Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 3, Lu-Marc.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

896

MADI

D’après les recherches d’un savant madgyar, le docteur Weselowski, cette race vigoureuse serait menacée d’anéantissement complet, dans un avenir plus ou moins prochain. Comparant le mouvement de la population en Hongrie avec celui des autres nations européennes, il a constaté que, tandis que celles-ci s’accroissent, la Hongrie perd pur chaque période décennale environ un million d’hommes. La durée moyenne de la vie, chez les Madgyars, est en effet bien inférieure à ce qu’elle est chez nous par exemple ; elle est de plus de trente ans en France ; elle n est en Hongrie que de vingt et un ans et a peine douze individus sur cent atteignent la soixantaine.

Madgyares (langue et littérature), V. HONGROIS.

MADHAVA adj. m. (ma-da-va — mot. ind. signifiant doux). Myth. ind, Epithète que l’on donne à Vichnou et à Crichna.

MApHAVA-ATCHARYA, philosophe indien, ne a fenka en 1189 de notre ère. Il commentu le linagauadgita, fonda un grand nombre de temples et de monastères, et écrivit en vers le JVyaya-Mâlavistara, l’introduction la meilleure a l’étude de la philosophie de Vyasa. D après les disciples de ce philosophe, il était une incarnation de Vayou, le dieu.de l’air.

MADHOO, mauvais génie indou, qui, dès le commencement du monde, se révolta contre Branmâ, avec un de ses compagnons, appelé Itetubha. Vichnou se réveilla pour réprimer son orgueil. De là tous les surnoms donnés à ce dieu et à Crichna, et qui rappellent le souvenir de cette victoire. Mauhou estl’ancien nom qu on donnait au premier mois de l’année, appelé ensuite Ic/iêtra (mars-avril). Cette victoire de Vichnou et de Crichna, connus aussi sous le nom de Madhava, qui est le second mois, n’est peut-être qu’une allégorie indiquant la succession des premiers mois de 1 année.

Madi s. m. (ma-di). Bot. V. madia.

MADI (Michel), en latin Madii., historien illyrien, né à Spalatio. Il vivait vers le milieu du xivo siècle. On a de lui : une Bistona de gestis romanorum imperatorum et summorum pontificum de 1280 à 1330, laquelle a été presque entièrement insérée dans les beriplores Jïungarici de Schwundtner.

MADIA s. m. (ma-di-a). Bot. Genre de plantes du Chili, de la famille des labiées. Il On dit aussi madi.

— Encyol. Les madias ou madis sont des plantes annuelles, velues, à feuilles opposées ou alternes, oblongues, entières, à fleurs jaunes, groupées en capitules axillaires ou terminaux. Ce genre comprend trois ou quatre espèces qui croissent au Chili. Le madia cultive a une racine blanchâtre et pivotanteune tige rameuse, atteignant îm^o de hauteur ; des feuilles linéaires, aiguës, d’un vert clair, chargées, ainsi que la tige et les rameaux, de poils courts et blanchâtres • des fleurs en larges capitules. Cette plante ne ’ manque pas d’agrément, surtout à l’époque de la floraison ; mais ce qui la recommande particulièrement, ce sont ses graines oléagineuses. Cultivée d’abord dans les jardins botaniques, elle a été, il y a tout au plus un demi-siècle, l’objet de quelques essais en grande culture. Elle peut prospérer sous tous les climats de la France ; néanmoins elle préfère une atmosphère sèche ; sous un ciel brumeux et humide, elle pousse beaucoup en feuilles et en tiges ; mais alors les graines sont moins abondantes et mûrissent irré»u-Iièrement. Elle peut occuper, dans la rotation, la place des plantes oléagineuses indigènes, ou bien être cultivée comme récolte intercalaire. Comme elle est très-épuisante il lui tout un sol bien fumé ; aussi ne donnet-eife d abondantes récoltes que dans des terres très-fertiles et avec un espacement convenable.

