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et le triviat. Ses poëmes descriptifs, tels que la Vie des patriarches, les Comtes de Hollande, la Vie de Guillaume /", la Description du territoire de Clèves, etc., ainsi que sa tragédie, César et Caton, ne sont guère autre chose que de la prose rimée ; ranis on estime beaucoup ses chansons. Ses œuvres avaient paru à Amsterdam en 4 volumes. Une nouvelle édition, commencée, en 1829, à Rotterdam, est demeurée inachevée.

LANGENLOIS, bourg des États autrichiens, dans la basse Autriche, k 110 kilom. N.-E. de Krems ; 4,000 hab.

LANGENMARK, bourg de Belgique, province de la Flandre occidentale, urrond. et k G kilom. N.-E. d’Ypres ; 5,800 hab. Huileries, fabrication de gants, tabac, savon ; blanchisseries de toiles.

LANGENN (Frédéric-Albert de), jurisconsulte et historien allemand, né à Mersebourg (Saxe) en 1798. Reçu professeur agrégé de droit à Leipzig, en 1820, il devint ensuite conseiller à la haute cour royale (1S22), k la cour d’appel de Dresde (1823), conseiller de régence en 1829, et, après les événements politiques de 1830, il lit partie de diverses commissions extraordinaires. Il était depuis un an directeur du cercle do Leipzig, lorsqu’en 1835 il fut nommé gouverneur du prince Albert de Saxe, conseiller intime et membre du Conseil d’État. Langemi présenta, en 1S36, un projet de loi sur la procédure à la cour d’État, dont il devint membre en 1836, et, après avoir cessé, en 1845, ses fonctions de

fouverneur, fut nommé directeur du ministère e la justice, puis, en 1849, premier président de la haute cour d’appel de Dresde. En 1846 et en 1856, il a été aussi président de la commission législative. M. de Langenu a consacré sas loisirs à des études historiques qui portent particulièrement sur l’histoire de Saxe. On cite de lui, dans ce genre : Vie du duc Albert le Brave (Leipzig, 1838) ; Maurice, duc et électeur de Saxe (Leipzig, 1841, 2 vol.), et des études biographiques sur la Duchesse Sidonie (Dresde, 1852), Christophe de Carlowits (Leipzig, 1854) et Meichior d’Ossa (Leipzig, 1860 J. On lui doit aussi divers travaux de jurisprudence, entre autres : Explication de quelques questions de droit pratique, en collaboration avec Kori (Dresde et Leipzig, 1829-1833, 3 vol.). Depuis 18S0, il publie k Dresde, en collaboration avec plusieurs de ses collègues ; les Annales de la haute cour d’appel royale de Saxe.

LANGENSALZA, ville de Prusse, province de Saxe, ch.-l. du cercle de son nom, dans la régence et à 2G kilom. N.-O. d’Erfurth ; 7,200 hab. Industrie active ; teintureries, mégisseries, brasseries et distilleries ; salpèirière. Commerce de grains et produits agricoles. Dans les environs, papeteries, carrières de tuf. Source sulfureuse et bains. En 1760, un corps français et saxon y fut défait par les Prussiens.

LANGENSTE1N (Hugo von), poète allemand de la première moitié du xiv<= siècle. Il était chevalier teu : ouique, ce il écrivit plusieurs poèmes, entre autres : les Vies de saint Gilles, de sainte Martine et de sainte Elisabeth, qui ont été insérées dans différents recueils de poésies allemandes du moyen âge, notamment dans ceux de Graff, de Griram et de Warkemayel.

LANGENSTE1N (Henri), en latin llti. Hc...

do Hanta, mathématicien et philosophe allemand, né à Langenstein (liesse supérieure) dans les premières années du xiv<— siècle, mort en 1397. Il vint terminer ses études à Paris, où il fut reçu maître en philosophie et licencié en théologie, et, après avoir professé plusieurs années a. cette université, dont il devint vice-chancelier, fut nommé, en 1381, recteur de l’université fondée à Vienne en 13C5. Il s’attacha surtout k répandre en Allemagne l’étude des mathématiques et de l’astronomie, et fut secondé dans cette tâche par Henri d’Oyta. Non - seulement Laugensiein possédait des connaissances réellement prodigieuses pour son époque, mais encore il avait en astronomie et eu théologie des idées dont la hardiesse et l’indépendance seraient remarquées même au xixe siècle.

