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LENTIBULARIÉ, ÉE adj. (lan-ti-bu-la-ri-é — de lentibulaire, ancien nom du genre utriculairc). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte à l’utriculaire ou lentibulaire,

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, plus connue aujourd’hui sous le nom

d’UTRICULARIEES.

— Encycl. Les lentibulariées sont de petites herbes vivant au milieu des eaux, ou dans les lieux, humides ou inondés. Leurs feuilles sont réunies en rosette à la base des tiges ou divisées en segments capillaires, et souvent vésiculeux dans les espèces qui nafent à la surface des eaux. Leur tige est orinairement simple et porte une ou plusieurs fleurs à son extrémité. Le calice est gamosépale, persistant, divisé comme en deux lèvres ; la corolle est gamopétale, irrégulière, éperonnée, également à deux lèvres. Les étamines, au nombre de deux, sont incluses et insérées tout à fait à la base de la corolle. L’ovaire est à une seule loge, contenant un grand nombre d’ovules attachés à un trophosperme central et basilaire. Le style est simple et très-court ; le stigmate est bilamellé. Le fruit est une capsule uniloculaire, polysperme.

Cette petite famille sedistirtgue des primulacées par sa corolle irrégulière, ses deux étamines et son embryon sans endosperme ; des scrofulariacées, par son fruit à une seule loge, dont le trophosperme est central, et par son embryon sans endosperme.

LENTICELLE s. f. (lan-ti-sè-le — dimin. du fr. lentille). Bot. Petite tache brune qui se trouve sur l’écoroe des arbres : Les lenticelles sont des productions analogues à celles du liège. (P. Duchartre.)

— Encycl. Guettard, en observant avec soin l’écorce d’un certain nombre de végétaux ligneux, remarqua que la surface en était parsemée de très-petites rugosités de forme sensiblement lenticulaire ; il les prit pour des glandes et les appela glandes lenticulaires. D’autres observateurs reconnurent des changements notables qui surviennent dans ces organes par suite de l’âge du végétal ou de la partie de végétal observée, et constatèrent que la lenticelle finit par prendre une forme quasi linéaire, dans le sens transversal. De Candolle, ayant soumis les tiges à lenlicelles à certaines expériences, crut remarquer que des racines adventices se développaient facilement à l’endroit de ces organes, et en conclut que les lenticelles sont de véritables bourgeons à racines, opinion qui prévalut alors parmi les botanistes. Mais Hugo Mohl, ayant voulu renouveler les expériences de de Candolle, n’obtint que très-exceptionnellement des racines sur les lenticelles, observa en ces points un soulèvement de l’épiderme et l’apparition d’une masse de celles blanches, dont la partie brune, visible dans l’état ordinaire, ne parait que la partie supérieure. desséchée et colorée par l’effet de la lumière solaire. Il arriva alors aisément à se persuader que la lenticelle n’est qu’une substance tubéreuse résultant de l’hypertrophie du parenchyme cortical. C’est l’opinion généralement admise aujourd’hui.

LENTICELLE, ÉE adj. (lan-ti-sèl-lérad. lenticelle). Bot. Qui présente des lenticelles : Ecorce lenticelleë,

LENTICULAIRE adj. (lan-ti-ku-lè-redu lat. lenticula, dimin. àe lens, lentille). Quia la forme d’une lentille : Verre lenticulaire. Corps lknticulaibe. Le cristallin des poissons est sphérique, et non pas lenticulaire. (Rieherand.)

— Anat. Os lenticulaire, Osselet de l’oreille interne, ayant la forme d’un disque, large a peine d’un demi-millimètre de diamètre, et s’articulant sur la grande branche de l’enclume.

LENTICULE s. f. (lan-ti-ku-le — dimin. de lentille). Bot. Syn. de lkmna, canillée ou

LENTILLE D’EAU.

LENTICULE, EE adj. (lati-ti-ku-lé — rad. lenticule). Syn. de lenticulaire.

LENTICULINE s. f. (lan-ti-ku-li-ne — dimin. de lentille). Zool. Genre de foraminifères fossiles, voisin des nummulites. il On dit aussi lenticulitb.

