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vices ot peut servir de promenade pour les convalescents. Les pavillons affectés au service îles malades sont au nombre de six : trois  ; l droite, trois à. gauche de la cour ; chacun d’eux contient trois salles de 32 lits, plus trois petites chambres renfermant chacune 2 lits destinés aux malades agités ou atteints d’affections contagieuses. La salle d’accouchement ne contient que 28 lits. En temps d’épidémie, le nombre des lits pourrait être facilement augmenté. La façade principale de l’hôpital donne sur la rua Ambroise-Paré ; cette façade, ornée de deux pavillons en avant-corps et d’un développement de quarante fenêtres, est occupée par les bâtiments de l’administration, les salles-de réception des malades et des consultations externes, les services généraux de la cuisine et de la pharmacie. Au centre de cette façade, se trouve le portail d’entrée, donnant accès dans la grande cour, au fond de laquelle, dans le prolongement de l’axe du portail, s’élève une chapelle élégante, décorée de sculptures et de peintures. En face de la chaire, se trouve un monument en marbre, élevé à la mémoire de la comtesse de La Riboisière par les soins de son mari ; ce monument est l’œuvre du sculpteur Maroehetti. La chapelle occupe le centre des bâtiments du fond et forme façade sur la grande cour. À droite et à gauche et derrière la chapelle, se trouvent trois lignes de bâtiments formant une cour, et dans lesquels se trouvent : la communauté des religieuses de l’ordre de Saint-Augustin, les salies de bains, la lingerie, la buanderie, deux amphithéâtres pour les leçons et cours, un amphithéâtre pour les autopsies, etc.

Les salies de malades du rez-de-chausséé ont 5U1,25 de haut ; celles du premier étage, 5 mètres ; celles du second, 4u>,90. L’emploi du stuc a été introduit dans les pavillons de malades et les bâtiments de services généraux, ce qui permet d’assainir les salles par de fréquents lavages. Les systèmes de chautfage et do ventilation les plus perfectionnés ont été appliqués dans l’hôpital ; l’air et la lumière sont largement dispensés dans toutes les parties de ce vaste établissement ; enfin, l’administration hospitalière a apporté tous ses soins à la bonne installation de cette maison. Cet hôpital renferme six services de médecine, y compris un service d’accouchement, et deux services de chirurgie ; les médecins et chirurgiens chefs de ces services ont sous leurs ordres 12 élèves internes et 4G élèves externes. Le service de la pharmacie est fait par 8 élèves internes, sous la surveillance d’un pharmacien. Le personnel administratif de l’hôpital comporte : 1 directeur, 1 économe comptable, 4 employés subalternes, 2 aumôniers, 26 sœurs, .5 sous-employés et 100 serviteurs.

LARICE s. m. (la-ri-se). Bot. Autre forme du mot LARIX.

LARIDÉ, ÉE adj. (la-ri-dé— du lat. larus, mouette). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte à la mouette.

— s. f. pi. Famille d’oiseaux palmipèdes, ayant pour typo le genre mouette.

LARIDON, nom donné par La Fontaine à un chien dégénéré, dans la fablo intitulée VÉducation :

Lariilon et César, frères dont l’origine Vcnoit Je chiens fameux, beaux, bien faits et hardis, À deux maîtres divers échus au temps jadis, Itaatoient, l’un les forêts, et l’autre la cuisine.

Celui-là

Fut le premier César que la gent chienne ait eu ;

Laridon, au contraire, s’abâtardit dans la

cuisine, où sa race tourne aujourd’hui la

broche.

Faute de cultiver la nature et ses dons,

Oh ! combien de Césars deviendront Laridons !

Ce dernier vers s’applique à ceux que la mollesse et de basses habitudes rendent indignes de leurs ancêtres :

«Non ! la postérité ne se doutera jamais combien, dans ce siècle de lumières et de batailles, il y eut de savants qui ne savaient pas lire et de braves qui faisaient dans leurs chausses 1 Combien de Laridons passent pour des Césars, sans parler de César Berthier ! » P.-L. Courier.

LARIFLA (la-ri-fla). Mot de fantaisie qui entre dans quelques refrains de chansons badines.

LARIGOT s. m. (la-ri-gô. — V. l’étym. À la partie encycl.). Espèce de flûte ou de petit Uagoolet qui n’est plus en usage : Jouer du larigot.,

, , Un pasteur

Qui tient un larigot et flûte entre les bœufs.