Ainsi, il fut l’un des premiers à nier l’influence des comètes sur les événements humains, et, le premier, il proposa, pour mettre lin au schisme qui désolait l’Église, de convoquer un concile général, en établissant irréfutablement la suprématie d’un pareil concile sur le pape. Onade luiun grand nombre d’ouvrages, parmi lesquels il faut citer : Vocabiitur’.us terminus Bibtix difficiles déclarant (1473, in-fol.) ; De eruditione confessariorum (Mominingeii, 1483) ; Quxstiones XXXUI de conIractibus et ordiue sensuum, insérées dans l’appendice des ouvrages de Gerson (14S4) ; Vialoyus de sckismate ; Spéculum seu soliloquium animas (1507, in-4<>) ; Ue arte prxdicundt ; Sacerdotum sécréta circa mtssam, etc. Plusieurs de ses ouvrages ne portent ni lieu ni date d’impression.

LANGËNTHAL, bourg de Suisse, canton et à 44 kilom. N.-E. de Berne, sur laLangeten ; 2,700 hab. Un des maichés les plus considérables du canton de Berne ; on y vend

les divers produits du pays, tels que chevaux, bestiaux, toiles et fromages. Fabrication d’étoffes de lin, de toiles et de rubans. Langenthal, un des plus beaux bourgs de la

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Suisse, entouré de prairies verdoyantes et de champs fertiles et soigneusement cultivés, s’élèveau milieu d’une multituded’arbres fruitiers, qui le cachent presque aux yeux des voyageurs. Église et maison commune remarquables.

LANGER (Jean-Pierre de), peintre allemand, né k Kalkura en 1756, mort en 1824. Il fitses éludes artistiques à l’Académie de Dusseldorf, dont il devint professeur en 1784 et directeur en 1789. Quelques années plus tard, il se rendit à Paris, s’y appliqua surtout k l’étude des chefs-d’œuvre de Raphaël et du Corrége, et alla dans la suite s’établir à Munich, où il fut nommé directeur de l’Académie royale. Cet artiste excellait particulièrement k rendre l’expression des physionomies ; aussi ses portraits sont-ils celles de ses œuvres que l’on estime le plus. Parmi ses toiles, il faut citer : le Christ bénissant les enfants, qui est dans l’église des Carmélites à Munich, et le Denier du cens. C’est presque toujours à l’histoire biblique qu’il a emprunté les motifs de ses peintures.

LANGER (Robert de), peintre allemand, fils du précèdent, né à Dusseldorf en 1783, mort en 1846. Aprësavoir reçu de son père les premières leçons de son art, il alla passer une année en Italie, devint successivement professeur à l’Académie de Munich (1806), secrétaire général de cette société (1820), directeur du cabinet royal des dessins (1827), enfin directeur delà Galerie centrale (1841), et, dans ces différents emplois, déploya la plus grande activité, s’attachant surtout a enrichir le musée confié à ses soins, et k établir un ordre admirable dans toutes les collections. La capitale de la Bavière renferme un grand nombre des œuvres de cet artiste ; ce sont pour la plupart des tableaux d’église et des fresques. On lui doit aussi d’excellents dessins à la plume, qu’il avait composés pour orner 'Enfer de Dante.

LANGERMANN (Jean-Godefroy), médecin allemand, né dans les environs de Dresde en 1768, mort en 1832. Après avoir étudié le droit à Leipzig, il fut pendant quelque temps précepteur chez un négociant de cette ville, et, à partir de 1794. se livra k l’étude de la médecine à l’université d’Iéna. Doué de rares dispositions pour les sciences naturelles, il fut à même, au bout de trois ans, de soutenir avec éclat les examens requis pour obtenir le diplôme de docteur, et, après avoir passé près de deux années k visiter les établissements d’aliénés et les maisons de détention de la Saxe, il vint s’établir, en 1799, k Baireuth, où il acquit rapidement une grande réputation dans la pratique de son art. En 1802, il fut nommé médecin et directeur de la maison d’aliénés de Saint-Georges, près de Baireuth, et reçut, en 1810, le titre de conseiller d’État du roi de Prusse. Langermann est regardé en Allemagne comme le fondateur de la médecine mentale ; dès le début de ses études médicales, il s’était adonné a l’observation de ces affections, et la thèse qu’il soutint, en 1797, pour le doctorat, et qui est intitulée : De met/iodo cognoscendi curandique animi morbos stabiliendu (léna, 1797, in-8<>), renferme des renseignements et des conseils précieux pour le traitement des maladies mentales, qu’il divise en idiopathiques et sympathiques. Plus tard, il mit à profit les nombreuses observations qu’il avait recueillies, pour introduire des améliorations et des réformes sans nombre dans la maison d’aliénés de Baireuth, sur le modèle de laquelle ont été organisées la plupart de celles qui existent aujourd’hui en Allemagne. Ce fut par ce genre de travaux qu’il se fit dans sa patrie une grande réputation, car il n’a presque rien écrit, et l’on ne peut guère citer de lui que deux ouvrages peu étendus, savoir : Quelques mots au public sur l’extraction du placenta après l’accouchement (1803, in-8°), et Va la fièvre jaune et des établissements sanitaires qui existent en Allemagne pour prévenir l’introduction de cette prétendue peste et des autres maladies contagieuses (1S05, in-8°). On peut consulter sur Langermann la brochure d’Ideler, intitulée : Langermann et Sta/d, considérés comme les fondateurs de ta médecine mentale (Berlin, 1835).