LENTIDION s. m. (lan-ti-di-on — dimin, du lat. lens, lentis, lentille). Moll. Genre de petits mollusques bivalves, formé aux dépens des corbules, et dont l’espèce type habite la Méditerranée.

LENTIFÈRE adj. (lan-tl-fè-re — du lat. lens, lentille ; fera, je porte). Hist.nat. Qui porte des corpuscules de forme lenticulaire.

LENTIFORME adj. (lan-ti-for-me — du lat. lens, lentis, lentille). Hist. nut. Qui a la forme d’une lentille.

LENTIGINEUX, EUSE adj. (lain-ti-ji-neu, eu-ze — rad. lentigo). Pàthol. Affecté de lentigo : Epiderme lentigineux.

LENTIGO s. m. (lain-ti-go — lat. lentigo ; de lens, lentille). Pathol. Taches de rousseur : Le lentigo est incurable.

— Moll. Genre de coquilles de forme lenticulaire.

— Encycl. Le lentigo, connu vulgairement sous le nom de taches de rousseur, est caractérisé par de petites macules ordinairement d’un jaune fauve, ne dépassant jamais lalar LENT

geur d’une lentille. Elles sont très-nombreuses et plus marquées dans la jeunesse ; elles occupent ordinairement les mains, le col, le devant de la poitrine, et surtout la face. Comme on le voit, elles affectent de préférence les parties qui sont exposées à la lumière. Elles peuvent cependant couvrir presque toute la surface du corps. ■ Les taches de lentigo se présentent sous la forme de petites taches assez exactement arrondies, jaunâtres, quelquefois comme ignées, répandues ça et là sans ordre, et laissant entre elles des intervalles plus ou moins grands. Quelquefois elles se réunissent, surtout au nez et aux pommettes, et forment des taches plus ou moins grandes. Elles ne sont nullement proéminentes, ne déterminent aucune douleur. *

On n’observe le lentigo que chez les individus blonds, roux ou rouges, chez ceux dont la peau est fine, blanche et délicate, plus rarement chez les bruns. Il est quelquefois déterminé par l’insolation. Il est plus commun dans les pays chauds et ehez les individus d’un tempérament lymphatique. Il est le plus ordinairement congédiai, et, bien qu’il disparaisse parfois spontanément, on ne connaît aucun moyen de provoquer sa disparition.

LENTILIER s. m. (lan-ti-lié). Ichthyol. Genre de poissons, syn. d’ACHiRE.

LENTILIUS’(Rosinus), médecin allemand, dont le véritable nom était Liugeubabn, né à Waldenbourg en 1657, mort à Stuttgard en 1733. Après avoir exercé la médecine dans plusieurs villes, il devint médecin pensionné dé Kreilsheim, où il resta jusqu’en 1C80, puis il fut successivement médecin de la ville de Nordlingen (1685), du margrave de Dourlach (1695), .du duc de Wurtemberg, enfin conseiller et premier médecin de la cour de Stuttgard (1711), fonctions qu’il exerça jusqu’à sa mort.

On doit s. Lentilius un ouvrage aussi curieux que peu connu : Eteodromus medicopracticus (Stuttgard, 1711, in-4<>), etc., dans lequel il a consigné, au jour le jour, ses observations de pratique médicale. Parmi ses autres écrits, nous citerons : Disputatio physico-medica de saliva et vasis saliualibus (Heidelberg, 1673, in-4o) ; Teknuma practicon, id est tabula consultaloria medica (Ulm, 1696, in-8o) ; Miscellanea medico^practica (Ulm,1698) ; latromnemata t/ieoretico-practica (Stuttgard, 1712). Lentilius a, en outre, fourni de nombreuses observations à l’Académie des curieux de la nature,

LENTILLAC s. m. (lan-ti-l !ak ; H mil.). Ichthyol. Nom vulgaire du squale émissole, appelé ailSSi LENT1LLAT et ÉTOILE.

LENTILLADE s. f. (lan-ti-lla-de ; Il mil.). Iclithyol. Nom vulgaire de la raie rhinobate.

