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derne, né nux environs de Clairvaux (Jura) ver3’lC70, mort en 1737. Il était membre de l’ordre des jésuites, et professa les humanités au collège Louis-le-Grand. Il a laissé les poèmes latins suivants : Conimirius in Parnassum receplus (Paris, 1703, iti-12) ; Aurum (Paris, 1703, in-IS), dédié à Philippe V d’Espagne ; Terrx motus (Paris, 1704, in-12) ; Afusica (Paris, 1704, in-12).’

LEFÈVRE (Antoine-Martial), écrivain religieux, archéologue et historien français, né dans la première moitié dulxvine siècle. Ba- ; chelier en théologie et prêtre du diocèse de Paris, il s’occupait principalement de recherches sur l’histoire ecclésiastique et littéraire de la capitale. Il a laissé, entra autres ouvrages : Calendrier historique de l’Église de Pans (1747, in-12) ; Calendrier historique de l’Université de Paris (1755, in-24) ; Curiosités 'de Paris et des environj (1759, in-12) ; les Muses en France (1750, in-16), réimprimé sous ce titre : la Nouvelle Athènes, Paris, le séjour des Muses, avec une seconde partie, contenant la Bibliographie des auteurs ecclésiastiques et des livres les plus rares (Paris, 1759, in-12).

LEFÈVRE (André), jurisconsulte et littérateur fiançais, né à Troyes en 1717, mort à Paris en 1708. Il sa fit recevoir avocat, cultiva la poésie et les lettres, puis donna pour vivre des leçons particulières. C’était un homme d’une droiture.et d’une vertu.tout à fait stoïciennes. Il s’est peint lui-même dans l’article gouverneur qu’il a donné à l’Encyclopédie. Nous citerons de, : lui : Mémoires de l’Académie des sciences de Troyes en Champagne (Liège, 1744). On lui attribue le PotPourri (1748), et Dialogue entre un curé et son filleul (1767)... i •

LEFÈVRE (Pierre-François-Alexandre), poète et auteur dramatique, né, à Paris en 1741, mort à La Flèche en, 1813. Après avoir étudié quelque temps la peinture, il s’adonna aux lettres et composa plusieurs tragédies, écrites dans un style incorrect et bizarre, mais dans lesquelles on trouve souvent des

, pensées rendues avec autant d’énergie que de précision. Le succès de l’une d’elles, intitulée Zuma (17761, attira sur lui l’intérêt et la bienveillance du duc d’Orléans, qui lui donna une pension de 1,200 livres, puis le nomma son secrétaire ordinaire et son pre ? mier lecteur. Après la mort do ce prince (1785), il vécut dans la retraite et devint, en 1804, professeur de belles-lettres au prytanée de La Flèche ; Lefèvre avait un esprit vif ? mordant et caustique Outre Zuma, on lui doit les tragédies suivantes : Chosroès (1707), qui eut dix représentations ; Florinde (1770),

. dont la chute lut complète ; Don Carlos (1784), tragédie qui fut reçue a la Comédie-Française en 1771, puis interdite et représentée avec succès sur le théâtre du duc d’Orléans, en présence des membres do l’Académie ; Hercule au mont Ida (1787), qui n’eut aucun

, succès. Lefèvre a composé, en outre, des poésies fugitives, pour la plupart inédites, et un poSme épique d’environ 10,000 vers, Stockholm délivré, lequel est resté manuscrit.

LEFEVRE (Robert), peintre français, né à Bayeux en 1756, mort à Paris en 1830. Il était clerc de procureur à Caen lorsque, en 1774, poussé par la vocation artistique, il se rendit à Paris pour y étudier les chefs-d’œuvre de nos musées. De retour à Caen, il s’adonna à la peinture, fit des portraits, exécuta des travaux décoratifs, puis, en 1784, il revint à Paris, où il prit des leçons de Regnault. Lefèvre exécuta peu après divers tableaux