LANGERMANN (Georges-Frédéric), général polonais, né dans le Mecklembourg en 1791, mort en 1840. Il entra de bonne heure dans la marine française, fut fait prisonnier par les Anglais, en 1809, et jeté sur les pontons, d’où il parvint à s’enfuir en 1812 ; il servit ensuite en Croatie et en Italie, pendant les campagnes de 1813 et de 1814, fit celle d’Espagne en 1823, et, pendant la guerre de la Vendée, remplit auprès du général Lamarque les fonctions d’aide de camp. Après avoir ensuite joué un rôle important dans la révolution de Pologne, il entra, en 1834, au service de la Belgique.


LANGERON (Andrault, comte de), général français au service de la Russie, né k Paris en 1763, mort à Saint-Pétersbourg en 1831. À dix-neuf ans, il entra comme sous-lieutenant dans l’armée française, fit sous les ordres de Rochambeau la campagne d’Amérique, et fut promu, à son retour, au grade de colonel en second. Il émigra en 1790, et, après avoir essayé vainement d’obtenir du service dans l’armée autrichienne, se rendit en Russie, où Catherine II lui accorda un grade supérieur dans son armée. Il servit dans la guerre contre la Suède et dans celle contre les Turcs, passa ensuite comme volontaire sous les ordres du prince de Saxe-Teschen dans les Pays-Bas, et fit dans l’armée des princes la campagne de Champagne. En 1793 et 1794, il prit part dans l’armée autrichienne à la plupart des batailles livrées dans cet intervalle contre ses compatriotes et, de retour en Russie, fut nommé successivement major général en 1797, lieutenant général en 1799, puis inspecteur d’infanterie et comte. Ayant complètement oublié qu’il était Français, cet indigne personnage accepta le commandement d’une division russe à la bataille d’Austerlitz, et se vit ensuite accusé d’avoir été cause de la défaite. Sa disgrâce ne fut cependant pas de longue durée, car, en 1807, il fut envoyé à l’armée de Bessarabie et eut une part des plus actives à la nouvelle guerre contre les Turcs, qu’il battit en plusieurs rencontres.

