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CANTHARE — CAP. 199

* CANTHARE (g. κάνθαροζ), sm. Vase à boire chez les Grecs et chez les Romains. Il était muni de deux grandes anses.

CANTHARIDE sf. xavOxp :;, xïvOaptôo ; , ï/’. Insecte ooléoptèPH très commun snr les frênes, les lilas. On le l’fîiliiiten une poudre qui est in poison violent, et aver laquelle on fait les vésiratoires. C.AM’II-ÈNE (ital. enitlili’iiii. chanson !, ff. Auti-el’ois, cliant populaire : La rantilènr de .lainte Eulalie , iwtit récit on vers assouaiits du martyre de sainte Kulalic, romi)Osé au x" siècle, et qui est l’un dos plus cantharioe anciens monuments do notre langue. |J Aujourd’Inii, petite plirase musicale. Il Mélodie lanffoureuse et sentimentjile. CANTINK (ital. mutina, cave, cellier’i, xf. I.ieu oii l’on ven<l à lioirc dau.s les casernes, les camps, les chantiers de construction. || Ktalilisseiiiont de caiilinier. 1 | Caisse à compartiments pour transporter des bouteilles de vin, des linuours ou les batîaKos et les provisions des olliciors en canipaL’ne : Cantine « rivre-t . Canlinn métlirali : Cantine vétéri- „aire. — l)ér. Canlinii-r, canliniére. « ;.XTIXII%U, lÈHE, s. Celui, celle qui lient une cantine, qui vend à boire aux soldats en marche. «’..VXTIQIIE (1. eanticwn), sm. Chant d’iiction de },’ràc(-s à la louanpje de Dieu, chez les Juifs. Chant religieux en langue vulgaire. | 1 Cant ;qijh dks CANTrQiEs, livre de la Bible attribué à Salomou ; c’est une sorte d’idylle passionnée. — Dér. .Mémo famille que Cantilène, cantate, cantatille, eiintalriee. CANTON (augmentatif du vx fr . eant, coin, côté, dont rhaiit î est un doublet’, *»i. Portion déterminée d’un pays, d’une forêt. || Kn France, subdivision d’un arroudissemeni, au chef-lieu de laquelle résident na juge de paix, un commissaire de police, oii a hou lo tiiuge au sort des jeunes soldats. Chaque canton élit un conseiller général et un ou plusieurs conseillers d’arrondissement. La France compte 2K68 cantons. || Les cantons suisses, les 22 l-kats do la République lielvétique. — Partie carrée de l’ecu attenante il l’un des angles supérieurs do celui-ci. Il Chacun des quatre vide» dessinés dans l’écu par la croix ou le sautoir. (Blas.) — IK’l". Cantonal, cantonner, cantonné, cantonnier, rantonneinenl. C.NTON (chinois

Kouang-fonr/) , 1000 001) d’hall., grande ville de Chme. port très important ouvert aux Européens, sur la partie méridionale tle la mer de Chine, lîvèehé catholique. « :ANT0N.MIE (ilal. canlonida}, sf. Auti-ef les deux côtés de la scène d’un théâtre où l’on admettait des spectateurs privilégiés. || . uj. l’intérieur des coulisses. |f Parler à la cantonade, à une personne que les spectiiteurs lie peuvent voir. CANTONAL, ALE, adj. Propre au canton. |l Délègues cantonaux, les surveillants des écoles primaires d’un canton. CANTONNÉ, ÉE, adj. Isolé dans un canton. || Troupes cantonnées, établies dans des cantonnements. || F<n cuisine et en architecture, flanqué, entouré : Dindon cantonné de piijeonneaux. lidtiment cantonné, dont les encoignures sont flanquées de colonnes. Il Entouré, accompagné : Croix cantonnée de quatre étoiles. (Blas.) CANTONNEMENT, sm. In.stallation des troupes dans des Houx habités. On a surtout recours an caulonuement en temps île guerre ou pendant les mano-uvres. Loin dol’ennonii, on fait usage du cantonnement ordinaire. qui consiste à loger de doux à six homme» liarfeu de quatre ou cinq habitants : à proximité de l’ennemi, au contraire, lor-squ’on veut tenir les troupes concentrées, on a recours au cantonnement resserré, diins lequel on utilise tous les couverts, greniers, granges, etc., pour y loger le plus d’hommes possible. Il Région oii les troupes sont cantonnées. Il Terrain oii l’on met les bestiaux malades. || Lieu réservé pour la chasse, la pèche, etc.