d’histoire ; mais, voyant qu’ils avaient peu de succès, il s’adonna au genre du portrait, et obtint bientôt une grande vogue ; qui ne se ralentit pas sous la Restauration. Louis XVIII le nomma peintre du cabinet du roi. Après la révolution de Juillet, Lefèvre fut frappé d’aliénation mentale et se donna la mort. Ses portraits joignaient au mérite de la ressemblance un coloris naturel et plein de fraîcheur. On cite, parmi les meilleurs, Ceux de Guérin (1804), de Pie VII (1805), de Napoléon (1806), de vt/mc Lstitia (1803), de la Princesse Burghèse, de Joséphine, de Lecouteulx, du Général Lebrun, du Baron Oenon, de Marie-Louise (1812), de Louis X VIII, de la Duchesse d’Angoulême, du Marquis de Lescure, de la Comtesse d’Osrnond, de Charles X, etc. Parmi ses tableaux mythologiques, religieux et historiques, nous mentionnerons : les Callipyges grecques, l’Amour aiguisant ses flèches, Vénus désarmant l’Amour, Héloïse et Abuilurd, dont les têtes sont habilement exécutées ; Phocion prêt à boire la ciguë/le Calvaire (1827) ; l’Apothéose de saint Louis, pour la cathédrale de La Rochelle, sa dernière œuvre.

LEFÈVRE (Jean-Jacques), libraire et éditeur français, né à Neufchâteau (Vosges) en 1779, mort en 1858.. Il entra comme apprenti dans l’imprimerie Didot en 1786, servit dans l’artillerie de marine pendant la Révolution, et se fit libraire en 1803. C’était un homme de goût et un philologue instruit. Sa collection des Classiques français, publiée sous la Restauration (73 vol. in-8o), non moins remarquable par la correction que par la pureté du texte, est un monument élevé à la gloire de la littérature nationale, à Lefèvre, dit M. Daremberg, n’était pas seulement libraire ; il ne publiait pas seulement des livres

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pour les vendre, il les publiait par amour pour les livres eux-mêmes ; il savaitpar cœur tous nos auteurs classiques ; plus d’une noté anonyme de ses éditions témoigne d’une intelligence délicate des beautés et des difficultés de nos grands écrivains du xvn" et du xvins siècle. » Lefèvre ne voulut jamais sacrifier a la librairie de pacotille. Auhsi vitil ses belles éditions, établies à grands frais, rester dans ses magasins lors de la révolution qui s’accomplit dans la librairie par l’introduction des volumes à bon marché. ’ 11

perdit peu à peu la fortune qu’il avait amassée, et ne laissa pas de quoi être enterré décemment. Le Cercle de la librairie, de l’imprimerie et de la papeterie dut pourvoira

ses funérailles. Lés.grandes éditions de Lefèvre sont.également remarquables par la correction du texte et parle bon, goût. On cite particulièrement celles de Cicéron, de Molière, de Corneille, de Racine, de Mnssillon, le Discours sur l’histoiré universelle de Bossuet ; le G il B las de Le Sage., ,.. ;

LEFÈVRE (Amédée), médecin, né à Paris en 1798. A vingt ans ; il devint chirurgien de marine, prit part, à ce titre, à des expéditions dans le Levant, le Sénégal, à la guerre de Morée, et Obtint au concours, en 1836, la place de médecin professeur à l’École de Rochefort. M. Lefèvre enseigna la pathologie, l’histoire naturelle, la zoologie, fut nommé médecin en chef de cet établissement en 1852, directeur du service de santé en 1854, et il alla, cette mémo année, remplir ces fonctions à Brest. On doit à M. Lelèvre de « nombreux et savants écrits, parmi lesquels. nous citerons : Recherches sur la maladie qui a régné au bague de Ilochefort en 1838 (1840) ; Sur tes perforations spontanées de l’estomac . (1842) ; Influence des lieux marécageux^ sur la phthisie pulmonaire et la fièvre typhoïàê, (lSiz>) ; Sur les causes déla colique sèche (ÎS59) ; lîis-, toire du service de santé de là mar, ine militaire et des écoles de médecine navale en France depuis le règne de Louis XIV jusqu’à nos jours (1S67, in-rS»), etc.