Quant à sa culture, voici ce que dit M. Baumann : « Il faut 9 kilogrammes de graines pour ensemencer un hectare. Un peut semer vers la fin d’octobre, mais si l’on veut éviter les variations de temps, on fera les semailles avec plus de sécurité au printemps sans dépasser la mi-mai ; on sème soit à la volée soit en rigoles. Le semis n’est nullement endommagé par les gelées tardives, et les insectes et animaux nuisibles le respectent. Le terrain sur lequel on sème doit être bien préparé dès l’automne précédent, et hersé lorsqu’il est suffisamment ressuyé. Les graines semées sont soumises à la pression du rouleau. Après les semailles, il ne reste plus qu’à sarcler pour enlever toutes les mauvaises herbes, et éclaircir lorsque le jeune plant est trop serré. La maturité des graines se reconnaît à un changement de couleur qui s’y opère : elles sont d’abord noires, et deviennent grises en mûrissant ; cette époque arrive environ trois mois après le semis. On arrache alors, ou on coupe les plans très-près de terre, et on les laisse couchées sur le sol pour qu’elles sèchent. Il faut toutefois ne pas trop retarder le battage, car ces plantes accumulées entreraient bientôt en fermentation circonstance qui produirait un effet nuisible. ■

Le rendement moyen du madia est de 25 hectolitres, ou 1,500 kilogrammes de graine par hectare. Quelques auteurs assurent qu’on peut en retirer, à chaud ou à froid, jusqu’à

MADI

40 pour îoo d’huile ; mais, dans la fabrication en grand, on n’en obtient guère que la moitié de ce chiffre. On a beaucoup vanté les qualités de l’huile de madia ; elle pourrait rivaliser avantageusement avec la meilleure huile d’œillette, et même avec l’huile d’olive. En réalité, cette huile a une odeur très-forte et une saveur acre, qui l’ont fait exclure de l’alimentation, mais dont on pourrait la dépouiller en partie en lavant les semences à l’eau chaude avant l’extraction. Peu propre à l’éclairage, elle est bonne pour la fabrication des savons. Les tourteaux et les faues sèches ont une odeur pénétrante qui les fait repousser par les bestiaux ; mais ils font un très-bon engrais.

IWADlAÏQCTEadj. (ma-di-a-i-ke — rad. madia). Chim. Se dit d’un acide extrait de l’huile de madia : Acide madiaïque.

MADIAN, contrée de l’ancienne Arabie Pétrée> située le long de la mer Rouge, sur la cote orientale, au S. du mont Sinaï. Le cheflieu du pays était Madian ou Madiana, sur le golfe Elahitique. C’est dans cette ville que résidait Jéthro, beau-père de Moïse,

MADIANITES, peuple do !a Palestine méridionale, célèbre surtout par les luttes qu’il eut à soutenir contre Moïse et Gédéon. La Bible nous a conservé sur cette nation un assez grand nombre de renseignements précieux^ qui permettent de reconstituer a peu près 1 histoire et la physionomie de cette race peu connue. Les Madianites sont représentés dans la Bible comme les descendants d’un fils d’Abraham, appelé dans le texte hébreu Midian. En réalité, les Madianites étaient une nation de race arabe, établie principalement au nord de la péninsule Arabique, dans les vastes déserts qui la rattachent à la Syrie ou k la Palestine. Ce peuple est généralement appelé Midian dans la Bible ; dans quelques endroits, cependant, il est désigné par ldjeeuf ethnique Midianim, c’est-à-dire Madianites. Le ebap. xxvi de la Genèse contient la description de la descendance de Midian. A partir de-ce moment, il n’est plus question de Midian ni de son peuple, et il nous faut aller jusqu à l’histoire de Moïse pour le retrouver. C est dans la terre de Midian que le futur guide des Hébreux se réfugia après avoir tué un Égyptien dans une rixe. Jéthro, son beaupère, qui l’accueillit, était grand prêtre de Midian. Quelques auteurs ont pensé que ce mot de Midian avait ici une signification très-large et qu’il était appliqué engénéral à toutes les tribus ismaélites habitant le désert. Ce

MADI

l’E. d’Alexandrie et au S. d’Aboukir ; il communique avec la mer et avec le lac Mariouth. Il mesure 14 kilom. de longueur du N. au S., sur 12 kilom. de l’E. À l’O. Pêche abondante et active,

MADIER s. m. (ma-dié). Cloison de charpente. [I Vieux mot.

— Ane. mar. Pièce de bois faisant partie de la membrure d’un galère, et qui s’appuyait sur la quille.

— Techn. Table grossière dont se sert le pâtissier.

