans la basse Égypte.

* CAIRN (gaél. carn, tas de pierres), sm. Nom qu’en Bretagne et en Angleterre on donne à tout tumulus fait de pierres et de terre mêlées ensemble.

CAISSE (1. capsa), sf. Coffre en bois. || Sorte de vase en planches où l’on plante des fleurs, des arbustes. || Coffre où l’on serre l’argent. || Le bureau où est ce coffre. || Les valeurs qu’il contient. || Livre de caisse, où l’on inscrit l’argent payé et reçu. || Etablissement où l’on dépose des fonds. Caisse des écoles, institution qui a pour but de fournir aux enfants des écoles laïques, à l’aide d’une subvention et de cotisations particulières, des vêtements, des livres, etc., et de subvenir aux dépenses occasionnées par les cantines et les bataillons scolaires. Dans les départements, la Caisse des écoles pourvoit, dans une certaine mesure et à des conditions déterminées, à l’édification des maisons d’école. || Caisse d’amortissement, destinée à éteindre la dette publique. || Caisse d’épargne, établissement public créé en 1818,


recevant en dépôt les petites économies et les remboursant en totalité ou en partie, quand on le demande, avec les intérêts à 4 pour 100 l’an. On ne peut avoir plus de 2000 fr. à la Caisse d’épargne, on n’y peut mettre moins de 1fr. à la fois. || Caisse d’épargne postale, succursale des caisses d’épargne ordinaires, instituée pour faciliter les dépôts. || La Caisse des dépôts et consignations, établissement public situé à Paris, reçoit des dépôts volontaires ou obligatoires et les consignations ou sommes qu’un créancier refuse de recevoir. Elle en paye l’intérêt à 3 pour 100 à compter du soixante et unième jour du dépôt. Elle remet l’argent déposé aux ayants droit dix jours après qu’on en a fait la demande au préposé de la caisse. || La Caisse de retraite de la vieillesse, établissement public géré par la Caisse des dépôts et consignations et ayant pour objet de constituer une rente viagère à ceux qui y ont fait des versements. Ceux-ci ne peuvent être moindres de 5 francs ni excéder 4000 francs pour chaque année. La rente viagère la plus forte pour la même tête est 1 500 francs. Les rentes sont incessibles et insaisissables jusqu’à 360 francs. On peut faire les versements en aliénant ou en réservant le capital. Dans le premier cas, on reçoit une rente plus élevée que dans le second. || Papier plié en carré dans lequel on fait cuire les biscuits. (Cuisine.) || Caisse du tympan, l’oreille moyenne. (V. Oreille.) || Cylindre de tambour. || Le tambour même. || Grosse caisse, gros tambour qu’on frappe de chaque côte avec des baguettes terminées par un tampon très dur. || Corps d’une voiture. || Boite d’une horloge. — Dér. Caissier, caisson. Même famille : Casse, casseau, cassette, châsse. — Comp. Encaisser, encaissement.

CAISSIER, sm. Celui qui tient et administre la caisse d’un établissement ou d’un banquier. — sf. Caissière, femme qui tient la caisse d’un magasin.

CAISSON (dm. de caisse), sm. En général, voiture à quatre roues en forme de caisse, fermée par un couvercle et servant à transporter les munitions ou les vivres d’une armée. || Aujourd’hui les caissons à munitions

caisson à munitions


se composent de deux trains indépendants l’un de l’autre ; l’arrière-train port(’en avant une flèche terminée par une lunette qui sert à l’accrocher au crochet-cheville-ouvrière de l’avant-train. L’avant-train porte un coffre à munitions ; l’arrière-train en porte deux semblables à celui de l’avant-train, ou un seul de capacité double. Ces coffres sont aménagés de façon à assurer pendant les

caisson de plafond
D’après un dessin d’Androuet dit du Cerceau


transports la conservation des munitions, tout en rendant rapide et facile leur distribution sur le champ de bataille. Le caisson porte en outre, dans les coffres ou extérieurement, des outils, des pièces de rechange