Ronsard.

— Mus. Jeu du larigot, Le plus aigu de tous les jeux d’orgue, sonnant la quinte au-dessus de la doublette.

’ — Pop. Boire à tire-larigot, Boire excessivement.

— Encycl. Philol. Larigot est pour l’arigot, par agglutination de l’article. L’origine de ce mot arigot est controversée : Scheler propose avec doute le latin arinca, mot cité par Pline comme d’origine gauloise et signiriant une espèce de blé ; de sorte que larigot serait primitivement un chalumeau ; ce serait un

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terme analogue au latin avena, avoine, tuyau d’avoine, ilûta. Quant au gaulois arinca, qui était probablement le nom du seigle, et que Pline a sans doute défiguré, c’est peut-être le même nom que lo grec oruza, illyrien orùs, afghan urishi, etc., riz, du sanscrit vrîlii, riz, qui désignait aussi le seigle dans l’origine. Un prétend que le mot arinca est encore conservé dans le mot riguet, qui, en Bauphiné, signifie une espèce de froment, et ce rapprochement justifierait notre conjecture, car riguet se rapporte sans doute au kymrique rltyg, seigle, le môme que l’anglo-saxon ryge, rige, Scandinave rûffr, ancien allemand roggo, rocco, russe roji, polonais rêz, illyrien rase, bohémien rûz, lithuanien ruggiei, lette ritdzi, seigle, tous noms que l’on rattache généralement nu sanscrit vrilri, qui désigne le riz. Cela n’implique pas’ une transmission du riz au seigle ; car le riz est originaire de l’Inde, et n’a sûrement pas été connu des Aryas primitifs. Mais on peut en inférer que vrihi a. désigné d’abord une autre céréale, peut-être le blé en général, et qu’il a été applique plus tard au riz par les Indiens, et au seigle par les Aryas d’Europe. Et ce qui l’indique déjà, c’est que, chez les Slaves, et suivant les dialectes, le nom du seigle passe au froment, et que le lithuanien ruggiei se prend dans l’un et l’autre sens. L’étymologie do vrifii conduit plus sûrement encore à la inême conclusion. Sa racine est varfi, barh, croître, dont le r se développe en ri, comme dans gri, vieillir, de gar, ri, aller, de ar, vri, choisir, de var, etc. Le mot exprime donc la croissance forte et rapide qui caractérise les céréales. Si l’on met en rapport les diverses transformations des noms du seigle et du riz, il est impossible de douter de leur identité,

V. RIZ.

C’est assurément un phénomène singulier que le mot vrihi, parti sans doute du centre commun des langues aryennes avec une signification peut-être générale, ait été appliqué d’abord en Europe et, dans l’indo à deux céréales distinctes, et que, bien des siècles plus tard, il soit revenu de l’Orient à l’Occident, avec le riz indien, se replacer à côté de son homonyme, le seigle, sous des formes parfaitement semblables. Aucun nom de céréale n’a voyagé plus au loin que vrihi, dans ses deux acceptions. Comme seigle, il occupe tout le nord de l’Europe et une bonne partie du nord de l’Asie ; comme riz, il s’étend à toute l’Asie méridionale, à une portion de l’Afrique et à l’Europe, d’où il a fait le tour du monde entier. Mais revenons à notre mot larigot. Nous ne croyons pas pouvoir terminer cet article sans donner la généalogie du mot- d’après Ménage : de fistula serait venu l’adjectif latin fistularis, puis le diminutif fistularicus ; supprimez le radical fistu, et il reste le dérivé laricus, d’où laricolus, larigot. Certains plaisants ont ajouté que laricolus avait donné également laricot, l’arieot, forme populaire de le haricot ; quant au rapprochement de haricot et de fistula, il s’explique sans peine par cette circonstance qu’une des espèces du genre haricot s’appelle flageolet, et que toutes sont désignées sous la dénomination gauloise de musiciens.