LEFÈVRE (Désiré-Achille), graveur et lithographe français, né à Paris en 1798 ; mort en 1864. Fils d’un graveur d’un certain niérite, Sébastien Lefèvre, il reçut les leçons de son père, dont, fort jeune encore, il fut le collaborateur dans une foule.de, publications illustrées. Vers 1827, il étudia la lithographie, et, en quelques mois, il savait tous les ser crets du métier. Dans le Portrait du général Foy, qu’il exposa cette même annéej 1 artiste avait obtenu sur la pierre les solidités de ligne, les largeurs de modelé dont le burin était seul jugé capable. Ce travail fit sensation, et M. Lefèvre fut classé dès lors "parmi les plus habiles lithographes du temps. Outre plusieurs médailles, il reçut en 1851 la croix de la Légion d’honneur. Parmi ses lithographies, nous citerons : l’Empereur Napoléon, d’après Steuben (1829) ; l’Enfant endormi, de Prudhon (1831) ; la Bataille d’Aboukir, d’après Gros (1835) ; la Duchesse d’Orléans et le comte de Paris, d’après M. W internai ter (1843) ; l’Annonciation, d’après Murillo (1844) ; la Reine Marie-Amélie (1845) ; Sainte Cécile, d’après Raphaël ; Jupiter et Antiope, d’après le Coriége (1861), une de ses meilleures œu-vres, etc. ’ ' * ■ »

LEFÈVRE (André), poète et érudit français, né à Provins (Seine-et-Marne) en 1834. A. vingt-trois ans, il débuta dans la carrière des lettres, et devint un des rédacteurs du Magasin pittoresque, de la. Revue de l’instruction publique, de la Revue des Deux-Mondes, où il a publié des poésies, notamment le Rêve d’une reine d’Asie (1861). Fn 1864, il a remplacé, à l’Illustration, 3. de Wailly, comme critique littéraire. M. Lefèvre est un poëte distingué etun écrivain de mérite. Nous citerons de lui : les Finances de la Champagne au xiii° : et au xive siècle, ouvrage plein de recherches ; la Flûte de Pan (1861), recueil de vers ; la’ Vallée du Nil (18G3), ’d’après les notes de M. Cainmas, photographe ; Merveilles de l’architecture (1865) ; la Lyre intime (1S65), recueil de poésies ; Virgile et Kalidasa, les Bucoliques et le Nuage messager (1806), traii. en vers ; les Parcs et les jardins (1867) ; l’Epopée terrestre (18C8), etc. M. Lefèvre est un des auteurs de l’Histoire de France par les monuments, publiée par M. Gharton.

LEFÈVRE, nom de plusieurs remarquables personnages français. V. Caumartin, Dacier, Leféuurk., Lefebvre, Ormesson, SaintMarc.

LEFÈVRE DE BEAUVRAY (Pierre), litté-, rateur, né k Paris en 1724, mort vers la fin du xvmo siècle. Il était aveugle et se consolait, par la culture des lettres, de cette triste infirmité. Nous citerons, parmi ses ’écrits : Épître à Fontenelle (1743) ; Singularités diverses en prose et en vers (1753, in-12) ; Paradoxes métaphysiques sur les principes des actions humaines, trad. de l’anglais de Collins (1754, in-12) ; Vaux patriotiques à la France (1762) ; le Monde pacifié, poème (1763) ; histoire de miss Honura (1766, in-12) ; Dictionnaire social et patriotique ou Précis des connaissances relatives à l’économie morale, civile et politique (1769, in-8»), ouvrage réédité sous ce titre : Dictionnaire des recherches historiques et philosophiques (1774) ; Récréation philosophique d’un aveugle (in-S°).

LE FÈVRE DE LA BODERIE (Gui), orientaliste et poète français, né au chuteau.de

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■< M. ■’.