Pendant la campagne de Russie, il commanda une colonne sous les ordres de Tchitchagoff, assista k plusieurs combats sur le Don, au passage de la Bérésina, et poursuivit ensuite l’armée française par Wilna jusqu’à la Vistule. En 1813, il s’empara de Thorn, marcha ensuite sur Bautzen, et se rendit maître du village de Kœnigswarta, en faisant 1,200 prisonniers. Il prit part aux combats de Lœvenberg, de Goldberg, de la Katzbach et de Leipzig, entra l’un des premiers dans cette ville et franchit le Rhin, le 1er janvier 1814. Pendant la campagne de France, il eut le triste courage de commander l’aile droite de l’armée de Blücher, assista à presque toutes les batailles qui furent livrées en Champagne, et, parvenu sous les murs de Paris, emporta d’assaut la position retranchée de Montmartre, succès qui le rendit maître des barrières du nord de la capitale et lui valut de nouvelles distinctions de la part du czar. Dans l’intervalle des deux Restaurations, il commanda l’armée de Volhynie, marcha de nouveau sur le Rhin en 1815, et, après Waterloo, fut chargé de diriger le retour de l’armée russe. Nommé ensuite gouverneur de Kherson, d’Ekaterinoslaw et de la Crimée, chef de la ville d’Odessa, des Cosaques de la mer Noire et de ceux du Don, il joignit encore à ces titres, en 1822, ceux de gouverneur général de la Nouvelle-Russie et de protecteur du commerce de la mer Noire et de la mer d’Azov ; mais il fut tout à coup destitué de ses emplois en 1823, sans qu’on ait pu connaître les motifs de cette disgrâce, qui dura jusqu’à l’avénement de Nicolas Ier. Il fut appelé par ce prince à Moscou, à l’époque du couronnement, et porta le manteau impérial dans cette cérémonie. En 1828, il suivit le czar dans la guerre contre les Turcs, et fut ensuite chargé de défendre les deux Valachies. Il fit essuyer aux Turcs plusieurs défaites successives, vint mettre le siège devant Silistrie et se serait emparé de cette place, s’il n’eût été forcé à la retraite par un violent ouragan, qui fit périr un grand nombre de ses soldats et anéantit la plus grande partie de son matériel de siège. En novembre 1828, il s’empara des forteresses de Kalé et de Tourno, et comme, au siège de cette dernière, on ne pouvait construire les batteries avec la terre gelée, il les fit élever avec de la neige durcie. Langeron, dans un moment de mécontentement, prit sa retraite en 1829 ; deux ans après, il mourait du choléra. Avant la Révolution, ce personnage s’était fait connaître par quelques travaux littéraires, notamment par une comédie en un acte et en prose, intitulée : le Duel supposé (Paris, 1789, in-8°).


LANGES (Nicolas de), dit Angelus, magistrat français, né à Lyon en 1526, mort dans la même ville en 1606. Ayant fini ses études d’avocat en Italie, il exerça quelque temps cette profession à Paris, puis devint successivement conseiller au présidial de Lyon, conseiller au parlement de Dombes, lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon (1570), premier conseiller de cette ville (1574), premier président du parlement de Dombes. Lors des massacres de la Saint-Barthélemy qui eurent lieu à Lyon en 1572, Langes fut le seul, parmi les autorités de la ville, qui se prononça énergiquement contre l’égorgement des calvinistes. C’était un ami éclairé des lettres. Il avait constitué à Lyon une académie de littérateurs et de savants, et fait sur l’antiquité des recherches dont Paradin s’est servi dans ses Mémoires de l’histoire de Lyon.

LANGESUKD, bourg de Norvège, dans la préfecture de Brndsberg. avec un petit port sur le golfe de son nom, à 19 kilom. S.-O. de Lourvig ; 627 hab. Exportation de fer, bois et meules de grès.

LANGESWAAG, ville de Hollande, province de Frise, urrond. et à 17 kilom. N.-E. de Heerenveen ; 6,000 hab.

LANGETil AL (Chrétien-Édouard), botaniste allemand, né k Erfurth en 1806. Après avoir étudié, de 1827 k 1830, les sciences naturelles k léna, il passa deux années k l’institut agronomique de cette ville, se fit recevoir docteur en 1832, et devint, en 1834, professeur d’histoire naturelle à l’académie agftmomique, qui venait d’être fondée k Eldena, près de Greifs■wald, ei dont Schulze avait pris la direction en 1833. Ce dernier étant revenu k léna en 1839, Langethal fut, grâce k sa protectipn, chargé la même année d’une chaire à l’université de cette ville, et, à la mort de Schulze,

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! prit pour quelque temps la direction de l’institut

agronomique, qu’il laissa k Slœckhardt en 1861. Dans ses écrits, il a surtout envisagé l’histoire naturelle au point de vue de ses rapports avec l’économie rurale. Ses deux œuvres les plus remarquables sont : VHistoire de l’économie rurale allemande (léna, 1847-1856, 4 vol.)etle Manuel de botanique agricole (léna, 4= édition, 1866, 3 vol.). On lui doit encore : Terminologie de botanique descriptive (léna, 1846) ; Description des uégéluux de l’Allemagne (léna, 1858), et. Histoire de l’économie rurale dans ses rapports avec l’histoire universelle, dans l’Almanach historique (année 1863). Il continue, en outre, depuis 1845, la Flore de Thuringe, fondée par Zenker.