Quant à tire-larigot, on n’a trouvé d’exemples de cette locution que dans le xve siècle, et l’Académie dit que, selon quelques-uns, il faudrait écrire à tire la rigaud ; elle suit une historiette qui ne paraît pas ancienne et que rien, du reste, ne garantie ; la voici, à titre de renseignement : Udon Rigaud, né à Lyon, d’une famille riche et puissante, était membre du chapitre de Saint-Jean, lorsqu’il fut appelé au siège archiépiscopal de Rouen. Pour souhaiter la bienvenue à ses nouveaux administres, il fit don à son église cathédrale d’une grosso cloche, fondue en 1282. Cette cloche reçut le nom du donateur : on l’appela la Jligaud. Le prélat ne se contenta pas de cet acte de générosité ; il acheta une vigne, et en appliqua le produit à faire boire ceux qui sonneraient la cloche. De là vint le proverbe : boire à tire-la-Rigaud, pour dire boire comme un sonneur. Il existe une, autre explication, donnée par Borcl dans son Trésor des antiquités françaises, Larigaud, dit-il, est un vieux mot qui signifio gosier ; boire à tire-larigaud veut donc dire boire à plein gosier. Leroux de Lincy dit que Borel ne cite aucune autorité, et il ajoute qu’il n’a jamais rencontré ce mot. *

LARIN s. m. (la-rain — du nom de la ville de Lar, où cette monnaie fut primitivement fabriquée). Métrol. Monnaie d’argent persane.

■r- Encycl. La forme de cette monnaie est des plus singulières : c’est un fil rond de ob^OG environ de longueur, plié en deux et aplati de façon à pouvoir recevoir l’empreinte de quelques caractères orientaux. On ne fabrique plus de ces pièces aujourd’hui. Les anciennes qu’on rencontre encore dans la circulation donnent à l’essai des titres différents, dont la moyenne paraît être 970 millièmes ; leur poids est de 4gr,80. Il est bon de les faire essayer avant de les admettre pour une évaluation de certaine importance.

LARIN s, m. (la-rain — du gr. larinos, gras). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons.

LARINÉ, ÉE adj. (la-ri-né — du lat. larus, mouette), Ornith. Qui ressemble aune mouetto,

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— s. f. pi. Tribu ou division de la famille des lnridées, ayant pour type le genre mouette.

T.AIUNO, autrefoisirtrfHum, ville du royaume d’Italie, prov. de Molise, à 21 kilom. S.-O. de Termoli, ch.-l. de mandement ot de circonscription électorale ; G,152 hab. Evèché.

LARINOÏDE adj. (la-ri-no-i-de — du gr. larinos, gras ; eidos, aspect). llist. nat. Qui ressemble à du lard : Tissu larinoïde,

LARIO, nom d’un département du royaume d’Italie sous Napoléon I»1") ch.-l., Corne. Il tirait son nom du lac de Corne, qui s’appelait autrefois Larius Lacus.

LARISSA, ville de l’ancienne Syrie, à 90 kilom. S.-E. d’Antioche, près de Toronto ; c’est aujourdhui le village turc de Kala’at es-Siiear. La ville était située sur un plateau triangufaire qui domine le cours de l’Orûnte et la basse vallée d’El-Ghâb. L’Oronte gronde à l’IS., au fond d’une gorge rocheuse ; à l’O. et au N., sont des précipices coupés à pic. Quelques fortifications défendaient du côté du sud cette forteresse naturelle. Un pauvre villago est contenu dans l’ancienne enceinte ruinée ; quelques fragments romains se mêlent ça et lii aux débris des constructions arabes. On entre du côté N.-E. par une jolie porte d’architecture sarrasine. il Ville de la Grèce ancienne, dans la Thessalie. V. Larissk.

LARISSE s. f. (la-ri-se). Entom. Syn. de

CÉLINE.

LARISSE, en turc Yeni-Schébr, autrefois Larissa, ville forte de la Turquie d’Europe, eh. -1. du paohalik de son nom ou do Thessalie, sur la Salembria (ancien Péuée), à 40 kiloin. N.-O. de Nolo ; 30,000 hab. Archevêché gr«c. Fabriques de maroquin, tabac, soieries ; teintureries en rouge. Commerce avec Janina, Salonique et la Morée. Les environs sont très-fertiles, surtout en fruits et en vins excellents. Cette ville, l’ancienne capitale (les États d’Achille, fut l’alliée d’Athènes pendant la guerre du Péloponèse. Lors de l’invasion romaine, elle est citée comme une place importante. Chef-lieu de la puissance turque en Europe avant la prise do Constantinople, Larisse est, encore de nos jours la ville la plus musulmane de ces contrées. Située sur l’emplacement de la ville antique, elle s’étage en pente douce sur la rive droite du Pénée ; ses blancs minarets, ses beaux jardins et son pont pittoresque lui donnent un aspect des plus gracieux. Une certaine animation règne dans ses rues, où l’on voit circuler d’élégants arabas et de lourds ’chariots thessaliens, dont la forme n’a pas varié depuis l’antiquité. Quelques-unes de ses mosquées sont fort belles et méritent d’être visitées. On retrouve quelques vestiges de la ville antique dans le bazar et parmi les pierres tumulaires du cimetière. Prise en 302 par Démôtrius Poliorcète, en 192 par Antiochus le Grand, elle fut, après la bataille de Pharsale, le premier refuge de Pompée. Dans les temps modernes, la guerre do l’indépendance lui a fait un tort considérable,