La Boderie, près de Falaise, en 1541, moi ; t en 1598. Il s’appliqua, fort.jeune, à l’étude des langues orientales, et sa’ science était telle que, dès l’Age de vingt-huit ans, il traduisait en latin la version syriaque du Nouveau Testament ; publiée en 1584 (in-4°). Connu dans toute 1 Europe pour sa vaste érudition, de La Boderie fut choisi par le pape Pie IV’et par Philippe II, ’Toi’dVEspagne, pour travailler, avec le savant Arias Montanus, à la fameuse Bible polyglotte d’Anvers (1572, in-fol.). Appelé par Marguerite de Valois à la cour de France, il fut attaché à la, maison du duc d’Alençon, avec le titre de, secrétaire et d’interprète des langues étrangères. Il se lia avec Ronsard’, Baïf, Dorât, Vauquelin de La Fresnaye, etc., ety au milieu de ces écrivains médiocrement orthodoses, il continua a rester un zélé catholique, un adversaire déclaré du protestantisme. Le Fèvre a beaucoup écrit. Nous nous bornerons à citer, parmi ses ouvrages : YEncyclie des secrets de l’éternité (Anvers, 1551), poème moraletreligieux ; Sgriacs lingues elementa (Anvers, 1572 ; in-4o) ; la Galliade ou la Révo-. lution des arts et des.sciences (Paris, ,1578/ in-4t>), poeiné on cinq chants ; Hymnes ecclésiastiques (1578, in-16) ; Divers mélanges poétiques (Parte, 15&2, irï-16), -etc.on lui doit ; ien outre, des traductions de plusieurs ouvragesi latins, italiens et éspagnols. : :

LE FÈVRE DE, LA BODERIE (Nicolas), ’ . orientaliste et.poête français, frère du pré-, cèdent, né.vers Î550 ; on ignore le lieu et la ; date do sa mort. Linguiste très-savant, il col- ; " labora a la fameuse Bible polyglotte, et fut) envoyé par Henri III en Italie, pour y servir sous le maréchal de BéUfigarde. La Boderie est l’auteur de l’Eloye.desLettres hébraïques, ' en latin (Paris, 1588), et, d’unétraduction française, de XÉeptaple de Piéne La Mir’a’n-j dôle (Paris, 1578)., ., m :, t. ■’

« LE FÈVRE DE LA BODERIE (Antoine), diplomate français, frère des.précédents, né en 1555, mort en ’1615.’. Employé dans la diplomatié dès l’âge de dix-huit ans, il lit

preuve d’une raré habileté ; et fut chargé, par les rois Henri IV et Louis XIII ; d’importantes-’négociations à Rome ; à :Bruxêlles et

en Angleterre.-Le Fèvre a laissé un Traité de la noblesse, traduit’de l’italien-du Tasse. On a publié, en 1850 (5 volumes in-12), la relation de ses ambassades, et à’ce recueil ont étéjoirites les lettres qui lui furent adros^ sées, en Angleterre, par’Henri IV, la reine mère, Louis XIII’, etc. (Amsterdam, 1733, 2 vol. in-12).-r Deux autres frères dps précédents, Pierre et Philippe’LéFèvre bis La Boderie, périrent, ’ le premier, sur la brèéhe, au siège, de Saint-Lô ; le deuxième au siège de Pont-Audemer, durant ’les guèrrès’de ; la Ligue., ...

LEFÈVHE-DESUOSIERS (Félix), médecin français ; hé eii 1796. Il débuta dans la carrière médicale, sous l’Empire ;, en qualité de chirurgien militaire., Reçu docteur, en 1821, il se livra avec succès a’Ia pratiqua dar 11 médecine et de la chirurgie, surtout pour les maladies des femmes et’.lus accouchements. Il a obtenu plusieurs médailles d’argent pour la propagation de là vaccine. Nous ne connaissons de lui que les deux publications suivantes : Dissertation sur la fièvre milidire (1821) ; Recueil d’observations sur tes maladies des femmes (Paris, 1829).