LENT1LLAIRE s. f. (lan-ti-llè-re ; Il mil. — rad. lentille). Moll. Genre de mollusques bivalves, formé aux dépens des cythérées, et qui paraît devoir être réuni aux lucines.

LENTILLAT s. m. (lan-ti-lla ; Il mil.). Ichthyol. V. LENTILLAC.

LENTILLES, f. (lan-ti-lle ; H mil. — lat. lens, lentis. V. la partie encycl.). Bot. Genre de plantes, . de la famille de’s légumineuses, comprenant une espèce à graines comestibles fort répandue : Cultiver des lentilles. Il Graine de la lentille commune : Un plat de lentilles. Une purée de lentilles. Les estomacs vigoureux peuvent seuls digérer les pois, les haricots et les lentilles avec leur écorce. (L, Cruveilhier.) Il Lentille d’eau ondes marais, lentille de cane, de canard, Noms vulgaires de la canillée, plante aquatique dont lés feuilles ont la forme d’une lentille. || Lentille du Canada, Vesce blanche. Il Lentille carrée, lentille suisse, lentille d’Espagne, Gesse cultivée, il Lentille marine, Nom vulgaire d’une espèce de fucus, il Lentille de pierre, Camérine, || Lentille des prés, Callitriche.

— Par anal. Tache brune congéniale, de forme lenticulaire, formant saillie sous l’épiderme.

— Physiq. Disque de verre ou de cristal, ayant la propriété de dévier régulièrement les rayons lumineux : Foyer d’une lentille. Lentille convexe, concave, convergente, divergente.

— Techn. Lentille de pendule, Petit poids en cuivre, de forme lenticulaire, attaché à l’extrémité inférieure du balancier d’une pendule, d’une horloge.

i- Encycl. Linguist. La lentille figure déjà dans la Genèse, et elle était connue des Egyptiens aussi bien que des Grecs et des Romains. C’est à tort que de Candolle, d’après Piddington et Roxburgh, lui refuse un nom sanscrit. Il en exisie plusieurs, tels que im- sura, rémeka, mangatya, vrihikancana, etc. Pictet remarque que masura, de la racine mash, briser, fendre, à cause de l’éeossage de la lentille, se retrouve, comme un des noms de la fève provenu de la même racine, dans un des noms germaniques de la petite vérole : allemand masern, anglais measles. L’ancien allemand meisa, petite vérole, signifie proprement les fèves. Rien n’est plus fréquent dans les langues que de comparer ainsi le3 éruptions de la peau à des grains de diverses espèces. Pictet signale un certain nombre d’autres analogies, qui semblent témoigner de l’existence de plusieurs anciens noms

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aryens de la lentille. Le sanscrit mangalya, ou il étudie d’abord, est un de ces termes laudatifs que l’ancienne langue aimait à appliquer aux plantes estimées pour leur utilité ou leur agrément. Selon Pictet, en effet, ce nom, qui est celui de plusieurs végétaux, signifie proprement heureux, agréable, beau, pur, propice. Sa racine estmang, mung, purifier, forme dérivée de marg, d’où mangu, beau, et mangara, perle. Mangi, mangira désigne un pédicule composé, et mangiri, une pousse, un jet, un rejeton. Ce nom de la lentille se retrouve dans le persan mangu ou margu, forme qui se lie directement à la racine rnarg.

L’arménien osbn, lentille, offre encore à Pictet un exemple d’une transition de sens semblable à colle de masura ; car le russe ’ ospa, illyrien ospize, polonais ospa, ospice, est le nom de la petite vérole. Mais l’origine de ces termes divers est obscure.

Quant au latin lens, lentis, il existe un rapport évident entre ce nom et l’ancien slave leshca, russe liashca, illyrien lechju, etc., ainsi que le lithuanien laiszis, lésais, lenszis, lentille, et l’ancien allemand linsi ; mais il n’est pas sûr qu’il n’y ait pas eu transmission du latin aux autres langues.