LARISSÉEN, ÉENNE s. et adj. (la-ri-sôain, é-ène). Géogr. Habitant de Larisse ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants : ’ u savant larisséen. (L. Figuier.)

LA RISSOLE, personnage comique du Mercure galant, coniédie de Boursault.

LARISTAN, province de la Perse, au S., entre lo Farsistan au N., le Kerman à l’E., le golfe Persique au S. et à l’O. ; 450 kilom. sur 1G0. Ch.-l. Lar. Au centre s’étendent de vastes plaines ; le reste du pays est couvert de montagnes. Lo sol est imprégné do substances salines et presque entièrement dépourvu, d’eau courante ; grâce aux pluies périodiques, les habitants peuvent remplir les réservoirs et les citernes. Us récoltent beaucoup de dattes et un peu de légumes, do froment et d’orge. La côte est occupée par diverses tribus arabes, qu’il ont leurs propres cheiks et ne payent au roi de Perse qu’un tribut fort léger.

LARIVE(Jean Maoduit de), tragédien français, né à La Rochelle en 1749, mort en 1827. Il parut d’abord sur la scèno de Lyon, puis débuta au Théâtre-Français, sous les auspices de M’io Clairon, en 1770. Il s’attacha à imiter Lekain, dont il joua souvent les rôles. A la mort de ce grand artiste, il occupa le premier rang sur notre scène tragique ; mais, à. l’époquo de la Révolution, il fut éclipsé par Talma, auquel il céda la place, en se retirant du théâtre. L arive était doué d’un physique avantageux, d’un organe sonore ; mais son jeu était exagéré, et il manquait d’inspiration. Il devint lecteur du roi Joseph, en 1808, à Naples, reparut au Théâtre-Italien, en 1816, puis se retira à Malignon, dans la forêt de Montmorency, où il créa un hameau qui porte son nom. Longtemps professeur de déclamation, il a laissé sur cet art et sur le théâtre divers écrits. Nous citerons de lui : Iiéflexio7is sur l’art théâtral (an IX, in-8o) ; Cours de déclamation divisé en douze séances [l&04, m-&o) ; Moyen de régénérer les théâtres, de leur rendre leur moralité et d’assurer l’état de tous les comédiens sans dépense pour le gouvernement (1800, in-4o) ; Cours de déclamation prononcé à l’Athénée de Paris (1810, 2 vol. in-8o), ouvrage revu par Ginguené et qui a eu du succès. On lui doit aussi une pièce de théâtre, Pyrarne et l’hisbé (1784, in-8o), scène lyrique

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et dramatique, qui fut représentée le 2 juin 17S3.

LA RIVE (Pierre-Louis de), peintre suisse, né à Genève en 1753, mort dans la même ville on 1815. Pour développer son talent, il visita l’Allemagne et l’Italie, puis revint dans sa ville natale. Il s’adonna particulièrement au paysage, qu’il traita dans la manière des peintres flamands. La plupart de ses tableaux sont dispersés en Allemagne, eu Angleterre et en Russie. Parmi les plus remarquables, on cite la Vue du mont Jilanc, prise à Salenche, qui appartient au prince Galitzin, et un grand tableau qui orne la salle des séances de la Société d’encouragement des arts à Genève.