LEFÈVHE-DEUM1ER (Jules-Alexandre LkfÈvke, dit), littérateur et poète, . né à Paris en 1797, mort dans la même ville en 1857. Il s’adonna très-jeune à la poésie) entrain relation’avec Alexandre Soumet, alors le chef

reconnu de l’école romantique à ses débuts, et composa plusieurs tragédies : l’Exilé vengeur, les, Mexicains, Richard 7//nqui„reçues au Théàtrë-Fran’çais, n’ont jamâis ; eié représentées. Tout en collaborant à la Muse française, aux Tablettes romantiques, il publii Jes poèmes : le Parricide (1823) ; le Clocher deSaint-Marc, compositions fiévreuses et bizarres, entachées d’exagération et de mauvais goût, écrites sous l’inspiration de Byron, et que la critique jugea avec une grande sévérité. De même que Byron avait combattu pour les Grecs, Lefèvre-Deumier voulut uller combattre pour les Polonais. Dans ce but, il prit, en 1830, la route de Varsovie, avec une troupe de jeunes médecins ètétudiants en médecine, munis de passe ; ports pour..aller étudier le choléra qui sévissait alors en Pologne ; mais, en traversant l’Allemagne, la petite troupe fut arrêtée par ordredu gouvernement prussien, .et ceux-là seuls qui possédaient un. diplôme de docteur, purent continuer leur route. Lefèvre se, mit aussitôt à étudier la, médecine sous la direction d’un savant suisse, et, trois mois plus tard, il passait son doctorat à Breslau. Il put alors continuer sa route, arriva en Pologne, se joignit aux patriotes’ insurgés, se battit bravement, reçut deux blessures, et dut, après la prise de Varsovie, se réfugier sur le territoire autrichien. Arrêté et. jeté en prison, il recouvra la liberté quelque temps après, et revint en France. Il reprit alors ses travaux littéraires, se inaria, et devint, par suite de la mort d’une tante qui Je lit son héritier, possesseur d’une fortune considérable. C’est a partir de cette époque qu’il joignit le nom de sa tante à son nom paternel, et se fit appeler Lcfovro-Dcuuiler. La fortune ne l’empêcha point dése livrer à ses travaux favo LE^È 317

ris ; mais, bien que ses productions fussent loin d’être1 sans mérite, et qu !on trouve dans quelques-unes d’entre elles de beaux, vers et des pages charmantes, elles passèrent presque constamment inaperçues. Ayant eu la malencontreuse idée do faire construire un hôtel princier aux Champs-Élysées, il dévora dans cette entreprise la plus grande partie de sa fortune. Lefèvre-Deumier était à peu près ’ruiné lorsque, s’étant fait remarquer de Louis Bonaparte, en 1848, l par la chaleur avec laquelle il embrassa sa cause, il devint successivement.bibliothécaire de l’Élysée (1849), et des Tuileries (1852), Vers la mémo époque, il entra, comme rédacteur littéraire, à la Patrie, - et fut nommé membre du.coinité •jde" la langue, de l’histoire, et des.’arts do France. Dans les dernières années de sa vie, . Lefovre-Deumier souffrit cruellement de la

flierre, et mourut à la suite de l’opération de a taille., , ’ •

Cet écrivain a beaucoup produit. Nous citerons de lui, entr&autres ouvrages : le Parricide. poëine suivi d’autres poésies (Paris,

ii1823, , in<8°) ;Ie Çlochér.’de Saint-Marc, poemo (Paris, 1825, in-8Q) ; Confidences, poésies (PariSj 1833, -in-8°) ; Sir Lionel d’Arquenay (Paris, 1834, 2 vol. in-8o), roman ironique et tendre, son œuvre capitale ; les 86 départements, de la. France et, ses colonies (Reims, 1835, in-18) ; la Résurrection de Versailles,

. poème lyrique (Paris, . 1837, in, -8°) ;.les Martyrs d’Arezzo (Paris, 1839,2 vol. in-S°). ; Œuvres d’un désœuvré ; les Vespres de l’abbaye du Val (Paris, 1842, 2 vol. in-8o ; 1844, ,1845, 2 vol. gr.’in-8°) ; Oui ou Non ? Projet, d’organisation morale et pratique dit droit à l’as.sistancépar l’association fraternelle.entre tous les Français, .avec M : Mansion (Paris, 1849, in-8o) ; 'Célébrités ; d’autrefois (Paris, 1851, inris) ; CEhlens’chlsg’er, le poëte national du Danemark- (Paris, 1854, in-B<>) ; Études biographiques et littéraires, sur, quelqueê’célébritës étrangères.(Paris, 1855, in-18) ; leLivredu

Deuinier a travaillé, en outre, au texte de la Galerie ^[Orléans..