— Bot. Le genre lentille offre pour caractères : calice divisé en lanières étroites, pointues, profondes, presque égales à la corolle ; corolle papilionacée, dont l’étendard dépasse les ailes, qui sont courtes, et la carène plus courte encore. Etamines diadelphes, au nombre de dix ; style simple, stigmate glabre, gousse oblongue, renfermant deux à quatre semences. Les espèces de ce genre sont des plantes à tige grêle, faible, à feuilles pinnées, à fleurs petites, portées sur des pédoncules axillaires.

Les graines de la lentille commune sont employées à la nourriture de l’homme et des animaux. Cette lentille réussit mal dans les terres argileuses, humides, tenaces ; elle veut un sol léger et même médiocre, pourvu que la couche inférieure laisse facilement écouler les eaux de pluie. C’est en plein champ qu’il faut la cultiver ; dans les jardins, elle pousse en herbe et donne des graines pâteuses, sans goût. On la sème à la volée quand on ne craint plus les gelées tardives. Pour la récolter, il faut saisir à point le moment de la maturité ; un jour de retard fait éprouver des pertes considérables par l’effet de l’élasticité des gousses et par suite des ravages des mulots, des pigeojis et autres animaux, très-friands de la graine. Il vaut mieux enlever la plante quelques jours auparavant et l’étendre en un lieu favorable ; la lentille y gagne, elle est meilleure, d’un plus bel aspect et ne se ride point. On connaît deux principales variétés de lentilles communes. La première, la grosse lentille, est particulièrement cultivée à Gaillardon (Eure-et-Loir), à Bonnoc (Ariége) et aux environs du Puy (Haute-Loire) ; ses graines sont d’une couleur jaunâtre. La seconde, appelée lentille rouge ou lentillon, demande des terres bien légères, qu’elle épuise vite. On est dans l’habitude de la semer avec du seigle ou du blé’, pour l’abriter sans doute contre les vents ; elle donne ainsi une récolte peu considérable, mais riche en principes nutritifs. La graine est de moitié plus petite que celle de la grosse lentille, plus bombée, plus délicate. Ces deux variétés sont annuelles. Dans plusieurs départements, le fourrage que l’on appelle dragée est constitué par les feuilles et les tiges des vesces, des pois, des fèves, de l’orge, des lentilles, de l’avoine semés ensemble. Il paraît qu’aucun autre fourrage ne peut lui être comparé. Dans d’autres cantons, on attend que la lentille soit en pleine floraison pour l’enterrer a la charrue : un pareil sacrifice est payé par des récoltes abondantes et de qualité supérieure.

La lentille est une ressource précieuse lorsque les pluies ont empêché les semailles des blés d’hiver, ou lorsqu’ils ont péri par les gelées ou ont été détruits par les insectes. Elle fournit une nourriture substantielle, de digestion facile, de saveur agréable ; on la mange cuite en grain ou en purée, jamais en . vert. Les Anglais lui enlèvent son epiderme par une demi-mouture. Quelquefois on la fait entrer dans la farine de froment, mais le pain qu’on obtient ainsi est de mauvaise qualité. Une vieille croyance, nullement fondée, attribue à la lentille la propriété de produire l’hypersécrétion du lait chez les femmes. La . lentille ne sert, en thérapeutique, qu’à préparer des cataplasmes émollients, des farines résolutives. Tout le inonde croit savoir qu’elle constitue, à elle seule, la fameuse revalescière Du Barry, employée dans la guérison des maladies incurables. On sait aussi que ce fut^jour un plat de lentilles qu’Esait vendit à Jacob son droit d’aînesse.

La lentille erviiier ou ers donne des tiges très-grêles, un peu plus élevées que celles de la précédente ; elle a des fleurs blanchâtres, légèrement rayées de violet. On la cultive fréquemment comme fourrage, bien qu’elle passe pour échauffante. Ses graines, plus arrondies que celles de la lentille commune, sont données comme nourriture aux pigeons ; mais cet emploi demande de la discrétion. La farine de cette espèce est également résolutive. Mêlée au pain, elle lui donne dés propriétés malfaisantes. La lentille erviiier se sème, soit en automne, soit au pria LENT

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temps, selon les climats. Enfouie en vert, elle constitue un excellent engrais.