MADIER DE MONTJAU (Noël- Joseph), homme politique français, né à Bourg-Saint-Andréol (Ardèche), mort en 1830, Député à la Constituante, il vota constamment avec la droite, fut obligé de se cacher pendant la l’erreur, reparut au 9 thermidor, siégea au Conseil des Cinq-Cents et y appuya les prou parti clichyen. Condamné à la dé qui semblerait justifier jusqu’à un certain point cette supposition, c est que, dans le Livre des juges, les Madianites sont appelés Ismaélites, et qu’ils étaient liés par le sang et les coutumes nationales au père plus ou moins fabuleux des Arabes. Ismaël et Midian étaient tous deux fils d’Abraham. Du reste, les Madianites semblent avoir eu toutes les habitudes qui caractérisent à un degré si érainent les peuplades arabes de toutes les époques et de toutes les régions. Ils ne construisaient pas de villes et demeuraient sous la tente dans des campements provisoires.

Les Madianites s’étendaient jusqu’aux rives du Jourdain dans la plaine de Moab. Ils exercèrent sur les Israélites une influence démoralisatrice, en leur fournissant à diverses

reprises, dans leurs retours si fréquents à l’idolâtrie, des femmes avec lesquelles ils s’alliaienl, ce qui était expressément défendu par les prescriptions mosaïques. Moïse, pour mettre fin à ces désordres, fit la guerre aux Madianites et les vainquit. Les cinq rois madianites périrent dans cette guerre d’extermination. Les Hébreux, par l’ordre exprès de Dieu, d’après la Bible, mirent à mort tous les hommes et tous les enfants mâles, et même, par surcroît de précaution, toutes les femmes mariées, toutes les filles ayant eu avec un homme des rapports sexuels. Malgré cette extermination radicale, on est surpris de voir reparaître les Madianites au temps de Gédéon. Ils contractent une alliance avec les Amalécites et les Beni-Kedem, et font une excursion jusqu’à Gaza, sur les côtes de la Méditerranée dans le territoire de Siméon. C’est dans ces circonstances graves que Gédéon fut promu à la dignité de juge et prit le commandement des Israélites. Battus dans la vallée de Jezraei, et poursuivis jusqu’à Karko-w sur le Jourdain, les Madianites cessèrent leurs attaques incessantes. Ils avaient, en effet, exercé jusque-là de véritables razzias sur les terres israélites, où ils se précipitaient comme des nuées de sauterelles, suivant la pittoresque expression de la Bible. C’est après que Gédéon eut renversé l’autel de Baal, que les Madianites, ligués avec les Amalécites et les Beni-Kedem, envahirent la Palestine. L’histoire de cette campagne, telle qu’elle est racontée dans la Bible, est pleine de mouvement.

MADIC, village et comm. de France (Cantal), canton de Saignes, arrond. et à 30 kilom. de Mauriac ; 380 hab. Église du xve siècle. L’ancien château, qui/ut la résidence de la puissante famille de Chubannes, offre une des plus pittoresques ruines du Cantal. Les murs des tours ont plus de 3 met. d’épaisseur. Des ruines on découvre une vue admirable § ur tla Dordogne qui coule presque cachée par d’épais feuillages, puis s’enfonce dans de sombres gorges.

MADlEll (lac), lac de la basse Égypte, à

positions d„ r„, a JUc„.„D„ „. uoportation à la suite du 18 fructidor anV, il se réfugia à Barcelone, et rentra en France après le 18 brumaire. Pendant Je Consulat et l’Empire, Madier de Montjau vécut dans la retraite et s’adonna à l’agriculture. En 1815, Louis XVIII le- nomma conseiller à la cour royale de Lyon. Lorsqu’en 1820 son fils, Paulin Madier de Montjau, conseiller à la cour de Nîmes, fut cité par les ministres devant la cour de cassation pour répondre de sa conduite, il voulut l’assister dans sa défense. Il publia alors : Madier de Montjau père, chevalier de Malle, aux juges de son fils (Paris. 1S20).