LA RIVE (Charles-Gaspard de), physicien et chimiste suisse, né à Genève en 1770, mort en 1834. U étudiait le droit dans sa ville natale, lorsque les troubles politiques de 1794 le forcèrent de se réfugier à l’étranger. Il sa rendit en Angleterre et alla étudier Ta médecine et les sciences naturelles à l’université d’Édimbourg. U y devint membre de la Société royale de médecine et médecin d’un des dispensaires les plus importants de cette ville. Ayant pu retourner dans sa ville natale en. 1799, il y fut attaché à l’hospice des aliénés, devint, en 1802, associé de l’Académie de Genève, professeur honoraire de chimie pharmaceutique et membre de la Société des arts et des sciences naturelles. Il s’occupa dès lors tout spécialement de l’étude de la physique et de la chimie, sciences dans lesquelles il a fait plusieurs découvertes et introduit des procédés nouveaux, qui se trouvent consignés en différents mémoires insérés dans la Bibliothèque universelle de Genève et dans la Bibliothèque britannique, et parmi lesquels nous citerons : Observations sur les causes présumées de la chaleur propre des animaux ; Sur l’usage de l’acide nitreux comme corps désinfectant ; Traitement de la vaccine ; ]’ote sur un procédé pour constater la présence de l’arsenic dans d’autres substances ; Observations sur la conversion de l’amidon en sucre ; Essai sur la théorie des proportions chimiques et sur l’influence chimique de l’électricité  ; Mémoire sur les sons produits dans les tubes par la flamme du gaz hydrogène ; Lettre sur un nouveau galvanomètre, qu’il avait inventé et qui servait à mesurer l’énergie galvanique d’une pila par la quantité d’eau décomposée dans un temps donné, etc. Dans l’intervalle do ces travaux, de La Rive avait joué un certain rôle dans l’histoire politique de sa patrie. Il avait été, le 31 décembre 1813, l’un des membres du conseil provisoire qui proclama la république ; il continua à en faire partie, lorsque ce conseil eut été érigé en conseil d’État, fut l’un des commissaires diplomatiques qui négocièrent avec les puissances étrangères pour consolider l’existence politique do la nouvelle république, devint, on 1S1G, membre du gouvernement et président delà direction générale, et fut appelé, l’année suivante, avec le titre de premier syndic, a la présidence des deux conseils. En 1818, il renonçait Coules ces dignités pour revenir à ses travaux favoris, qui ! ne quitta plus qu’à deux reprises pour venir siéger au conseil représentatif, où l’avait appelé le suffrage unanime de ses concitoyens. De La Rivo fut l’un des fondateurs de la Société de lecture, du Musée d’histoire naturelle et du Jardin botanique do Genève. Nommé, en 1823, recteur de l’Académie do cette ville, il fut en outre, jusqu’à sa mort, membre du conseil do l’instruction publique.

LA RIVE (Auguste de), physicien suisse, fils du précédent, né à Gencvo en 1801. Nommé, jeune encore, professeur de physique à l’Académie do Genève, il quitta, en 1830, sa ville natale agitée par des troubles politiques, vint d’abord à Paris, où il fut élu înembi’e correspondant de l’Institut, se rendit ensuite à Londres, où il partagea les travaux de la Société royale, qui l’admit dans son sein, et rentra dans sa patrie, en 183G, pour y diriger la Bibliothèque universelle de Genève, dont la partie littéraire est, aujourd’hui encore, rédigée par un de ses fils. M. do La Rive, décoré de plusieurs ordres étrangers, fait partie des principales Académies de l’Europe.

Dès 1822, ayant h, peine vingt et un ans, il faisait insérer un premier mémoire dans les Annales de chimie et de physique ; et, depuis, il ne s’est guère passé d’années sans que les principales publications de France ou do Suisse aient eu il enregistrer quelques dissertations du savant genevois, roulant principalement sur la chaleur ou sur l’électricité. Avec de Candolle, il expérimente la conductibilité du bois pour la chaleur ; avec Marcet, il fait sur les capacités calorifiques, des gaz des expériences qui sont restées classiques. Les premiers essais de dorure galvanique, qui datent de 1823, sont de M. de La Rive. Il découvrit que les lames do platine qui ont servi d’électrodes dans une pile possèdent la propriété de donner, un courant, après qu’elles ont été réunies par un fil. Il découvrit le principe de la boussole des sinus. Le premier, il trouva la relation qui permet do comparer la conductibilité d’un fil pour l’électricité avec sa température pendant le passago du fluide. Au moyen d’une multitude d’expériences, poursuivies avec une persévérance rare et conduites avec une admirable sagacité, il concourut, peut-être pins qu’aucun autre physicien, à mettre à néant l’hypothèse qui expliquait par le contact des métaux la