LANGETT1 (Jean-Baptiste), peintre italien, né k Gènes en 1635, mort k Venise en 1676. Élève de Pierre de Corlone et de Cassana, il adopta le brillant coloris de ce dernier et alla se fixer k Venise, où il passa le reste de sa vie. Cet artiste, dont la facilité était extraordinaire, a peint un nombre considérable do tableaux représentant des vieillards, des anachorètes, des philosophes, etc., qu’il exécutait avec une extrême rapidité et qu’il vendait aux particuliers. En général, le style de ses œuvres est peu élevé, mais le coloris est chaud et vigoureux, ce qui les fait rechercher. Langeifi a laissé quelques grandes compositions plus soignées, parmi lesquelles on cite un Crucifiement, k Sainte-Thérèse de Venise, le Supplice de Marsyas, au musée de Dresde.

LANGEV1N (Léonor-Antoine), théologien français, né k Carentan en 1653, mort k Paris en 1707. Il était docteur en Sorbonne. On lui doit un traité intitulé : l’Infaillibilité de i Église dans tous les actes de sadoctrine touchant la foi et les mœurs (Paris, 1701).—Son frère, Thomas Langevin de Pontaumont, né k Carentan en 165S, mort en 1713, a publié un Ilecueil d’épigrammes latines (Rotterdam, 1701), et Galliarum historié tabula (1713), abrégé de l’histoire delà Gaule ancienne et de la Gaule romaine, écrit en un latin facile et correct.

LANGEVIN (Pierre-Gilles), écrivain français, né k Falaise en 1755, mort en 1831. Il entra dans les ordres, composa des poésies, un Discours sur la vertu, en vers, et publia des Itecherches historiques sur Falaise (in-12). Dans cet ouvrage, Langevin se livre aux plus étranges conjectures sur les origines de sa ville natale. C’est ainsi qu’il n’hésite point k dire que le nom de Falaise vient de Fêlé, une chatte de Diane, et d’Isis.

LANGEVIN (Camille-Pierre), membre de la Commune de Paris, né vers 1843. Tourneur sur métaux à Paris, il se fit affilier, en !S65, k l’Internationale, que Tolain avait, l’année précédente, introduite dans cette ville, devint bientôt un des membres les plus influents de la célèbre société, s’associa à ses actes et k ses manifestes, et fut nommé secrétaire correspondant du 20 bureau de Paris, dit Cercle des études sociales. En 1870, M. Langevin fut compris, dans le troisième procès de [Internationale et condamné, au mois de juillet, k deux mois de prison, comme ayant fait partie d’une sociélè secrète. Après la révolution du 4 septembre 1870, il fit partie de la garde nationale, attaqua avec vivacité dans les clubs la molle altitude du gouvernement de la Défense nationale, et prit part aux insurrections du 31 octobre 1870 et du 2 janvier 1871. Lors du mouvement communaliste du 18 mars 1871, M. Langevin se prononça pour le Comité central, et fut élu membre de la Commune de Paris, le 18 mars, dans le XVc arrondissement, où il obtint 2,417 voix. Attaché k la commission de justice, il ne joua qu’un rôle assez effacé pendant les deux mois où Paris fut régi par la Commune, et fit partie des membres de la municipalité qui so prononcèrent pour la modération. Il vota notamment contre la validation des élections k la majorité des suffrages, contre l’institution du comité de Salut public, et cessa, k partir du 15 mai, de prendre part aux délibérations de la Commune, pour ne plus s’occuper que de l’administration de son arrondissement. Après l’écrasement de la Commune, M. Langevin parvint k quitter Paris et a passé à "étranger.

LANGEVIN, héroïne vendéenne. V. Bordereau (Renée).

LANGEY (Guillaume du Beij, ay, seigneur de), général et chroniqueur français, V, Bellay.

LANGHAC (Jean de), prélat français. V.

Langeac.

LANGHAM (Simon de), prélat anglais, né vers 1310, mort en 1376. Il entra, en 1335, au couvent de Saint-Pierre, k Westminster, dont il devint abbé quinze ans plus tard. Les réformes qu’il introduisit dans ce monastère et les nouveaux règlements qu’il y mit en vigueur attirèrent l’attention du roi Édouard III, qui le nomma successivement lord trésorier (13U0), évêque d’Ely (1361), chancelier (1364) et, enfin, archevêque de Cantorbéry (13C6). Son prédécesseur k ce siège avait fondé k Oxford, en 1365, un collège dont il avait confié la direction au fameux Wiclef ; Langhain, poussé par les moines, qui voyaient avec peine un de leurs adversaires déclarés à la tête d’une école ’importante, destitua Wiclef, qui en appela au pape Urbain V,