MADIER DE MONTJAU (Paulin), magistrat et homme politique français, fils du précédent, né à Bourg-Saint-Andréol (Ardèche) en 1785, mort en ISG5. Il se fit recevoir avocat à Strasbourg et fut successivement sous l’Empire auditeur au conseil d’État, inspecteur général extraordinaire des droits réunis et conseiller à la cour de Nîmes (1813). Lors des épouvantables massacres qui eurent lieu dans le midi de la France à l’instigation des royalistes en 1815, Madier de Montjau fit tous ses efforts pour réprimer ces excès et obtint l’envoi à Nîmes d’une garnison pour mettre un terme aux massacres des trestaillons. Ayant appris en 1820 qu’il s’était formé un comité absolutiste et clérical ayant pour but de recommencer les massacres, Madier adressa à la Chambre des députés une pétition dans laquelle il signalait ces odieuses menées et diverses circulaires du comité. Le rapport fait à la Chambre sur cette pétition donna lieu à de vifs débats (27 avril 1820). Le ministère accusa Madier de Montjau d’avoir cherché le scandale ; celui-ci répondit’dans une nouvelle pétition et publia en même temps plusieurs lettres adressées à divers personnages qui avaient combattu ses allégations. Cité devant la cour de cassation pour répondre de sa conduite, il refusa de révéler les noms des individus coupables des actes qu’il avait avancés, allégua le serment qu’il avait fait de ne pus compromettre les personnes à qui il devait des révélations et, malgré l’éloquente défense prononcée par son père devant la cour, il se vit condamné à la censure avec réprimande, Madier de Montjau alla reprendre son siège à la cour de Nîmes. Au mois de juin 1830, les électeurs de Castelnaudary l’envoyèrent siéger à la Chambre comme membre de l’opposition. À la révolution de Juillet, il contribua à l’avènement de Louis-Philippe et fut nommé procureur général à Lyon, puis^onseiller à la cour de cassation (1831). Réélu député par le collège électoral de Largentière qu’il représenta jusqu’en 1837, Madier devint commissaire de la Chambre pour soutenir l’accusation contre les derniers ministres de Charles X et vota avec les conservateurs. Mais en 1841 un changement complet se produisit dans ses opinions. Il attaqua vivement le gouvernement qu’il accusa non-seulement d’avoir des tendances réactionnaires, mais encore d’être un a épouvantable abus de pouvoir, » puis il fonda, en 1846, Y Esprit public, journal dans lequel des écrivains appartenant â. divers partis se réunirent pour battre en brèche le trône de Louis-Philippe. Api’ès la révolution de 1848, il protesta, eu donnant sa démission de conseiller à la cour de cassation, contre des mesures du gouvernement provivisoire qui lu» paraissaient porter atteinte à l’inamovibilité de la magistrature ; enfin, en 1849, il adressa au Mémorial bordelais une lettre dans laquelle il se prononçait en faveur de la légitimité et pour l’adoption d’un nouveau drapeau ayant à la fois les trois couleurs de 1789, les fleurs de lis des Bourbons et l’aigle des Bonaparte. Après cette singulière élucubration, Madier de Montjau cessa de faire parler de lui et vécut dans la retraite. On lui doit : Pétition adressée à la Chambre des députés (Paris, 1820, in-8°) ; Lettre à M. le comte Portalis (1820, in-8») ; Lettre à M. Labié (1820, in-8°) ; Lettre à M. Pasquier (1820, in-8°) ; Pièces et documents relatifs au procès de M. Madier de Montjau (1820, in-8") ; Plaidoyer et réplique de M. Madier de Montjau (1820, in-8»).

MADIER DE MONTJAU (NoSl-François-AU’red), jurisconsulteethomine politique français, fils du précédent, né à Nîmes en 1S14. Il se fit inscrire au barreau de Paris en 1S39, se signala particulièrement en plaidant des causes politiques, notamment dans l’affaire de Barbes et dans celle de Quenisset, soutint la légitimité de l’insurrection lors du procès du

MADI

journal la Colonne et prit part à la révolution de février 1848. M. Madier de Montjau devint un des plus chauds partisans des idées socialistes, défendit un grand nombre d’insurgés après les funestes journées de Juin, et plaida a plusieurs reprises pour le Peuple, journal rédigé par Proudhon. Lors des élections pour 1 Assemblée législative, Madier de Montjau fut élu représentant du peuple dans le département de Saône-et-Loire. Son élection ayant été annulée, il se présenta de nouveau dans le même département qui le réélut peu après, prononça à la Chambre un assez grand nombre de discours d’une chaleureuse éloquence et s’associa à tous les votes de la Montagne. Le. 2 décembre 1851, Madier de Montjau fit partie du petit nombre des représentants du peuple qui tentèrent de s’opposer par la force à l’exécution du coup d’État. Blessé le 4, sur une barricade du faubourg Saint-Antoine, il dut quitter la France en vertu du décret du 9 janvier 1852 et se retira en Belgique. De retour dans son pays après 1 amnistie de 1859, i ! vécut dans la retraite, refusa de se porter candidat dans le Gard lors des élections de 1869 et continua à rester a l’écart de la politique après la chute do l’Empire. — Son frère, Édouard Madier de Montjau, suivit comme lui la carrière du barreau et se signala, après la révolution de 184S, par l’ardeur avec laquelle il défendit les idées socialistes. Compromis dans l’affaire du 13 juin 1849, il parvint à se réfugier en Belgique et fut condamné par contumace par la haute cour de Versailles.