CANTONNER, vt. Affecter certains can-


tons au logement des troupes. || Installer séparément. || Mettre des bestiaux malades en cantonnement. — Vx. Se loger, en parlant des troupes. — Se cantonner, vp. s’isoler, se retrancher.

CANTONNIER (canton, sm. Ouvrier chargé de l’entretien des routes.

CANTONNIÈRE (vx fr. canton, coin), sf. Pièce de tenture dont on couvrait autrefois les colonnes du pied d’un lit et qui passait par-dessus les rideaux. || Tenture qui passe par-dessus les rideaux d’une fenêtre. || Sorte d’équerre en fer pour consolider les angles d’un coffre.

CANTORBÉRY (Duirovernum), 21 000 hab., capit. du comté de Kent Angleterre), dont l’archevêque est primat d’Angleterre. CANTfl (Cesare) (né eu 1807 , historien italien, auteur do lectures pour la jeunesse, d’un roman historique, de chants religieux, d’un |)i>èiiie p.itriotique, d’une llisiniré unirerselle, etc. Il est partisan de la théocratie. C.VNIII .E idni. de canne), sf. Petit tuyau terminal d’une seringue. || Robinet en bois d’un tonneau. |j Tube dont se servent les chirurgiens pour injecter les plaies, etc.

  • CNl’T (./), sm. Nom donné à Lyon a

l’ouvrier qui lisse la soie. CANITT, nom de six rois de Danemark, dont le plus célèbre, Canl’T II i.e Oranh, succéda a son père .Suéiion qui avait contiuis l’Angleterre. Il gouverna sagement ce dernier pavs de 101 1 à fOSti. CAnV-IIAUVIM.E, J833 hab. Ch. - l . de c., arr. d’Yvelot (.S-ine-Inférieure) ; ch. de fer de 10. Filatures et tissage de coton. CANZONE |kan-tzo-ue] (ilal. canzona’}, sf. Petit poème italien formé de stances égales et terminé par une stance plus courte. CAOLIN. (V. kaolin.) CAOIIANE (.t), sf. Grosse tortue de mer d’environ U^iôO de longueur, dont la carapace est d’un brun marron foncé, etqui exhale une odeur de musc. Elle se nourrit d’herbes marines, de crustacés, de plusieurs mollusques et surtout de seiches. Ses(eIIfs CAOUANE 8ont excellents. On utilise, en outre, .sa carapace et s ;» chair. De sa graisse, on tire une huile si abondante qu’un seul individu peut en louriiir ;iO pintes. Klleesl Irèscomnuino dans la Méditerranée, surtout sur les côtes <le l’Algérie, et elle vit aussi dans l’océan Atlantique. «•.AOi :TCIIOIJCika-ou-tcbou] (mot indien, cahuchu), sm, Subslance solide assez molle, d’un brun jaunâtre, vulgairement appelée gomme élastique, contenue en suspension ihius le suc laiteux d’un grand nombre de végétaux des pays tropicaux , absolument dans le même état que les globules du heun-e se trouvent dans lo lait. Le caoutchotic, tonné de carbone et d’hydrogène , est un mé- lange de deux matières qui ont la même composition, mais des propriétés diflerentes. La première, solide et élastique, est sensiblement insoluble dans tous les liquides et pros(|uc inallaquaiile par les acides. La s<>comlo, sirupeuse, poisseuse, est taoileinont dissoute et attaquée. C’est elle (|iii fait que CAOUTCHOUC deux feuilles de caoulchonc naturel «c nondent intimement quand on les conitirinie. Le caoutchouc est le plus élastique «le tous les corjis solides, et cette précieuse qualité le rend propre aux usages les plus variés. A mesure qu’on le ivfrf)idil, il devient de moins en moins élastique, et à 0» il ressemiile à un morceau <le cuir. An contraire, à mesure qu’on le chaulTe, il devient de |.lus en plus souple et Unit par foiidii ! à la température (fe no il 180 degrés. Il forme alors un liquide qui ressemble a la mélasse. Il brûle avec une flamme rouge et fuligineuse. Le caoutchouc est un peu plus