— Art culin. Purée de lentilles. Choisissez de préférence des lentilles blondes de l’année ; lavez-les à l’eau tiède, faites-les cuire dans de l’eau avec oignons, carottes et sel. Au premier bouillon, couvrez le feu et laissez mijoter jusqu’à cuisson. La cuisson est complète lorsque les légumes s’écrasent très-facilement entre les doigts. Pour faciliter la cuisson et attendrir les lentilles, vous verserez sur celles-ci un quart de verre d’eau froide, de demi-heure en demi-heure, opération qui rend inutile l’ancienne habitude de faire tremper dès la veille ces légumes. Lorsque les lentilles sont bien cuites, ègouttez - les et réservez le bouillon ; tamisez les légumes, en mettant un plat sous le tamis, afin de recevoir la purée, et mouillez de temps en temps avec du bouillon.

La purée faite, versez dans la casserole, faites bouillir, et au premier bouillon mettez sur le coin du fourneau pendant une demiheure, en remuant avec la cuiller de bois, pour éviter que la purée ne s’attache.

Lentilles pour garnitures. Les lentilles cuites comme ci-dessus sont mises dans une casserole avec un peu de bouillon, du beurre, du persil, du sel et du poivre. Faites sauter jusqu’à ce que le beurre soit fondu ; la chaleur du légume doit suffire, sans qu’il soit nécessaire de mettre sur le fourneau. Quand on fait cuire des lentilles, il faut éviter de Se servir (d’un vase de fonte ou de fer-blanc, parce que le contact du métal les ferait noircir.

— Physiq. Par ressemblance avec la graine de ce nom, on a d’abord appelé lentille tout morceau de verre mince terminé par deux surfaces convexes opposées ; puis on a étendu la dénomination à tous les corps doués de certaines propriétés optiques analogues, et l’on entend généralement aujourd’hui par lentille tout corps transparent terminé par deux surfacesjde révolution quelconques, opposées, dont les axes coïncident. Dans les instruments d’optique, les lentilles sont toujours en verre, et on les appelle souvent verres lenticulaires.

L’axe principal d’une lentille est la ligne droite qui coïncide avec les axes de révolution des deux surfaces qui la terminent. Si l’une des surfaces est plane, l’axe principal lui est perpendiculaire.

D’après la nature de leurs surfaces, l’es lentilles sont quelquefois dites sphériques, elliptiques, paraboliques, cylindriques, etc. Suivant qu elles font converger ou diverger les rayons lumineux qui les traversent, on les divise encore en lentilles convergentes et lentilles divergentes.

Il n’entre guère dans les instruments d’optique que deux sortes de lentilles : celles qui ont leurs deux faces sphériques et celles qui ont un» face sphérique et 1 autre plane. En combinant de toutes les manières possibles les surfaces planes et sphériques, on ne peut former que six lentilles différentes :

l° La lentille biconvexe (fig. l), terminée par deux faces ou portions de surfaces convexes, dont les rayons sont d’ailleurs égaux ou inégaux ;

2<> La lentille plan- convexe (fig. 2), qui a une face plane et l’autre convexe ;

3° Le ménisque convergent (fig. 3), que les anciens traités appellent lentille convexoconcave, et dont une face est convexe et l’autre concave. Le rayon de la première face est plus petit que celui de la seconde ;

■4° La lentille biconcave (lig. 4), dont les deux faces sont concaves, avec rayons égaux ou inégaux ;

5" La lentille plan-eoncavè (fig. 5) ; « 6° Le ménisque divergent (fig. 6), qui a, comme le ménisque convergent, une face convexe et une concave ; seulement le rayon de la première est plus grand que celui de la seconde.

Ces six lentilles composent deux groupes distincts : le premier comprend les trois premières lentilles, qui ont le milieu, plus épais que les bords et sont dites convergentes, parce qu’elles ont la propriété de concentrer les rayons lumineux qui les traversent. Dans l’autre groupe sont les trois dernières lentilles, qui ont le milieu plus mince que les bords ; elles sont dites divergentes, parce qu’elles ont la propriété d’écarter les uns des autres les rayons lumineux qui les traversent.

Vues de face, les lentilles se présentent