et autres objets nécessaires soit pour l’entretien matériel, soit pour la construction d’épaulements rapides, soit encore pour rattache des chevaux au bivouac. || Compartiment creux d’une voûte, d’un plafond, orné de moulures. || Coffre d’une voiture. || Sorte de grande caisse en charpente que l’on descend au fond de l’eau et dans laquelle on établit les fondations d’une pile de pont, d’une maçonnerie quelconque. || Caisson de boutique, longue boite placée de chaque côté d’une devanture de boutique et dans laquelle on replie les volets de celle-ci quand on les a ouverts.

CAJARC, 1 934 hab. Ch.-l. de c, arr. de Figeac (Lot).

* CAJEPUT, sm. Nom générique de plusieurs espèces de Myrtacées des Moluques dont on retire, par la distillation des feuilles et des rameaux, une essence aromatique dite huile de cajeput et employée en médecine contre le choléra et les fièvres intermittentes.

CAJOLER (vx fr. cageoler : de cageole, dm. de cage), vt. Autref. chanter comme un oiseau en cage. || Auj. séduire par des paroles insinuantes. || Flatter. || Tacher de plaire. — Dér. (V. Cage.)

CAJOLERIE, sf. Tout moyen employé pour cajoler. || Flatterie.

CAJOLEUR, EUSE, adj. Celui, celle qui cajole.

ÇAKIA-MOUNI, véritable nom du Bouddha.

CAL (l. callus), sm. Durillon. || Cicatrice saillante qui se forme après la fracture d’un os. — Dér. Calleux, callosité.

CALABAR (côte de), plage basse et malsaine de la Guinée, entre les monts Camerouns à l’E. et le delta du Niger à l’O. Elle est traversée par un fleuve appelé le Vieux Calabar dont les rives sont bordées de villages nègres. La traite des esclaves s’y faisait autrefois sur une grande échelle ; aujourd’hui on vient y acheter l’huile de palme.

CALABRAIS, AISE, adj. et s. De la Calabre. || Habitant de ce pays.

calabrais

CALABRE, anc. province montagneuse du royaume de Naples, au S.-O. de l’Italie. Villes principales : Cosenza, Reggio, Calanzaro. Récolte de manne, de racines de réglisse.

CALABRÈSE (le) (1613-1699), peintre italien né en Calabre et dont le véritable nom est Mattia Preti. Il fut chevalier de Malte.

CALACUCCIA, 824 hab. Ch.-l. de c. arr. de Corte (Corse).

CALADE (ital. calata), sf. Terrain en pente où l’on dresse un cheval.

* CALAGE (caler), sm. Action de caler. Le calage ou réglage d’un niveau à bulle d’air est l’opération qui consiste à placer la fiole de telle façon que sa ligne de foi ou de base soit horizontale quand la bulle est entre les repères.

CALAIS (Calesium, Caletum), 13 529 hab. Ch.-l. dec, arr. de Boulogne (Pas-de-Calais) ; ch. de fer du N., à 297 kilom. de Paris ; place de guerre, école d’hydrographie. Fabriques de tulle et de coton. Port d’embarquement pour l’Angleterre. Pris par Edouard III en 1347, repris par le duc de Guise en 1558.

CALAIS (SAINT-), 3616 hab. S.-préf. (Sarthe) ; ch. de fer de Mamers à Saint-Calais et de l’État, à 219 kilom. de Paris.

CALAISIEN, IENNE adj. et s. De Calais. || Habitant de cette ville.

CALAISIS, anc. petit pays de France ; capit. Calais.

CALAISON (caler), sf Quantité dont un navire est enfoncé dans l’eau par l’effet de sa charge.

* CALAMBAC, * CALAMBART, * CALAMBOUG ou CALAMBOUR, sm. Bois odoriférant de l’Inde.

* CALAME (l. calamus, roseau), sm. Ro-