léger que l’eau. Il est insoluble daus l’eau et dans l’alcool ; mais il s’imbibe de ces deux liquides comme le ferait une éixmge. Le caoutchouc est soluble dans l’étlier, le sulfiit^i ! de carbone, les huiles grasses, les essi-iices légères de houille, le pétrole, le» esseiiiex, surtout celle de térébenthiue. .Son meilleur dissolvant est un mélange de 100 parlies de Kulfui-e de carbone et de 5 parties d’alcool. A la longue, le caoutchouc s’altère » l’air ; il n’est pas attaqué par les aci<les étendu» d’eau ; mai» il l’est par l’acide siilfurique et l’acide azotique concentrés. Il a été importé four la première fois en Eui-ope par La ondaminc en 17.’)6. Les plantes qui lournissent le caoutchouc appartiennent aux familles des Euphorbiacées, des Artocarpées, des Apocynée» et des Asclépiadée». Dan» l’Amérique tropicale, on l’extrait principalement des /icre«.ï. surtout de Vherea de la llugane ; dans la Malaisie et l’Indo-Chine, on le tire eu majeure partie de plusieurs espèces de llguicrs dont la plus connue est le fiyuier élastique ; à Madagascar et sur la côte E. de l’Afrique, de plusieurs vahéas et de landolphias ; au Gabon, <le certains figuiers et de iliverses apocynécs. On pratique à ces arbres des incisions il’oii s’écoule le suc laiteux, et, en versant dans celui-ci quatre foi» son poids d’eau, on voit le caoutchouc monter comme une crème à la surface. Aujourd’hui le caoutchouc naturel n’est P’us guère mi» en oeuvre ; toutefois on le façonne encore en feuilles et en tils, en tissus, en tubes ; ma-s ce qu’on emploie le plus, ce sont se» dissolutions dont on se sert pour rendre les vêtements imperméables, pour souder le caoutchouc à lui-même, pour préparer la glu inariue et des pâles hydrofiiges. Kn cbaulfant à 130 degrés un mélange de caoutchouc et de soufre, on obtient ce qu’on appelle le caoutchouc vulcanisé ou volcanisé. C’est une matière très souple, très éla.stique, qui ne durcit point sous riiifliieiirc du froid, que la chaleur ne ramollit ]>as et qui ne lond qu’au-dessus de 200 degrés. Le caoutchouc vulcanisé est insoluble d.ins tous les , dissolvauts du caoutchouc ordinaire et inattaquable par le» arides et par l’air. Co n’est que du caoutchouc naturel combiné avec nue très petite proportion de soufre et coiiteiiaiit en outre une quantité beaucoup plus considéralile de soufre mëraniquemeut interposé. Ce dernier soufre sort peu ii iwu du caoutchouc et vient former à sa siiruice une couche blanche et farineuse. Le caoutchouc vulcanisé a été inventé en 183’J par Goodyear. Il sert à fabriquer des tubes, de» bouchon», des instruments de chirui-gie, de» rouleaux d’impression, des ressorts pour tiimpons de locomotive, les morceaux de gomme élastique avec lesquels on efface les traces du crayon sur le papier. Le caoutchouc durci ne ditrèrc du caoutchouc vulcanisé qu’en ce qu’il contient beaucoup plu» de soufre. Il est très dur, d’un beau noir et susceptible de prendre un maL’Uilique poli. On en fait des objets de toilette, des peignes, de» lioutons, des baleines pour corsets, des canne», lies corijeilles pour le pain, des plateaux de machines électriques, etc.

  • CAOUTCHOITER, vl. Enduire de

caoutchouc. CAP (1. capui, tête), .wi. T*te. || De pied en cap. de» pieds à la télé. || Pointe de terre élevée qui s avance daus la mer. || L’avant d’un navire, la direction qu’il suit : .lfo»> le cap au nord. — W^v. Capet. capitaine, capitainerie . capital, capitale, rapilalisn/de. capitalisation, raiiilalistr, cripilnn . ••npilanr.