MADISON, nom de plusieurs villes, bourgs, comtés et ’circonscriptions communales des Etals-Unis d’Amérique. Ville de l’État d’Indiana, chef-lieu du comté de Jefferson, sutla rive droite de l’Ohio, à 95 kilom. S.-E. dlndianopolis ; 12,000 hab. Commerce important, navigation active. La ville est bien construite ; la plupart des maisons sont en brique. Beau palais de justice, banque, belles écoles, il Ville capitale de l’État de Wisconsin, sur un isthme, entre les lacs Third et Fourth, à 180 kilom. N.-O. de Chicago ; 3,745 hab. Cette ville, toute moderne, s’étend sur un plan régulier, dont le Capitole est le centre. De cet édifiée, remarquable par ses belles proportions, les rues se dirigent vers les quatre points cardinaux. Il Bourg de l’État de Géorgie, chef-lieu du comté de Morgan, sur la ligne de fer de Géorgie ; 2,000 hab. Important marché au coton. Il Bourg de l’État de Michigan, dans la partie méridionale ; 2,404 hab.

MADISON (James), quatrième président des États-Unis, né près de Port-Royal (Virginie) en 1751, mort dans son domaine de Montpellier (Virginie) en 1836. Il était avocat lorsque les prodromes de la guerre de l’indépendance se produisirent ; ses concitoyens le nommèrent membre de la Convention de Virginie (1776) ; puis, en 1780, il fut envoyé au congrès continental, dont il fut, jusqu’en 1784, un des membres les plus distingués. De 1784 à 1786, il siégea à la législature de Virginie et y soutint la nécessité de réformes dans le système fédéral, dans le sens d’une uniou plus forte entre les États. Il contribua beaucoup à la formation de l’assemblée d’Annapolis, qui prépara les voies U l’élaboration de la constitution des États-Unis. Madison publia quelque temps après sa Jiéfutation du bill des salaires, qui eut un retentissement prodigieux. Le bill présenté à la législature avait pour but l’entretien des ministres de religions chrétiennes par la République ; grâce à l’écrit de Madison, il fut’repoussé et remplacé par la célèbre Déclaration de liberté’ religieuse. Depuis lors, aux États-Unis, chaque culte organise lui-même son propre budget, sans immixtion de l’État. Madison, devenu très-populaire, fut envoyé par la Virginie à la convention extraordinaire de députés de chaque État chargés de préparer la constitution et d’organiser un gouvernement national.

Dans cette grande assemblée, il soutint généralement les vues de Washington en faveur d’un gouvernement central fortement organisé. Il rédigea avec ie plus grand soin les débats de chaque séance, et cet ouvrngo précieux fut, après sa mort, acheté par le congrès au prix de 30,000 dollars. Madison lit paraître ensuite, avec Hamiltoa John Gay, le Daily Aduertiver de New York, journal destiné à défendre la constitution ; ses articles ont été plus tard réunis en ua volume, sous le titre de : le Fédéraliste. Ils ont puissamment contribué à faire sanctionner la constitution par les législatures de chaque État.

Madison tut envoyéiau premier congrès, qui s’ouvrit en 1789, et en resta membre jus. qu’en 1797. Deux partis étaient en présence : le parti fédéraliste et le parti anti- fédéraliste ou républicain, ayant pour chefs Hamilton et Jefferson ; Madison soutint généralement la politique de Jefferson.

Après la retraite de ce dernier, deux lois furent proposées par le parti de l’administration, ayant pour objet l’expulsion des étrangers réputés dangereux et la répression des libelles contre le gouvernement. Madison dénonça ces actes au peuple comme des infractions à la constitution. Ces attaques, publiées sous le nom de Hésolutions, ont forme depuis un texte pour la doctrine des State righti (droits souverains des États). Arrivé en ÎSQI