LEFÈVRE-DEUMIER (Marie-Louise Roolleaux-Dùqage, dame), sculpteur, femme du piécédont, née à Argentan (Orne) vers 1820. Elle s’est adonnée à la sculpture, et a exposé un certain nombre d’œuvres qui ne sont pas dépourvues d’un.certain mérite. Nous citorôns : Jeune pâtre de Vile de Procida (1850) ; le Prince président, buste (1852) ; M. Sibour (1S53) ; liùKtrait du-fils de fauteur : (1855) ; Matrone romaine (1857) ; Virgile enfant (1857) ; le Général Paixhans, buste (1857) ; l’Étoile du matin (1863) ; 1 le Baron Sibue, buste (1869). Citons encore une statue.de l’Impératrice agenouillée (1859). Elle a.obtenu une médaillo de 30 classe en 1853, et une mention honorable en 1855. C’est pendant cette dernière année qu elle a collabore au journal le Travail universel..

LE FÈVRE ’D’ÉTAPLES (Jacques), en latin Fabei- Stapwleutia, polyglotte français, un des hommes les plus savants de son siècle, né à Etaplesvers 1455, mort à Nérac en 1537. Après avoir pris, à Paris, le grade de maître es arts, il entreprit, pour s’instruire, de longs voyages on Europe, ot visita même, dit-on, l’Asie et l’Afrique. À son retour, il obtint.’a chaire de mathématiques et de philosophie au.collège du Cardinal-Lemoino, à

Paris, et devint bientôt célébra, en laissant de côté, dans ses leçons, les discussions-arides de la scelastique et l’enseignement routinier qui dominait encore dans les écoles. Il s’attacha surtout a la philosophie d’Aristote, traduisit ses ou.-rages et les annota avec autatitîde clarté que de science. Un de ses ’ anciens élèves, Guil’aume Briçonnet, ’alors abbé de Saint-Germain des Prés, esprit ouvert et indépendant, offrit à Le Fèvre un âsiie dans son monastère, puis, devenu évoque dé Meaux, il l’appela dans cette ville pour introduire des réformes dans son diocèse. À cette époque, Le Fèvre était encore ouvertement catholique, mais il s’était rendu suspect en avançant, notamment, que Marie - Madeleine, Marie, sœur de- Lazare, et Marie la pécheresse n’étaient pas une seule-et même personne. Cette affirmation parut malsônnante aux docteurs de la Soi bOniie, qui,1par arrêt du 9 novembre 1521, la dé clarèrent entachée d’hérésie. Le Fèvre jugea alors prudent de se réfugier a. Meaux, et là. il retrouva, dans la compagnie de Briçonnot, de Fàr’el et d’autres hommes intelligents, la haute liberté de pensée et de parole. Grâce & leur initiative, grâce à. la traduction de la Bible, répandue à profusion par Briçonnet, une véritable révolution morale s’accomplissait en ce moment dans les esprits. « Il s’engendra, dit Crespin, un ardent désir en plusieurs ’personnes, tant d’hommes que do

femmes, de connoistre la voye du salut nouvellement révélée. • La Sorbonne, alarmée,

condamna plusieurs propositions tirées des livres de Le Fèvre, tandis que le parlement, noh/’mo’ms jaloux de sauvegarder l’orthodoxie, faisait saisir ses Commentaires sur tes Évangiles. Né se trouvant plus en sûreté en France, Le Fèvre alla chercher un asile à Strasbourg ; mais, sur ces entrefaites, François b-’r quitta sa prison de Madrid, et, dès son arrivée à Paris, nomma L, ô Fèvre précepteur du prince Charles, son fils. Dès ior»